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30 avril 2010 5 30 /04 /avril /2010 09:26

 

 

 

La crise avec les Etats-Unis - hier et aujourd'hui.

Dore Gold

 
jcpa-lecape.
 

 

 

 

Les récentes tensions dans les relations  israélo américaines  ont surgi en raison d'un projet de construction dans le quartier juif de Ramat Shlomo au nord de Jérusalem. 1600 nouveaux appartements ont été approuvés par le conseil municipal local. Ramat Shlomo est un quartier de Jérusalem parmi d'autres qui a été occupé par Israël suite à la guerre des Six jours. La loi israélienne a été officiellement appliquée en juillet 1967 dans tous les quartiers de la capitale  unifiée.

Officiellement, les Etats-Unis n’ont pas reconnu l’annexion des quartiers de la partie Est de Jérusalem. Toutefois, en dépit du fait que l’administration américaine n’a pas soutenu la construction de nouveaux quartiers, ce désaccord n'a pas perturbé l’ensemble des relations israélo américaines. Il est important de  rappeler qu’Israël a conquis les quartiers Est de Jérusalem ainsi que le territoire de la Cisjordanie dans le cadre d'une guerre considérée comme d'auto- défense.

En effet, Israël n’a occupé ces zones  qu'après des attaques jordaniennes et suite au refus du roi Hussein d'accepter la demande israélienne de  ne pas se joindre aux efforts de guerre égyptiens. Des forces  jordaniennes ont franchi les zones de non man’s land et Israël s'est trouvé dans l'obligation de réagir et ainsi les quartiers des parties Est de Jérusalem ont été annexés. 

L’Union soviétique, qui a tenté d'accuser Israël d'agression a échoué dans sa démarche au Conseil de Sécurité et à l’Assemblée générale des Nations-Unies. La nouvelle donne a provoqué un dilemme particulier à la politique américaine sur la manière de traiter la question de Jérusalem. 
Suite à la guerre des Six Jours, une résolution a été adoptée, en novembre 1967, par le Conseil de Sécurité de l’ONU. La résolution 242 n’a pas appelé au retour des forces israéliennes sur les lignes d'avant  juin 1967. Elle a exigé un retrait des territoires mais pas de tous les territoires. La résolution 242 ne mentionne pas non plus l'avenir de Jérusalem. L’ambassadeur américain aux Nations-Unies, Arthur Goldberg, a écrit dans le New York Times que l’administration Johnson a gardé intentionnellement Jérusalem hors de la résolution 242.

La politique américaine sur la question de Jérusalem a subi différents changements. Avant 1948, les Etats-Unis se sont engagés à faire échouer les propositions d’internationalisation de la Résolution 181 de l’Assemblée générale des Nations Unies. La position initiale a été rapidement remplacée par l’acceptation en 1950 des accords d’armistice de 1949.

Lorsqu'en 1969, le Président Richard Nixon est arrivé à la Maison Blanche, la position américaine sur la question de Jérusalem a été soulevée. Pour la première fois, l’ambassadeur des Etats-Unis à l’ONU, Charles Yost, a décrit Jérusalem comme "territoire occupé" une terminologie qui n’a pas été utilisée par l’ambassadeur Arthur Goldberg, qui a servi sous le Président Johnson. Sous l'administration Nixon, les Etats-Unis n’ont pas imposé un veto et ils  ne sont pas abstenus sur des résolutions qui étaient en désaccord avec la politique israélienne. 

Dans les administrations suivantes, nous constatons que les Etats-Unis ne souhaitaient pas que la question de Jérusalem soit soulevée par le Conseil de sécurité des Nations Unies, et que la politique américaine était plus proche de la position israélienne. Aucune administration américaine n’a reconnu officiellement l’annexion de Jérusalem Est. Néanmoins, les Etats-Unis et Israël ont trouvé un modus vivendi sur la construction dans les différents quartiers dans les parties Est de la ville.

Pour exemple, le quartier Guilo, dans le sud-est de Jérusalem où vivent aujourd'hui plus de 30000 habitants, a été créé en 1971 pendant la période de l’administration Nixon. En dépit des divergences, elles n’ont pas abouti à une crise dans les relations entre les deux pays. En 1973, le quartier de Neve Yaacov a été rétabli. Il a été créé en 1924, mais a été envahi par la Légion arabe en 1948. Le quartier de Ramat Eshkol a été fondé en 1969 au début de l’administration Nixon. Le quartier de Ramot a été établi en 1974,  40000 juifs résident aujourd’hui.

Le quartier  Har Homa dans le sud-est de Jérusalem, situé près de Guilo, a été fondé en 1997 pendant l’administration de Clinton. Israël venait de conclure avec l’Autorité palestinienne de Yasser Arafat les accords de Hébron. L'administration Clinton a été informée du projet et de la nécessité de créer de nouveaux logements en compensation à l'initiative israélienne de signer les accords de Hébron. Certes, l'administration Clinton n’a pas donné sa bénédiction mais a accepté le principe fondamental selon lequel Israël se trouve dans l'obligation de construire à Har Homa.

Lors des débats sur le sujet au Conseil de Sécurité de l’ONU, l’ambassadeur américain aux Nations-Unies, Bill Richardson, a imposé son véto à deux résolutions initiées par le bloc arabe, et cela selon les instructions de l’administration Clinton. Ainsi, en dépit des divergences sur le statut légal des Territoires, Israël et les Etats-Unis sont capables de coopérer ensemble sur la base d'un modus vivendi compréhensif.

Dans le quartier Ramat Shlomo, actuellement sur la sellette, les constructions ont débuté en 1995 durant la période du Président Clinton et le Premier ministre Yitzhak Rabin. Les Etats-Unis ne se sont pas opposés activement aux efforts israéliens de construire des logements dans des secteurs arabes et juifs de Jérusalem Est.

La politique de l’administration Obama représente sans doute un tournant dans la politique américaine en exigeant de geler la construction dans les parties Est de la capitale. Dans les accords d’Oslo signés en 1993 aucune clause ne figure sur le gel  de la construction à Jérusalem.

En outre, selon les accords d’Oslo, Jérusalem a été considéré comme ayant un statut complètement différent de celui de  la Cisjordanie. La   ville sainte a été maintenue sous le contrôle israélien, jusqu'aux négociations sur le statut final. Israël a poursuivi la construction pour créer des logements pour ses habitants, tout comme les arabes palestiniens construisent pour leurs propres besoins dans des zones sous leur contrôle et partout ailleurs.

Les relations entre les Etats-Unis et Israël ne se limitent pas seulement aux gouvernements réciproques. Elles impliquent le peuple américain qui soutient massivement l’Etat d’Israël, et  également le Congrès qui reflète la volonté du peuple. Bien que l’administration américaine n’ait pas reconnu officiellement l’unification de Jérusalem, en 1995, le congrès américain a adopté une loi sur le transfert de l’ambassade de Tel-Aviv à Jérusalem par une écrasante majorité. Il a été également reconnu que Jérusalem doit demeurer unie sous souveraineté israélienne.

Enfin, la construction à Jérusalem n'affecte pas  la position militaire américaine dans la région comme essayent certains de le faire. Israël n'est sans doute pas un fardeau stratégique pour le commandement américain et ne menace pas la vie des soldats américains ni en Irak et ni en Afghanistan et partout ailleurs. 

Bien au contraire, Israël est un atout stratégique et un allié fidèle des Etats-Unis et sa coopération dans la recherche technologique et dans le combat contre le terrorisme ont plutôt sauvé des vies américaines.

Dans ce contexte, et si l’histoire peut servir de guide, nous avons connu  dans le passé et à différentes époques des disputes mais à chaque fois, nous avons réussi à les surmonter. Au début de l’administration Reagan en 1981, suite à la destruction de la centrale  nucléaire Osirak,  les relations israélo-américaines étaient sous une période d’extrême tension. Pourtant, en 1983, les Etats-Unis et Israël on signé une série d’accords de coopération stratégique qui ont soulevé leurs relations militaires à un niveau sans précédent. En fin de compte, les défis stratégiques similaires ont surmonté toutes les différences qui ont existé dans le contexte de la destruction du réacteur irakien.

En 1989, nous avons connu une autre période de tension inhabituelle dans les relations israélo américaines. Le Président Bush et son Secrétaire d’Etat, James Baker, étaient en conflit avec le Premier ministre Yitzhak Shamir au sujet de la question de la construction des colonies. Un an après, Saddam Hussein a envahi le Koweït et la donne a complètement  changé au Moyen-Orient. Lors de la première guerre du Golfe, la coopération militaire entre les Etats-Unis et Israël ont atteint de nouveaux sommets. Les circonstances stratégiques ont conduit les deux pays à réaliser leurs intérêts mutuels et surmonter leurs divergences.

Les Etats-Unis et Israël seront toujours liés par des intérêts stratégiques et la menace actuelle est aujourd'hui celle de l'Iran.     Le programme nucléaire iranien progresse vers un point de non retour. Le jour crucial arrivera quand il franchira le seuil nucléaire à des fins militaires. La coopération israélo-américaine est plus que jamais impérative qu’elle ne l’ait été dans le passé. Il est extrêmement important pour les deux pays de mettre aux vestiaires leurs différences. La tension dans les relations entre Washington et Jérusalem, jouent en faveur des ayatollahs, qui eux sourient et se frottent les mains, et poursuivent tranquillement leur programme militaire nucléaire.

Enfin, les informations parues dans le Washington Post, selon lesquelles, l’administration Obama a l’intention de mettre sur la table son propre plan de paix au Moyen Orient, basé sur un retrait israélien total vers les lignes d'avant 1967 est un plan dangereux pour la sécurité de l'Etat juif. Tout plan imposé sur le retrait total des territoires non seulement privera  l’Etat juif  de « frontières défendables » mais divisera également Jérusalem en plaçant la vieille ville et ses lieux saints sous juridiction palestinienne.

Il existe sans doute aux Etats-Unis des voix qui s'élèveront contre cette initiative car un plan imposé de cette nature  aggraverait inutilement la crise actuelle. Dans les mois à venir, Israël et les Etats-Unis auront d'autres soucis. Ils devront relever de nombreux défis et seront confrontés devant la menace omniprésente de l'Iran. 


Source : 
Le CAPE 

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