
Le cabinet de l’AP a approuvé cette semaine un projet de construction d’un aéroport international dans la région d’Al Boukieh, entre Jérusalem et la Vallée du Jourdain. Cette décision s’inscrit dans l’application d’un programme de l’AP visant à créer dans les deux ans à venir les structures de l’Etat indépendant que les Palestiniens ont l’intention de proclamer.
Ghasan El-Khatib, le directeur du bureau de presse de l’AP, a confié au journal arabe Al Hayyat qu’une commission officielle avait préparé un rapport détaillé sur l’aéroport qui devrait comprendre quatre pistes. Et d’ajouter que le cabinet de l’AP a décidé de former trois autres commissions, une par bureau concerné par le projet, et de proposer des recommandations opérationnelles pour le début des travaux sur le terrain.
Les terrains prévus pour la construction de cet aéroport sont en zone C, à savoir sous contrôle sécuritaire et civil d’Israël. Des sources palestiniennes ont indiqué au journal que l’AP comptait sur les Etats-Unis pour intervenir et contraindre Israël à accepter la construction de l’aéroport.
Parallèlement, l’AP examine les possibilités de rénover l’aéroport d’Atarot au nord de Jérusalem et celui de la bande de Gaza détruit par Israël au début de sa lutte contre le terrorisme en 2000.
L’aéroport d’Atarot a commencé en tant que piste d’atterrissage de l’armée britannique dans les années 20, puis fut utilisé par les Jordaniens jusqu’à sa libération par Israël en 1967. Israël a investi beaucoup d’argent dans la restauration du site pour en faire un aéroport international, mais l’idée n’a jamais été matérialisée à cause de l’opposition de la communauté internationale qui craignait que l’utilisation de l’aéroport ne soit une tentative de faire reconnaître Israël comme capitale d’Israël. L’aéroport a finalement été utilisé pour les vols internes. En 2000, il a pris feu à cause d’un incendie ayant éclaté dans les quartiers arabes du voisinage et fut fermé puis confié à Tsahal.
[Mercredi 30/12/2009 16:19]