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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 06:01
L’offensive du ressentiment, de la stérilité et de la destruction (info # 012212/9)
Par Guy Millière
crepuscule
© Metula News Agency 
http://www.menapress.com/








Il implique de rappeler, aussi précisément que possible, ce qu’est le droit (...)


 

Comme je le décris dans mon dernier livre, jamais autant d’opportunités fécondes n’ont existé sur la planète. Les innovations offertes par les biotechnologies, les nanotechnologies, l’intelligence artificielle, la réalité virtuelle, le très haut débit, sont immenses et se multiplient.

 

Dans le moyen terme, une large part de l’humanité vivra dans une prospérité et une liberté sans précédents. Il faudra néanmoins rester dans la vigilance, car si nombre d’êtres humains aspirent au mieux être et sont imprégnés de l’attirance de la réussite, d’autres, par millions, stagnent dans le ressentiment et peuvent se faire vecteurs de stérilité et de destruction.

 

Dans le court terme, la vigilance est plus nécessaire encore. Le ressentiment, la stérilité et la destruction se trouvent dans une phase offensive, et le répit ne pourra venir qu’au moment où l’offensive aura été enrayée.

 

Celle-ci a plusieurs visages.

 

L’un d’eux vient de se montrer à Copenhague, deux semaines durant. En une époque où on sait changer un désert en champ fertile, où des millions de gens sortent chaque jour de la misère grâce à l’esprit d’entreprise et au capitalisme, on a vu déferler vers la capitale du Danemark tout ce que la planète compte de crétins, d’imposteurs et d’opportunistes.

 

Les premiers défilaient dans les rues, déguisés en pandas, en ours blancs ou en petits hommes verts, braillant des slogans indigents ; les seconds se prenaient pour des scientifiques, tout en trahissant la science, comme on le faisait en Union Soviétique au temps de Lyssenko. Les troisièmes se divisaient en plusieurs catégories :

 

§  dictateurs façon Robert Mugabe, Mahmoud Ahmadinejad, Hugo Chavez ou Raul Castro, venus fustiger le capitalisme tout en lui demandant de payer aux fins qu’ils continuent à affamer leurs populations et à détruire leurs propres pays

 

§  dirigeants de pays démocratiques cherchant à prendre les allures avantageuses de sauveurs de la planète aux fins de justifier de nouveaux impôts et de nouvelles réglementations destinées à accroître la pauvreté dans les régions riches du monde

 

§  bureaucrates des Nations Unies, tentant de faire avancer les engrenages d’une autocratie globale.

 

Le sommet de Copenhague s’est soldé par un échec pour ceux qui l’avaient organisé, donc une victoire, sur l’essentiel, du genre humain ; mais ce n’est que partie remise.

 

L’écologisme est la nouvelle religion planétaire : ses adeptes restent innombrables et ne reculeront devant rien pour continuer à semer peurs, superstitions et esprit de soumission.

 

Un autre visage de l’offensive est celui de l’islam radical. On le voit de manière particulièrement flagrante à Téhéran et, au delà, dans toutes les zones de la République Islamique où on construit des missiles et où on élabore les procédés qui permettront au régime de se doter de l’arme atomique.

 

Et il est tout à fait évident que si l’Iran devient nucléaire, ce sera une menace pour Israël et pour l’ensemble du monde occidental, et une mutation géopolitique majeure et funeste pour toute la région.

 

Mais l’islam radical est aussi à l’œuvre en Afghanistan et au Pakistan. Il règne en Arabie Saoudite. Il avance en Egypte, au point que certains analystes se demandent aujourd’hui à Washington si le pays ne pourrait pas connaître une évolution semblable à celle qui a porté Khomeiny au pouvoir lors de la chute du shah.

 

Il est présent dans les positions de l’Organisation de la Conférence Islamique, qui regroupe cinquante sept Etats musulmans, et qui a transformé le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies en une sinistre parodie.

 

Il est loin d’être absent de la finance islamique, dont on parle beaucoup aujourd’hui, en feignant de ne pas voir ce que signifierait une pénétration plus grande de produits financiers soumis à la charia et à une vision djihadiste du monde.

 

Le radicalisme islamique est, en soi, en situation d’échec et finira très mal, puisqu’il ne sème que malheur, violence et stérilité partout où il passe. Mais ses adeptes eux-mêmes sont nombreux et ont montré trop souvent qu’ils étaient prêts à tout, y compris au pire, pour parvenir à leurs fins.

 

Ces deux traits de l’offensive se retrouvent dans un troisième visage. Celui-ci est plus diffus et n’a pas de contours précis. Il constitue une nébuleuse fluctuante et proliférante. Le point commun aux membres de cette nébuleuse est une détestation commune de la liberté d’entreprendre, de la liberté individuelle, de la liberté de parole et de l’essentiel de ce qui constitue la civilisation capitaliste démocratique. Ce que Karl Popper a appelé la « société ouverte ».

 

L’action des membres de cette congrégation virtuelle converge et se focalise vers ce qui sert cette détestation et lui permet d’avancer et de se propager.

 

On trouve parmi eux tous les adeptes du « politiquement correct » sous toutes ses formes et en toutes ses modalités. Ceux qui sont prêts à fermer les yeux sur les falsifications des données climatologiques par les gens du GIEC, dans la mesure où c’est, comme ils disent, pour la « bonne cause ».

 

Ceux qui sont prêts, au nom de la tolérance, à s’ouvrir aux pires fanatismes et à les laisser se propager, quitte à ce que cela signifie l’anéantissement des règles de droit qui ont permis la tolérance dont ils se réclament.

 

Ceux qui sont prêts à dire que l’économie de marché et la libre entreprise détruisent la planète et l’humanité, comme ceux qui, sans tenir des discours aussi tranchés, restent néanmoins aveugles face à des faits pourtant flagrants : plus de trente cinq années d’espérance de vie moyenne en plus pour les êtres humains en un demi siècle, des centaines de millions de gens qui ont quitté l’indigence pour rejoindre le développement en à peine trois décennies.

 

L’écologisme et l’islam radical se propageraient moins aisément sans les adeptes du « politiquement correct ». Ils se propageraient moins facilement, si ceux qui font le travail de la connaissance pouvaient réaliser effectivement leur tâche. Et si un relativisme dans lequel les définitions se perdent et dans lequel les mots sont dépouillés de leur sens ne se disséminait pas ou, pour être plus exact, ne faisait pas l’objet d’une dissémination volontaire et intensive.

 

Les entraves à la connaissance et la dissémination du relativisme font partie intégrante de l’offensive. Le « politiquement correct », dont elles sont l’émanation, est au cœur même de celle-ci.

 

La civilisation capitaliste démocratique et la « société ouverte », auxquelles nous devons tant, ne survivraient pas si l’offensive devait l’emporter. On peut être assuré, cependant, qu’elle ne l’emportera pas. On peut noter que le grand courant émancipateur enclenché depuis des siècles n’a cessé de progresser malgré les obstacles.

 

On doit noter toutefois que les obstacles influent sur cette progression, car ils peuvent déboucher sur des destructions immenses, sur des famines, des meurtres de masse, et sur des souffrances inutiles.

 

Le combat à mener au présent est, dès lors, immense et crucial. Il implique de dire les promesses du présent et du futur, et de souligner que ces promesses ne sont pas le résultat du hasard, mais, fondamentalement, essentiellement, de l’esprit inhérent à la civilisation capitaliste démocratique et à la « société ouverte ».

 

Il implique de rappeler, aussi précisément que possible, ce qu’est le droit et de relire à cette fin ceux qu’on peut considérer comme les pères fondateurs d’une philosophie du droit, à même de permettre à celui-ci de fonder le principe même de la dignité inaliénable de l’être humain : John Locke, Friedrich Hayek, Leo Strauss.

 

Le combat de l’homme libre implique de rappeler ce qu’est la pensée économique, comment et pourquoi elle est née et s’est déployée, et de procéder, là également, aux lectures indispensables :

 

Adam Smith n’a pas édicté un dogme mais mené une enquête, humblement. Et tous les économistes dignes de ce nom ont suivi ensuite, de Karl Menger à Ludwig von Mises, de Gary Becker à Israël Kirzner, ce chemin d’humilité, se demandant, non pas comment refaire le monde, mais comment la rareté peut laisser place à l’abondance.

 

Karl Popper, lorsqu’il parlait de la société ouverte, parlait aussi des ennemis de celle-ci. La liste des ennemis qu’il donnait s’arrêtait à Karl Marx et à ses disciples.

 

Doivent aujourd’hui être rajoutés à la liste tous ceux qui mènent l’offensive : d’Al Gore à Oussama Ben Laden. Y adjoindre également de multiples et plus ou moins médiocres adeptes de l’écologisme ou de l’islam radical à tous ceux qui œuvrent pour que le relativisme avance et pour que, comme le notait Jean-François Revel, la connaissance soit inutile.

 

C’est parce que je sais et que je vois ce qui se joue que je ne cède, jamais, rien à l’ennemi. Ce n’est pas, à mes yeux, une question d’opinion : comme je le dis chaque année à mes étudiants, à l’université, je n’ai pas d’opinion.

 

Mardi 22 décembre [07:14:00 UTC] 
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