UN Watch Briefing Nouvelles et analyses d’UN Watch à GenèveL’ONU s’emballe pour l’enquête sur la flottille anti-israélienneAdapté par Marc Brzustowski pour Un Watch pour aschkel.info et lessakele Alors que l’attention s’est focalisée sur une enquête exigée par le chef de l’ONU, Ban-Ki-Moon concernant les actions d’Israël dans l’incident de la Flottille, le 31 mai, rares sont ceux qui se sont donnés la peine de mentionner que l’ONU est déjà en train de lancer une autre procédure d’enquête identique. L’organisme mondial qu’est le Conseil des Droits de l’homme basé à Genève a annoncé qu’il progresse dans le lancement de sa propre enquête unilatérale, créée dès le 2 juin, à la demande des pays arabes et de la Turquie, afin « d’enquêter sur les violations de la loi internationale, comprenant les lois humanitaires internationales et les droits de l’homme, qui résultent de l’attaque israélienne de la flottille de navires transportant une aide humanitaire ». (Lire ICI comment même l’Autorité palestinienne s’est opposée à cette enquête, parce qu’elle comprend à quel point celle-ci bénéficie au Hamas, dont le chef a, lui-même fait pression sur le Conseil pour qu’il lui offre un nouveau rapport Goldstone) Le Bureau du Conseil, selon les minutes de sa réunion du 17 juin, récemment publiées sur son site extranet, a annoncé que le Bureau du Haut-Commissaire est en train de nommer une équipe pour diriger l’enquête sur la flottille, composée de « 5 officiers professionnels des questions relatives aux droits de l’homme, un logisticien, un responsable administrateur et un officier de la sécurité », qui comprendrait aussi un juriste réputé et une autre expertise. Le Conseil a déclaré qu’ : “un agenda détaillant le programme de travail de cette Mission de recherché de preuves » avait été mis en place et que ses modalités opérationnelles étaient identifiées ». La seule pièce manquante est la nomination des membres de la mission. Le Bureau du Haut-Commisaire pour les Droits de l’Homme de l’ONU- dirigé par Navi Pillay, qui compare ouvertement Israël à l’Apartheid Sud-africain – « finalise une liste de candidats susceptibles de convenir ». Une fois nommés, les membres « établiront les termes de ses références et de ses méthodes de travail ». Sans aucun doute, si on se rappelle de ce que le Conseil a d’ores et déjà déclaré – de la même façon que durant le Rapport Goldstone au sujet de la guerre à Gaza – que le verdict de l’enquête est : Israël est, de toutes les façons, coupable » Titré : “Les graves attaques par les Forces israéliennes contre le bateau du convoi humanitaire », la Résolution établissant l’enquête – posée avant qu’aucun fait ne soit rassemblé entre ses mains- commence par « condamner dans les termes les plus forts l’attaque scandaleuse par les forces israéliennes contre la flotille humanitaire de navires qui s’est soldée par des morts et des blessés parmi de nombreux civils innocents provenant de différents pays ».
Quelles que soient les personnalités qui rejoindront cette mission, ils seront délibérément d’accord de remplir un mandat faussé dès le départ et prédéterminé, en contravention de toute justice fondamentale devant assurer un procès équitable, ainsi que des exigeces élémentaires que requiert un mandat de recherche des faits, dans un cadre et des termes objectifs. C’est ce que Goldstone a déjà fait, même s’il a prétendu de façon éhontée avoir « rempli la mission de façon équitable ». M. Ban a propose d’établir un panel de 4 à 5 membres, devant être dirigé par Geoffrey Palmer, ancien Premier Ministre de Nouvelle-Zélande. L’ancien ambassadeur américain John Bolton a encore argué avec force que le Secrétaire Général n’avait nul besoin d’établir encore une fois une enquête n’examinant les faits que d’un seul point de vue, dont les conclusions –Israël est coupable – seraient claires depuis le tout début.
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