L’État d’Israël est confronté à une situation de guerre qui dure maintenant depuis sa (re)naissance en 1948.
http://www.les4verites.com/La-guerre-incessante-contre-Israel-2628.html
Par Milliere Guy - jeudi 17 décembre 2009
Cette guerre, sous sa forme militaire, a commencé dès la décision de partage du territoire du mandat palestinien par les Nations Unies nouvellement créées. Elle se poursuit jusqu’à ce jour, sous la forme des tirs de roquettes depuis Gaza. Elle a pris aussi une forme terroriste et il a fallu la construction d’une barrière de sécurité et des contrôles stricts pour que les attentats suicides refluent et disparaissent presque complètement.
Elle a pris encore une forme diplomatique : les manœuvres anti-israéliennes de gouvernements démocratiques se proclamant par ailleurs « alliés » d’Israël n’ont pas cessé. La France s’est souvent illustrée dans l’exercice, et les paroles du général de Gaulle sur le « peuple dominateur » sont encore dans toutes les mémoires. Mais l’Espagne, la Grande-Bretagne, la Suède ou la Norvège n’ont pas été en reste.
Les États-Unis eux-mêmes n’ont pas été pour l’État juif un allié aussi fiable et constant qu’on pourrait le croire : il serait difficilement d’affirmer que Dwight Eisenhower ou George Bush père portaient Israël dans leur cœur. Jimmy Carter, quant à lui, ne s’est retrouvé au centre du traité de paix israélo-égyptien qu’après avoir été mis devant le fait accompli par Begin et Sadate. Seuls Truman, Ronald Reagan et George W. Bush peuvent être considérés comme ayant eu une attitude effectivement amicale et pro-israélienne.
Cela dit, la guerre la plus odieuse menée contre Israël reste celle de la falsification de l’histoire et de la désinformation. Quasiment personne ne rappelle aujourd’hui la réalité de l’histoire du Proche-Orient depuis un siècle. Quasiment personne ne rappelle ce qui s’est joué au moment du démantèlement de l’empire ottoman, ce que furent la création du mandat palestinien confié aux Britanniques et la fondation de la Jordanie (qui est, en fait, un État arabe palestinien établi, depuis 1921, sur 80 % des terres du mandat). Quasiment personne ne dit que le mouvement « palestinien » actuel trouve ses racines chez un homme nommé Amin al-Husseini, islamiste fanatique, nazi convaincu, admirateur d’Adolf Hitler, chantre de la solution finale au temps du IIIe Reich.
On pourrait penser en écoutant les commentaires que la Judée-Samarie est un « territoire palestinien occupé » par Israël, et oublier que ce fut un territoire conquis militairement par la Jordanie en 1948, puis perdu par elle en 1967 à la suite d’une agression contre Israël qui a mal tourné pour le roi Hussein, sans que quiconque jusqu’alors ne parle de peuple « palestinien ». On pourrait croire que les populations juives vivant en Judée-Samarie sont constituées de « colons » : ce qui équivaut à adopter le discours de ceux qui veulent que la Judée-Samarie soit « judenrein », comme disait l’auteur de Mein Kampf.
Je ne vois jamais le moindre reportage faisant état de la haine raciste entretenue par les médias de l’Autorité palestinienne. Je ne vois jamais quiconque demander ce que sont devenus les milliards donnés à Arafat et à ses successeurs et qui, lorsqu’ils n’ont pas fini sous forme d’explosifs, se sont retrouvés dans des paradis fiscaux. Je n’entends jamais dénoncer la véritable prise d’otage dont sont victimes depuis des décennies les populations arabes vivant à Gaza ou en Judée-Samarie. Il faudrait alors dénoncer les preneurs d’otage : les gouvernements arabes de la région, l’ONU, les dirigeants « palestiniens ».
Durant la guerre contre le Hamas en janvier de cette année, je n’ai guère vu, non plus, évoquer l’utilisation des hôpitaux et des habitations civiles par les terroristes comme des bases de lancement de projectiles meurtriers, et le recours criminel par ces mêmes terroristes à des boucliers humains.
Les conséquences de cette désinformation ne sont pas simplement graves pour Israël, qui se trouve graduellement traité à l’échelle internationale comme les Juifs se trouvaient traités en tant que peuple dans les années 1930. Elles sont graves aussi pour le monde occidental, qui renonce ainsi à défendre ses valeurs et principes les plus féconds, et pourrait bien en subir bientôt les effets, à un niveau infiniment plus grave que le port de quelques burqas et la construction de quelques minarets…