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2 mai 2010 7 02 /05 /mai /2010 12:29

 

 

jcdurbant

 

30 avril, 2010

Dreyfusards sous l'Occupation (Simon Epstein)Paradoxe français (Simon Epstein) 

La droite mourut d’un crime majoritairement commis par la gauche (hormis les communistes, bien sûr, mais à partir de juin 1941). Eric Zemmour
Le racisme allemand fait horreur à notre sensibilité latine. Paul Ferdonnet (correspondant de presse à Berlin, 1934)
Cette race maudite trouve dans l’horreur de la guerre la joie sauvage de détruire la civilisation chrétienne. Paul Ferdonnet (“La guerre juive”, 1938)
Les médecins français estiment qu’un très grand service a été rendu à la cause de la paix par la mise hors d’état de nuire de ce groupe de criminels, d’autant plus odieux qu’ils ont abusés de la confiance naturelle de leurs malades pour attenter à leur vie.Raymond Leibovici (chirurgien, ancien membre du mouvement de résistance communiste Front national)
La présence de personnalités du monde financier de premier plan a donné [à la cérémonie] un caractère différent de la ferveur religieuse que les vrais croyants qui y participaient tentaient d’y trouver …. Le spectacle donnait l’impression que, comme dans Faust, Satan menait le bal. Pas même le veau d’or ne manquait… contemplant ses machinations diaboliques. En fait, l’information indiquait que deux représentants de la tribu cosmopolite des banquiers, bien connus dans tous les pays du monde, participaient à ces saturnales: Alain et Edmond de Rothschild. Benoit Frachon (L’Humanité, 16 Juin 1967)
Si par exemple le pacifisme a fourni tant de recrues à la collaboration, c’est que les pacifistes, incapables d’enrayer la guerre, avaient tout à coup décidé de voir dans l’armée allemande la force qui réaliserait la paix. Leur méthode avait été jusque là lapropagande et l’éducation. Elle s’était révélée inefficace. Alors ils se sont persuadés qu’ils changeaient seulement de moyens :ils se sont placés dans placés dans l’avenir pour pour juger de l’actualité et ils ont vu la victoire nazie apporter au monde une paix allemande comparable à la fameuse paix romaine ; (…) Ainsi est né un des paradoxes les plus curieux de ce temps : l’alliance des pacifistes les plus ardents avec les soldats d’une société guerrière. Sartre
Les organisations humanitaires et une partie de la gauche occidentale, l’extrême gauche surtout, souffrent d’un complexe post-colonial. Les anciens colonisés sont perçus comme des victimes absolues, pour les uns, comme la force motrice de l’histoire, pour les autres. Ils jouissent d’un droit intangible à la bienveillance morale et au soutien politique, quoi qu’ils disent et quoi qu’ils fassent. Le fanatisme est permis, pourvu qu’il soit tiers-mondiste. La discrimination est justifiée, à condition qu’elle soit pratiquée dans un pays d’Afrique ou d’Asie. Le massacre est excusable, quand il est commis par des États non-européens. On a déjà assisté à cette même veulerie face aux haines, à cette même incapacité à voir le Mal, dans d’autres contextes historiques. Qu’on se souvienne de la complaisance des communistes européens, et notamment français, face à la terreur stalinienne et au goulag. Qu’on se souvienne aussi de l’indulgence de la gauche pacifiste française face à l’Allemagne nazie des années 1930. L’Allemagne était perçue comme victime du militarisme français et du traité de Versailles… Sous l’Occupation, de nombreux collaborateurs enthousiastes, et de très haut rang, proviendront de cette gauche pacifiste et humanitaire.
La politique d’apaisement vis-à-vis de l’Iran d’Ahmadinejad est fondée sur la même incompréhension que celle qui fut menée face à Hitler à la fin des années 1930, par l’Angleterre et la France. Ce prétendu réalisme, au nom duquel il faut faire des concessions et pratiquer l’ouverture, procède certes d’un réflexe très humain. Mais il témoigne d’une méconnaissance profonde de l’adversaire. On est en face, dans les deux cas, d’une machine de guerre très habile et très bien organisée, qui connaît et qui exploite fort bien les faiblesses de l’Occident démocratique. Il faut laisser Obama tendre la main à l’Iran, mais il comprendra vite – s’il est intelligent, et je crois qu’il l’est -, à qui il a affaire. Le fait que les États-Unis aient boycotté la conférence est un bon signe, qui confirme qu’ils ne sont pas prêts à accepter n’importe quoi. On peut en revanche regretter que la France n’ait pas saisi qu’il est des endroits où l’on ne va pas. Il est des carnavals de rage et d’absurdité auxquels un pays démocratique se doit de rester étranger. Simon Epstein
Henri Rollin. Voici un homme irréprochable, officier de marine, spécialiste du renseignement, qui se lance, dans les années 1930, dans la lutte contre l’antisémitisme et le racisme. Il publie notamment un gros livre dénonçant les Protocoles des Sages de Sion et démontrant qu’il s’agit d’un faux grossier et exécrable. Son Apocalypse de notre temps (1939) est citée, jusqu’à aujourd’hui, dans la très abondante littérature consacrée aux Protocoles. Et que devient Rollin pendant la guerre? Homme de confiance de l’amiral Darlan, il est promu directeur de la Sûreté nationale. En d’autres termes, le dénonciateur de l’antisémitisme des Protocoles sera, pour un temps assez long, chef des polices d’Etat du régime de Vichy
L’un des paragraphes les plus significatifs, et les moins retenus, de Mein Kampf, est celui où Hitler raconte, aux temps de sa jeunesse, son propre passage du philosémitisme à l’antisémitisme. Ce texte est important en soi, et il mérite d’être analysé avec toute la circonspection qui s’impose. Mais il est important aussi par son effet d’exemple et d’entraînement. J’ai ainsi trouvé trois Français, antiracistes dans les années 1930 – chacun à sa manière – et versant dans l’antisémitisme un peu plus tard, qui feront explicitement référence à cette mutation originelle d’Hitler pour illustrer ou pour justifier leur propre translation de l’antiracisme vers la haine antijuive.
Ces mutations, qui se sont produites dans tous les pays, et en premier lieu, bien sûr, en Allemagne, n’ont été que très peu étudiées, très peu discutées… Cette lacune historiographique n’est pas fortuite, loin de là. C’est que la notion de “mutation”, en matière d’antisémitisme et de racisme, nuit à la clarté et à l’efficience du message didacto-protestataire. Elle introduit un élément trouble, qui déstabilise et qui inquiète. Elle bouleverse les données de base d’un récit qui pour être compris, et admis, doit être émouvant et linéaire à la fois. Elle brise les clivages entre “bons” et “méchants”, puisqu’elle évoque des “bons” qui deviennent “méchants” et des “méchants” qui deviennent “bons”. Bref, ces mutations sont hautement “instructives”, au plan scientifique. Mais elles ne sont pas du tout “éducatives”, pour ce qui est de leur impact sur les jeunes générations et le grand public. D’où la tentation, quand la logique militante l’emporte sur la logique historienne, de n’en rien dire.
Que le pacifisme fut le vecteur principal de la collaboration, que les pacifistes furent nombreux à collaborer, et qu’ils fournirent de très nombreux collaborateurs, que la gauche fut dominante dans la collaboration parce qu’elle fut dominante dans le pacifisme – toutes ces vérités dérangeantes échaperront aux politiciens, aux polémistes et aux historiens soucieux d’inculper « toutes les droites » et de leur faire porter le chapeau exclusif des erreurs, des trahisons et des crimes qui ont endeuillé, à jamais, les années 1940-1944. Ils chargeront maurras de forfaits commis par dees gens qui, pour beaucoup, étaient des anti-murrassiens endurcis. Ils s’acharneront sur La Rocque, qui, vraiment, n’y était pour rien. Ils débusqueront des « fascistes » un peu partout, y compris (et surtout là) où il n’y en avait pas et ils ignoreront les pacifistes intransigeants et candides à la fois, qui se fascinèrent pour l’Allemagne et Hitler autant qu’ils étaient pris d’empathie, quelques années auparavant, pour celle de Stresemann. Ils poursuivront de leur vindicte ceux qui disaient « mieux vaut Hitler que Blum » ou « mieux vaut Hitler que Staline » mais déborderont de prévenance pour ceux qui, au même moment, avec autant de souffle et autant de conviction, scandaient: “Mieux vaut la servitude que la guerre”. Simon Epstein

La gauche m’a tuer

Dreyfusards et antiracistes dans la Collaboration (Jacques Doriot, grande figure du PCF puis fondateur du pro-fasciste Parti Populaire Français et de la Légion des Volontaires Français contre le Bolchevisme; Marcel Déat, leader socialiste et sympathisant de la LICA; Paul Chack; Jean-Marie Balestre, président récemment décédé de la Fédération internationale du sport automobile, ancien de la LICA devenu Waffen SS; radicaux Bousquet et Papon; socialiste Marc Augier recyclé en chantre des SS; ancien dreyfusard Alphonse de Chateaubriant; journaliste antiraciste Paul Ferdonnet puis salarié de la radio allemande; pacifiste philosémite Pierre-Antoine Cousteau métamorphosé en figure de Je suis partout; antiracistes devenus ministres de Vichy comme Pierre-Etienne Flandin, René Belin, Lucien Romier, Marcel Peyroutou et Joseph Barthélemy) …

Antidreyfusards et antisémites plus ou moins repentis dans la Résistance (d’Astier de La Vigerie, maurrassien Du Jonchay, colonel Rémy, Pierre de Bénouville, Honoré d’Estienne d’Orves) …

Autre mérite et (re)découverte à l’heure où l’une de nos rares vraies voix libérales semble être tombée elle aussi dans le piège d’un prétendu Etat d’Israël binational, du dernier livre de notre Zemmournational …

Son rappel que la “sempiternelle mystique impériale du continent et de la ‘paix romaine’ ” qui avaient conduit les communistes à “déplacer Rome jusqu’à Moscou” avaient aussi conduit nombre de socialistes jusqu’à Berlin!

S’appuyant sur les travaux de l’historien franco-israélien Simon Epstein (notamment “Un paradoxe français: antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance”, 2008), il revient en effet sur l’un des tabous les plus jalousement gardés de la gauche française.

A savoir comment, à partir du moment où avec l’arrivée massive de réfugiés d’Europe centrale, les juifs leurs semblèrent potentiellement des causes – et parfois des militants – de la guerre avec Hitler, la collaboration fut pour beaucoup “la continuation de l’antiracisme et du dreyfusisme”.

Mais aussi inversement “la domination sans conteste, à Londres et dans les premiers maquis, de la gente d’extrême-droite”.

Et par conséquent qu’enfin “le vrai clivage politique qui éclaire l’histoire de la France du XXe siècle n’est pas entre la droite et la gauche, mais entre la guerre et la paix”, autrement dit le rapport au pacifisme.

Ce qui, comme le rappelle également Epstein, aide à comprendre certaines positions de nos gauchistes actuels par rapport à Israël désigné par nos nouveaux munichois comme l’unique fauteur de guerre de la planète.

Et à tout sioniste accusé, pour voler au secours de ses coreligionnaires menacés en Israël, de vouloir entrainer aujourd’hui comme avant le monde dans “leur guerre” …

De l’art de retourner sa veste
Marc Riglet
L’Express
le 01/05/2008

La qualification du régime de Vichy est source d’infinies controverses. Longtemps, ce fut une façon matoise de ne pas l’accabler en soulignant que nombre de son personnel politique était originaire de la gauche et que c’était la «Chambre du Front populaire» qui avait consenti à son installation. Le même «paradoxe» était relevé pour la Collaboration parisienne, les droites et extrêmes droites d’après-guerre aimant à rappeler avec gourmandise les itinéraires fascistes de l’ex-communiste Doriot, du néosocialiste Déat et du radical Gaston Bergerie.

Simon Epstein apporte de nouvelles et précieuses lumières. Cela tient au léger décentrement qu’il imprime à son objet d’étude. Plutôt que de scruter les «dérives» de la gauche vers la droite, il considère le marqueur «antisémitisme» et il s’interroge sur son caractère décisif ou non dans le choix fait par les élites politiques soit de Vichy et de la Collaboration, soit de la Résistance. On est alors frappé par la foule de ceux qui, ayant milité dans les années 1930 à la LICA, l’ancêtre de la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme, s’abîmeront dans les pires engagements de la Collaboration. Un seul exemple, celui de Jean-Marie Balestre, le président de la puissante Fédération internationale du sport automobile, récemment décédé. Ancien Waffen SS, Jean-Marie Balestre était, en 1939 encore, membre du bureau des jeunes de la LICA. Or une telle volte-face n’est en rien une bizarrerie. En offrant près d’un millier de notices biographiques, toutes excellemment troussées, Simon Epstein brosse le tableau accablant de ces métamorphoses qui voient l’antiraciste d’avant-guerre verser, à partir de 1940, dans l’antisémitisme le plus abject. Les cas de figure inverses, l’antisémite entrant en résistance, renonçant à son préjugé comme d’Astier de La Vigerie, ou bien ne s’en départant pas comme le maurrassien Du Jonchay, sont finalement plus connus. Mais ce qui confère au livre de Simon Epstein sa portée essentielle tient à la mise en évidence de la variable principale qui détermine les choix de l’engagement. Plus que la gauche ou la droite, plus que l’antiracisme ou l’antisémitisme, c’est le pacifisme qui fait le tri. C’est bien parce que ce fléau idéologique leur fut épargné que «celui qui croyait au ciel et celui qui n’y croyait pas» surent trouver, le moment venu, les chemins de l’honneur.

Voir aussi:

Tous n’étaient pas des anges 
Éric Roussel
Le Figaro
14/05/2008
Simon Epstein enquête sur un constat paradoxal: des antiracistes choisissent la Collaboration et des antisémites la Résistance.

Pendant très longtemps tout parut clair et logique. Le régime de Vichy était présenté comme un système revanchard, peuplé de personnages pratiquement tous classés à l’extrême droite. Ce simplisme avait quelque chose de rassurant: il évitait de se poser trop de questions gênantes sur la fin de la IIIe République; il permettait surtout d’occulter beaucoup de trajectoires assez sinueuses.

Dans L’Étrange défaite, l’un de ces maîtres livres écrits à chaud pendant la Seconde Guerre mondiale, Marc Bloch avait bien vu que rien n’était aussi clair, le pacifisme des années 1920-1930, soulignait-il déjà, eut son rôle dans la défaite de 1940. Par la suite, de bons historiens, comme Jean-François Sirinelli, étudièrent plus spécifiquement ce phénomène. Il n’empêche que les vieux clichés avaient la vie dure. La mise en cause de René Bousquet et de Maurice Papon ouvrit sans doute définitivement les yeux : deux radicaux avaient bel et bien mis leurs compétences au service de Vichy.

Économiste et historien, Simon Epstein a lui aussi contribué à abattre quelques confortables idées reçues en publiant, il y a sept ans, un livre iconoclaste, consacré à plusieurs dreyfusards passés dans les rangs de la Collaboration. Dans ce nouvel ouvrage, il poursuit son enquête, affine sa démonstration et soulève un autre lièvre en partant à la recherche des antisémites présents au sein de la France libre.

Doriot contre l’antisémitisme

À dire vrai, les pages relatives à ces investigations ne sont pas les plus convaincantes. Autour du général de Gaulle, à Londres, il y eut sans doute quelques hommes peu philosémites, mais ils demeurèrent isolés. Il serait plus exact de reconnaître qu’à côté de figures venues de la gauche, comme Georges Boris, René Cassin et Pierre Brossolette, beaucoup de Français libres ou de grands résistants avaient été des lecteurs de L’Action française, sans nécessairement partager les sentiments de Maurras envers les Juifs. Quelques-uns étaient dans ce dernier cas, mais leur nombre n’est guère significatif.

Plus riches d’enseignement sont les passages dans lesquels Simon Epstein dévoile des dizaines d’itinéraires étonnants, insoupçonnés, de progressistes souvent très actifs après la Première Guerre mondiale au sein des organisations antiracistes et qui, à partir d’un certain moment, versèrent dans l’antisémitisme.

En 1931, Doriot était encore sympathisant de la Lica (Ligue internationale contre l’antisémitisme), Paul Chack, fusillé à la Libération, était présent le 10 mai 1933 à une grande réunion publique de protestation contre l’antisémitisme nazi au Trocadéro. Exécuté lui aussi en 1945, le journaliste Paul Ferdonnet, de sinistre mémoire, proclamait de son côté en 1934 son horreur du racisme allemand. Figure de Je suis partout, Pierre-Antoine Cousteau se révèle sous les traits d’un pacifiste convaincu, ami des Juifs. Membre du cabinet de Léo Lagrange en 1936, le socialiste Marc Augier deviendra quant à lui l’écrivain Saint-Loup, chantre des SS sous l’influence d’Alphonse de Chateaubriant lui-même ancien dreyfusard. A ce tableau éloquent, il faut enfin ajouter plusieurs ministres de Vichy au premier rang desquels Pierre-Etienne Flandin, René Belin, Lucien Romier, marcel Peyroutou et Joseph Barthélemy : tous dans les années 1920 ou 1930 s’étaient élevés contre les persécutions.

Pas d’explication

Simon Epstein ne propose pas une véritable explication du phénomène troublant qu’il constate et éclaire. De fait, il est difficile de trouver une grille d’interprétation unique. Tout au plus peut-on remarquer que pour beaucoup le tournant se situa au milieu des années 1930, quand arrivèrent en grand nombre des Juifs venus d’Europe centrale, porteurs de traditions et de cultures particulières. Le pacifisme est évidemment une autre clef importante : il est facile d’imaginer que pour des gens farouchement opposés à toute action armée, les Juifs, à partir d’un certain moment, devinrent des fauteurs de guerre, objets d’une haine inexpiable.

En sens inverse, un nationalisme sincère et conséquent prédisposait à la Résistance, comme l’attestent tant d’exemples, du colonel Rémy à Pierre de Bénouville en passant par Honoré d’Estienne d’Orves.

Un paradoxe français: antiracistes dans la Collaboration, antisémites dans la Résistance de Simon Epstein Albin Michel, 124 p., 28 €.


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