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Paris- Le ministre de l'Intérieur français a révélé aujourd'hui que l'une des deux bombes envoyées depuis le Yémen n'a été désamorcée que 17 minutes avant l'explosion. Brice Hortefeux n'a pas communiqué davantage de détails lors de son intervention sur la chaîne publique France 2.
Les bombes, qui étaient adressées à des synagogues de Chicago, étaient dissimulées dans des cartouches d'encre reliées à des téléphones cellulaires qui servaient de détonateurs.
Les services de renseignement ont fourni plus de précisions sur le modus operandi des terroristes : les cartes SIM avaient été extraites des téléphones, et les fonctions "rappel" et "alarme" devaient servir de détonateur.
Chaque bombe était composée d'azide, un composant chimique qui devait permettre de faire exploser le tétranitrate de pentaérythritol, connu sous l'acronyme de PETN, deux éléments également présents dans l'attentat manqué de décembre dernier sur un vol transatlantique à destination de Détroit. Toujours selon des sources proches de l'enquête, l'artificier principal de la branche d'Al-Qaïda au Yémen, Ibrahim al-Asiri, serait à l'origine de la fabrication des engins explosifs récemment trouvés.
Dans une conférence donnée mardi à Berlin, un officier de renseignement allemand qui a tenu à garder l'anonymat précise que les deux bombes trouvées en Allemagne contenaient 300 à 400 grammes de PETN, une molécule pouvant être utilisée lors de la fabrication de bombes, particulièrement explosive. Près de quatre fois la charge contenue dans les bombes expédiées depuis le Yémen la semaine dernière.
Des précisions ont également été données sur le cheminement des engins explosifs trouvés dans des imprimantes à Dubaï : ils ont voyagé à bord de deux appareils différents : un Airbus A320 (d'une capacité de 144 passagers) de Qatar Airways et un second appareil qui a priori pouvait transporter jusqu'à 355 passagers.
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