(TA)
Je ne résiste pas après le texte d'Arié (article précédent) de remettre en ligne cette feuille de route pour les U.S.A
Texte original : « The Middle East "Road Map," Applied to the USA », sur le site "The Xenophile Historian" (L’Historien Xénophile [= qui aime les étrangers]), 27/08/2007.
Traduction française : Menahem Macina pour upjf.org
Texte entier ICI
La «Feuille de Route» pour le Moyen-Orient, appliquée aux Etats-Unis
Durant de nombreuses années, et au moins depuis la Guerre des Six-Jours de 1967, on a parlé d’une résolution du Conflit arabo-israélien dans laquelle Israël échangerait la paix contre des territoires. Malheureusement, ceux qui appellent à un tel arrangement oublient que les Arabes possèdent déjà la majeure partie des territoires du Moyen-Orient et l’Afrique du Nord ! De plus, on pourrait avoir envie de demander à un Indien américain s’il pense qu’un accord terre-en-échange-de-la-paix est une bonne idée.
Si nous avions essayé la même chose ailleurs, qu’aurions-nous obtenu ? Le résultat aurait-il été de nature à nous satisfaire ? Suivez-moi pour voir la logique de la cession de territoires en échange de la paix, appliquée aux problèmes américains…
Le Plan de Paix américain – Phase 1
Pour commencer, restituons tous les territoires d’outre-mer à leurs propriétaires originaux. Cela inclut [l’île de] Guam et Porto Rico, qui ont été conquis de force sur l’Espagne ; [l’île de] Hawaï, qui a été annexée sans le consentement de la population indigène ; et l’Alaska, acheté aux Russes à un prix qui les a manifestement dépouillés. Nous nous retrouvons avec une Amérique continentale, appelée aussi "The Lower 48" [littéralement, les "48 (Etats) inférieurs", expression équivalant à "l’Amérique continentale"].
Le Plan de Paix américain – Phase 2
Voici maintenant à quoi ressembleront les Etats-Unis après la restitution des territoires pris de force au Mexique.
Le Plan de Paix américain – Phase 3
Ensuite, nous nous retirerons de la Rive Ouest, kidnappée par des fanatiques, aux cris de « Destinée manifeste ! » [1].
Le Plan de Paix américain – Phase 4
Les Etats de l’extrême sud ont les plus grandes communautés hispanophones, toujours menacées de mauvais traitements tant qu’ils sont dans un pays dominé par des anglophones.
Le Plan de Paix américain – Phase 5
Nous devrions revendre à la France le Territoire de la Louisiane. Ce n’est que par cupidité que nous l’avons acheté en premier lieu. En outre, Thomas Jefferson [2] a dit un jour que le territoire situé à l’est du Mississipi devrait « suffire pour une centaine, voire un millier de générations » [3].
Le Plan de Paix américain – Phase 6
La Révolution américaine n’a rien à voir avec le territoire situé entre les monts Appalaches et le fleuve Mississipi ; alors, que font les Etats-Unis en gardant le pays que la Grande-Bretagne a promis aux Indiens en 1763 ?
- Si les Britanniques ne veulent pas qu’il leur soit restitué, rendons-le aux Indiens en créant un Etat des Américains Autochtones.
- Des membres du Mouvement Indien d’Amérique (AIM) exerceront des fonctions dans le gouvernement provisoire de la République des Américains Autochtones, jusqu’à ce que des élections soient organisées.
- Les habitants d’ascendance européenne ou africaine seront autorisés à rester s’ils peuvent prouver que leurs ancêtres vivaient dans la région avant 1776.
- La capitale de la nouvelle république sera située à Cahokia, dans l’Illinois, où vivait avant 1492 [et vit encore aujourd’hui] la plus grande communauté d’Amérique du Nord.
- Le démantèlement des "colonies" illégales comme Atlanta Detroit et Chicago commencera immédiatement.
- Une fois que les Anglo-Américains auront achevé leur retrait sur les frontières de 1763, les Américains Autochtones reconnaîtront le droit des Etats-Unis à l’existence.
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Notes de Menahem Macina
[1] « Destinée manifeste » : Slogan forgé par les colons de la Nouvelle-Angleterre, au XIXe siècle, pour justifier la Conquête de l’Ouest. Il résume la croyance selon laquelle c’est la destinée des Etats-Unis, voire leur mission divine, que de s’étendre sur le continent nord-américain, des rives de l’Océan Atlantique à l’Océan Pacifique, voire au-delà. Il fut utilisé en 1845 par un journaliste new-yorkais, du nom de John L. O’Sullivan, pour encourager l’annexion du Texas ». (D’après l’article Wikipedia, en anglais : « Manifest Destiny ».)
[2] Voir la notice bibliographique (en anglais) consacrée par Wikipedia à Jefferson.
[3] La phrase est extraite d’un discours prononcé par Jefferson devant le Sénat américain le 3 mars 1803. La mention « territoire situé à l’est du Mississipi» n’y figure pas.