L’erreur fatale d’Itshak RABIN (z’’l)
Par Victor Perez
Le 04 novembre 1995, le Premier ministre israélien Itshak Rabin (z’’l) fut assassiné parYigal AMIR. Un illuminé croyant ainsi étouffer dans l’œuf les « accords d’Oslo » mais qui poignarda, en fait, la légitimité israélienne à défendre ses intérêts. Ainsi et suite à une pression internationale croissante, on aperçut entre autres les accords de Wye-Plantation, les retraits administratif et sécuritaire israéliens des villes ‘’palestiniennes’’, Ehud BARAKnégocier à Camp David et rapporter dans ses bagages l’Intifada armée, ou encore Ariel SHARON retirer unilatéralement toute présence israélienne de la bande de Gaza. Ce qui obligea, quelques années plus tard, les autorités à engager l’opération Plomb durci afin de faire cesser les dizaines de tirs journaliers de roquettes « artisanales » sur les riverains de cette zone ‘’palestinienne’’ devenue juderein depuis 2005.
Des concessions successives qui n’ont vu, en échange, aucun gain politique en faveur du peuple israélien, ses besoins sécuritaires ou la reconnaissance de ses droits historiques. Quelques bonnes raisons qui expliquent le refus de l’ensemble des Israéliens de toute grâce envers ce meurtrier.
Un assassinat donc, récupéré et commémoré chaque année depuis quinze ans par la gauche israélienne afin d’affirmer son message idéologique. A savoir, la fin de ‘’l’occupation et de la colonisation’’ des territoires en faveur de la solution de deux états pour deux peuples vivant côte à côte pacifiquement.
Que vaut réellement cette proposition ?
Le 13 septembre 1993, les « Accords d’Oslo » furent signés sur la pelouse de la Maison Blanche. Des accords signifiant clairement la reconnaissance réciproque del’Organisation de la Libération de la Palestine comme seule représentante des ‘’Palestiniens’’ ainsi que celle d’Israël. Une identification de l’état d’Israël que chacun imaginait être, alors, celle d’un état juif, de la patrie du peuple juif, de la nation du peuple juif et de la légitimité du peuple juif sur cette terre.
L’erreur d’Itshak RABIN (z’’l) et celle de ses conseillers fut donc de ne pas faire préciser cette qualité par écrit. Ce qui aurait entrainé, à coup sûr, le refus arafatien de toute signature de ces ‘’accords’’. Une négation encore à jour malgré sa disparition et son remplacement par Mahmoud Abbas à la tête d’une Autorité palestinienne toute solidaire de cette décision. Une précision qui aurait dessiné un Proche et Moyen-Orient totalement différent et qui démontre la validité du plan par étape d’éradication de ‘’ l’entité sioniste’’ par l’Olp et ses affidés.
Ainsi, la solution de deux états pour deux peuples distincts se révèle n’être qu’un mirage que se refuse à admettre cette gauche idéologique, soutenue il est vrai par l’exigence internationale de la poursuite des négociations de ‘Paix’’ qui n’ont pas, comme priorité actuelle, la reconnaissance du droit légitime du peuple juif à s’autodéterminer sur la terre de ses ancêtres.
Benjamin Netanyahou tente depuis 18 mois de corriger l’erreur et d’imposer cette reconnaissance à l’AP. Dans l’optique de deux états pour deux peuples nul ne pourra se contenter de vagues promesses sur la définition et la destination de l’état d’Israël. Aucunes négociations n’aboutiront tant que les droits légitimes du peuple juif ne seront pleinement reconnus, outre l’AP, par l’ensemble de la communauté musulmane.
L’acceptation totale de la résolution onusienne 181 par ceux qui l’ont combattu en 1948 sera la clé de la réussite des pourparlers. Sinon ils s’avéreront être des négociations qui ne mènent qu’à une capitulation israélienne. Une ‘’Paix’’ que les Israéliens refuseront quelque soit le gouvernement en place.
Victor PEREZ ©