La diplomatie engluée dans le typhon arabe, les Cavlaiers de l'Apocalypse R.Malley et H.Agha sonnent le tocsin de la revanche contre Israël et l’Occident.
Par Marc Brzustowski
Pour © 2011 lessakele
La diplomatie engluée dans le typhon arabe, les Cavaliers de l'Apocalypse R.Malley et H.Agha sonnent le tocsin de la revanche contre Israël et l’Occident.
La ligne ainsi tracée se résume en quelques points-clé :
- Ils veulent « ressusciter » un monde arabe déclaré politiquement mort.
- L’anticolonialisme a fait sa fierté dans les années 50.
- Nasser, le FLN et Arafat incarnaient « le cœur de la nation arabe »
- Ils déclarent leur amour à la Muqawama (« la résistance ») du bloc révolutionnaire derrière l’Iran.
- Les Arabes se sont résignés face à la guerre d’Irak, au lieu de soutenir Saddam Hussein
- Horreur, ils ont osé soutenir le processus de paix sans y croire vraiment, dévitalisant cette vieille carie de la Cause.
- Ces « traîtres » ont également soutenu, à mots couverts, Israël contre le Hezbollah (2006) et le Hamas (2008-09).
- Ils sont ballotés entre l’Amérique et l’Iran, au sujet du nucléaire.
- L’Egypte est absente d’Irak et « insulte » l’Iran, a déserté le Liban et s’est rendue coupable de ne pas réconcilier Fatah et Hamas, faite complice du « siège de Gaza ».
- Riyad est humilié par les insurgés chi’ites Houtis au Yémen, sans influence envers les Palestiniens et Libanais.
- Le Monde Arabe aurait dû poursuivre son soutien stérile aux « causes perdues » (sic.), la défaite étant préférable au renoncement (à la guerre contre Israël).
- Il n’est plus qu’une contrefaçon de l’Occident.
- Les révoltes anti-autoritaires ne peuvent être interprétées, selon ces soutiens de la « manière forte », de l’alliance du terrorisme et de la poigne de fer, que comme découlant de cette dépossession de « l’identité » arabe
- Le remède consiste donc à la retrouver en s’inspirant et se ralliant au Hezbollah, au Hamas et à l’Iran-Syrie, dont ils tireraient la force de se rebeller, ou à s’inspirer du modèle mixte « d’islamisme dit modéré » d’Erdogan.
« Aujourd’hui a sonné l’heure de la revanche politique » ! déclament-ils en sonnant les trompettes de la mort pour peuples-chairs à canon contre l’Occident, soumis, masochistes, aux aspirations hégémoniques de l’Iran ou de la Turquie, comme « cheval fort » !
Qui sont nos conseillers qui tiennent tant à ranimer le « choc des civilisations », cher à Samuel Huntington ?
Robert Malley est, surtout, connu du grand public, pour avoir été - avec Hussein Agha- le seul membre de la délégation américaine à Camp David, en 1999, à faire porter l’entière responsabilité de l’échec des négociations palestino-israéliennes sur Ehud Barak, premier ministre de l’époque. Son « témoignage » d’assistant de Sandy Berger -conseiller à la Sécurité Nationale-, au sein de l’équipe américaine, va à l’encontre de toutes déclarations de plus responsables que lui : ceux de l’envoyé spécial pour les négociations, Dennis Ross ; et encore, de tout ce qu’a dit à ce sujet, l’ancien Président Bill Clinton. Il va sans dire qu’en France, la formule a fait recette, puisque le journaliste controversé de Fr 2, Charles Enderlin en a fait un best-seller, qui scelle le discours officiel de la diplomatie française à ce sujet : « Le Rêve Brisé », en 2002, repose sur cette thèse, instillée sous la supervision des intéressés, Robert Malley et Hussein Agha (proche conseiller d’Arafat).
Depuis longtemps Directeur pour le Moyen-Orient, del’International Crisis Group, un Think-Tank très snob, largement financé par l’archi-milliardaire anti-israélien, George Soros, et présidé par l’ancienne commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Louise Arbour, Robert Malley écrit fréquemment à quatre mains :
- le plus souvent avec son alter-ego, le Libanais Hussein Agha, proche d’Ahmad Khalidi, lequel milite chez Norman Finkelsteincounterpunch.org/khalidi12152007.html contre l’établissement d’un Etat palestinien et pour la poursuite de la lutte ;
- d’autres fois, avec son compère Peter Harling, sur la même ligne de pensée au sein des mêmes cercles : celui-ci, en effet, a longtemps prôné le rapprochement entre les Etats-Unis et le messager des Mollahs en Irak, Moqtada Sadr, dirigeant du Jaish al-Mahdi, de façon à impliquer l’Iran et la Syrie dans la gestion des affaires irakiennes. A croire qu’il ait eu gain de cause, par des voies détournées, puisque Sadr s’est trouvé être « l’homme-clé », renforçant, avec l’appui de ses milices anti-américaines, le camp de Nouri al-Maliki pour sa réélection au poste de Premier Ministre à Bagdad.
Robert est le fils de Barbara (née Silverstein), travaillant pour la délégation du FLN à l’ONU et de Simon, un des fondateurs du parti communiste égyptien, agent de Nasser, puis instigateur du journal tiers-mondiste Afrique/Asie, admirateur de Fidel Castro, ami personnel de Yasser Arafat, au temps, le plus infréquentable, du terrorisme international de l’OLP. Proche d’Henri Curiel, considéré comme l’agent du KGB au sein de la mouvance tiers-mondiste, Simon est chassé de France par Giscard d’Estaing, dans les années 1970. Il faut croire que le dossier le concernant était suffisamment épais pour justifier d’un traitement aussi exceptionnel, nous disait Laurent Murawiec z"l, dans un article du 1er fév. 2008. Néanmoins, il reviendra en France sous Mitterrand et son fils marchera dans ses traces, en réalisant une thèse de doctorat à Harvard, sur le déclin de ce même tiers-mondisme… Si le fils n’a pas à être pris à parti pour les fautes imputées au père, la suite qu’il donne à sa propre carrière tend à démontrer que l’héritage idéologique est bien assumé. C’est celui d’un « révolutionnaire » anti-occidental, lové dans les cercles rapprochés de l’Administration Obama.
R. Malley a aussi été parmi les fondateurs de J-Street, ce lobby (également financé par Soros, décidément!) qui se présente comme « pro-israélien », tout en se tenant sur la ligne de S.Walt et J. Mearsheimer, visant à creuser le fossé entre Israël et les Etats-Unis. Robert Malley a longtemps été considéré comme un pilier de l’équipe de campagne de Barack Obama sur les questions de politique étrangère. Néanmoins, ce dernier a dû s'en séparer officiellement, suite à une série de plaintes qui le découvraient en infraction sur les règles de contact avec des groupes terroristes présents sur la liste noire du Département d’Etat.
En effet, avec son compère Hussein Agha, Malley multipliait les opérations de séduction en direction du Hamas, pour lequel tous deux ont fait la promotion de la nécessaire réconciliation avec l’OLP, afin d’imposer leurs vues antisionistes réunifiées. L’anciengo-between de l’équipe négociatrice américaine s’est défendu, parlant d’une campagne de calomnies. Il insistait sur le fait que son rôle au sein de l’ICG l’amenait à rencontrer des gens fréquentables et d’autres qui l’étaient moins, mais que cela s’était fait en accord avec la législation américaine. Argumentaire que celle-ci n’a pas cru bon de retenir à sa décharge.
D’autre part, il faisait jouer ses relations et le corporatisme au sein de l’Administration, puisque plusieurs membres de la diplomatie : Sandy Berger, bien sûr, les ex-ambassadeurs Martin Indyk, Daniel Kurtzer, David Miller (conseiller lors des négociations) et MJ Rosenberg, mais aussi Dennis Ross, en opposition avec ses thèses, rédigeaient une lettre de soutien, où exprimer leurs désaccords éventuels avec l’auteur de tels pamphlets. Mais, tout ceci ne méritait pas, selon eux, une campagne de dénigrement qu’ils croient engagée contre la personne de Malley. Et non contre ses orientations en opposition même avec les intérêts et la sécurité des Etats-Unis. Cette défense de Malley s'inscrit dans les mystères des sociétés ouvertes face à l'apologie du totalitarisme, et les méandres du 1er Amendement, où, au nom de l'expression des idées, on ne devrait pas mettre en cause un contradicteur, même s'il joue avec les fondements de la démocratie. Et pourtant !
Toutes ces accointances et orientations suffiraient à camper le propos des personnages, dans les colonnes du Monde, du 19 février 2011, s’agissant de la « fin du monde arabe ». Au profit de quelles dictatures et de quelles poignes de fer encore en exercice? Tout simplement celles qui résisteraient actuellement le mieux à la vague de contestation, par le niveau de la répression exercée contre les peuples ! L'Iran nucléaire, la Syrie convoitée par les deux puissances : France et Etats-Unis, et la Turquie, objet de hiatus entre elles, quant à son entrée, en cheval de Troie, en Europe...