L’Iran dévoile son silo de missiles souterrain, prêt à une attaque américano-turque contre la Syrie. Dôme de Fer protège Haïfa.
DEBKAfile Reportage exclusif 27 juin 2011, 9:56 PM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
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Tags: Iranian war game US aircraft carriers Syria Turkey Israel Iron Dome
L’USS Enterprise et l’USS Bush franchissent le détroit de Bab al Mandeb..
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Les grandes manœuvres du Prophète Mohammed en Iran ont débuté lundi 27 juin, en prévision d’une opération turque contre le régime d’Assad en Syrie, qu’anticipent ses chefs militaires et des Gardiens de la Révolution. Debkafile dévoile que Téhéran s’attend à ce que l’armée turque bénéficie d’un soutien aérien et naval américain, en cas de représailles iraniennes contre ces deux adversaires. Au premier jour de cet exercice, l’Iran a dévoilé son premier silo souterrain de missiles, immune aux frappes aériennes. Il contient ce qui ressemble à un missile balistique Shahab-3.
Israël a répliqué à l’exercice militaire iranien et à la spirale des tensions régionales en positionnant l’une de ses batteries de son nouvel intercepteur de roquettes « Dôme de Fer », dans la ville d’Haïfa au nord du pays.
La semaine dernière, l’Iran a déployé des navires de guerre et sous-marins en Mer Rouge, traçant la voie à deux gigantesques porte-avions américains, l’USS Enterprise et l’USS George H.W. Bush, qui, chacun a franchi le détroit de Bab el-Mandeb, le 21 juin, se dirigeant dans des directions opposées, à travers ce goulot d’étranglement entre la Mer Méditerranée et l’Oc »an Indien.
L’USS Enterprise, le plus grand porte-avions au monde, suivait sa route maritime entre le Golfe Persique et la Méditerranée, à travers la Mer rouge et le Canal de Suez, lorsque l’USS George H.W. Bush, le porte-avions le plus récent de la marine américaine, doté de la plus grande puissance de feu de tous ses navires de guerre, a quitté l Méditerranée et a pris la direction opposée, vers le Golfe Persique, avec à son bord, une équipage de 9 000 hommes et 70 bombardiers de combat.
Le même jour, la surveillance maritime iranienne a détecté l’arrivée du sous-marin d’attaque nucléaire USS Bremerton de classe Los Angeles, au large du Bahrein, face à l’Iran.
Les stratèges à Téhéran perçoivent un danger dans ces mouvements entrecroisés par les différentes flottes de guerre américaines. Selon nos sources militaires, l’Enterprise, qui est plus ancien, plus lent et dispose d’une force de frappe moindre que le Bush, a été déplacé vers la Méditerranée, parce qu’il reçoit le soutien des bases aériennes dispersées à travers l’Europe centrale et de l’Ouest, tandis que le Bush a été affecté vers les eaux situées en face des rives iraniennes, parce qu’il s’agit d’un vaisseau constituant une machine de combat capable d’agir seul et d’opérer sans soutien.
Les manœuvres iraniennes ont deux objectifs fondamentaux :
1. De porter les missiles balistiques iraniens jusqu’à leur rayon d’action maximum, de façon à envoyer des signaux d’Iran à Washington et Ankara, qui concrétisent les mises en garde des deux semaines passées, affirmant qu’une attaque sur la Syrie par une force turque ou de l’OTAN , soutenue par les Etats-Unis, déclencherait des représailles des missiles iraniens contre des cibles militaires turques et américaines sur le territoire turc et contre d’autres régions du Moyen-Orient.
2. L’Iran a ventilé ses forces de combat partout à travers le pays, avec de plus grandes concentrations sur ses côtes du Golfe persique et de la Mer d’Arabie, prêtes à répliquer à toute attaque américaine qui pourrait faire suite à une agression de missiles iraniens sur des cibles américaines, turques ou de tout autre allié.
L’exercice aérien, naval et terrestre est prévu pour durer dix jours – ce qui inhabituellement long pour un exercice militaire- de façon à ce que l’Iran reste en état d’alerte en cas de décision à Washington et/ou Ankara d’attaquer la Syrie.
L’annonce de ces manœuvres, faite par le Commandant de la force aérospatiale des Gardiens de la Révolution, le Général Amir-Ali Hajizadeh, dimanche 26 juin, a clarifié les intentions de Téhéran : il a déclaré que l’exercice répondait à « la présence militaire croissante des Etats-Unis dans la Région » et remarqué que les missiles mis à l’épreuve comprendraient le Sijil et le Fateh 110.
Il n’a pas même eu besoin d’énoncer le fait que le Saijil-2 dispose d’un rayon d’action de 2000 kms, capable de frapper n’importe quel point au Moyen-Orient et au-delà – jusqu’à la région de la Mer Noire, par exemple, où sont postées les unités aériennes et navales américaines ; ou que le Fateh-110 amélioré avait été fourni à la Syrie et au Hezbollah, afin d’être utilisé contre Israël.
L’Iran devrait s’attendre à être rejoint par ces deux alliés, en cas de flambée militaire.
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