L’UNION POUR LA MEDITERRANEE : QUE SONT NOS AMIS DEVENUS ?
Gabriel Lévy
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30 avril 2011
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Monsieur Moubarak ? Co-président de cette chimère, de cette coquecigrue, bref de cette mosaïque absurde de pays si différents. Une utopie si chère à notre président qu’il ne ménageât aucun effort - toute dignité bue - pour convaincre M. Kadhafi, seul récalcitrant du monde arabo-musulman.
Monsieur Benali ? Il devait héberger à Tunis des bureaux de l’Union. Deux amis oubliés qui ne manifestaient aucune agressivité à l’égard de leurs voisins !
Monsieur El-Assad ? Reçu somptueusement, il fût la vedette d’un 14 juillet à Paris, pendant qu’il déstabilisait le Liban en faisant transiter par son pays des armes destinées à une milice. Nous espérions que notre président aurait plus de clairvoyance que Madame Alliot-Marie qui soutenait quelques mois plus tôt, devant la commission des affaires étrangères, le général Pellégrini, commandant la Finul à la frontière, tantôt assoupi lorsque ce transit s’opérait, tantôt virulent pour menacer d’abattre les avions israéliens qui survolaient la région afin de photographier et de prouver le manège. Impossible de contredire cette analyse : le Hezbollah dispose désormais de 60.000 missiles, faisant fi de la résolution 1701 de l’ONU pourtant concoctée par la France.
Jugeant cet armement insuffisant, la France se proposait d'offrit encore il ya peu généreusement 100 missiles antichars au Liban, pays sans gouvernement, sans fiabilité, sous l’emprise de fauteurs de guerre, emprise incontestable puisque cette semaine à l’ONU, il rejetait la proposition française de sanctions contre la Syrie, manifestant ainsi envers nous sa reconnaissance et son amitié.
Aujourd’hui, MM. Sarkozy et Juppé s’interrogent au sujet de la reconnaissance d’un nouvel état, la Palestine. Soyons certains que la décision est prise, les derniers votes de la France à l’ONU ne laissent aucun doute. Pourtant notre gouvernement serait bien inspiré de ne pas s’en mêler, car l’irrédentisme proclamé de notre nouvel ami provoquera une guerre inévitable. Déjà l’Egypte a ouvert sa frontière avec Gaza facilitant la logistique du prochain conflit.
Et tous nos amis contestés ? Les anciens comme l’Algérie, le Maroc, pays dans lesquels le terrorisme est endémique (6 Français tués hier), la Mauritanie (au fait que vient faire ce pays dans l’union méditerranéenne ?) ; les nouveaux, déjà contestés !, comme l’Egypte et la Tunisie….
Si contestés que leurs populations rêvent de réaliser en France l’eldorado de « l’Union Pour La Méditerranée ».