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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 04:25

 

 

La Guerre de Saada au Yémen, une guerre internationale ?

 

Benjamin WiacekLogo PDF

 

 

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Ai@ce / fickr

 

 


 

Résumé

 

Le Yémen est depuis presque un an à la une de l’actualité et couramment décrit comme le nouvel eldorado du terrorisme mondial. Mais, le gouvernement doit également gérer des velléités séparatistes dans le Sud du pays, et faire face à une insurrection dans le Nord. Cette rébellion « Houthie » comme on l’appelle, est souvent présentée comme une menace réelle pour la stabilité de la région, à cause notamment des implications de l’Iran et de l’Arabie Saoudite dans cette guerre internationale entre chiites et sunnites.

Cet article vise à clarifier les données de ce conflit en détaillant la place centrale qu’occupe le royaume Saoudien, tout en relativisant la menace iranienne, puis en évoquant les divers intérêts régionaux de cette guerre, pour mettre enfin l’accent sur la dimension essentiellement interne de ce conflit.

Abstract

Yemen has been since almost a year in the headlines and is usually described as the new Eldorado of global terrorism. But the government  also has to deal with separatist inclinations in the South, and face an insurgency in the North. This rebellion called “Houthi” is often presented as a real threat to the regional stability, especially because of the implications of Iran and Saudi Arabia in this international war between Shiites and Sunnis.

This article aims to clarify the information of this conflict, by detailing the centrality of the Saudi kingdom, while relativizing the Iranian threat, and then referring to the various regional interests in this war, to finally focus on the mainly internal dimension of this conflict.

 

__________

Depuis juin 2004, le gouvernorat de Saada, au nord du Yémen, s’embrase régulièrement à la suite d’affrontements entre l’armée yéménite, secondée par des milices tribales, et des rebelles. Les deux parties se sont affrontées à six reprises et malgré la signature du dernier cessez-le-feu en février 2010 et d’un accord en août dernier, la région n’a pas renoué avec la stabilité. Couramment présentée comme la « rébellion Houthie », du nom de son premier leader, Hussein al-Houthi tué en septembre 2004, et de son frère Abdel Malik, cette guerre civile tend de plus en plus à s’internationaliser, notamment par l’action du gouvernement. Les six phases de la rébellion ont ainsi été témoin d’une intervention musclée de l’Arabie Saoudite, d’une médiation par le Qatar, de multiples accusations contre l’Iran et d’un intérêt relatif de la part des États-Unis.

La guerre de Saada, récemment mise sous les projecteurs suite à l’intérêt nouveau pour le Yémen, est présentée par le président yéménite Ali Abdallah Saleh comme une question cruciale pour la communauté internationale, principalement dans le but de recevoir un soutien financier de l’extérieur en évoquant un lien entre les rebelles, et l’Iran ou Al-Qaeda. Mais qu’en est-il vraiment ? La guerre de Saada est-elle un conflit international ?

Si la rébellion des Houthis ne peut être réduite à une guerre idéologique par procuration entre différentes puissances regionales ou mondiales, celles-ci ne sont pas sans avoir un impact sur le conflit, que ce soit par leur action réelle ou par l’intervention que leur prêtent les acteurs nationaux. La guerre de Saada, motivée avant tout par des raisons socio-économiques et politiques internes, acquiert ainsi une dimension internationale via les discours du gouvernement yéménite et des médias qui invoquent tour à tour l’ingérence saoudienne, le soutien iranien et les possibles répercussions à un niveau régional/international, mérite une attention particulière. Nous analyserons donc successivement l’influence du royaume saoudien, de l’Iran, des Etats-Unis et du Qatar afin de mettre en lumière leur effet tout en circonscrivant leur portée.

La place centrale de l’Arabie Saoudite

Les relations entre le Yémen et son voisin saoudien ont toujours été particulières et leurs destinées intimement liées. Le royaume avait notamment soutenu les monarchistes yéménites dans leur combat contre les révolutionnaires républicains dans la guerre civile de 1962-1970. Il existe ainsi une longue tradition d’intervention saoudienne dans les affaires yéménites, via notamment un afflux d’argent massif en direction de cheikhs tribaux fidèles[1], pour la construction d’écoles d’inspiration wahhabite et même à destination du gouvernement :  : c’est ce que le chercheur F. Gregory Gause III appelle la « politique du riyal »[2]. Bien que l’on considère généralement que cet argent saoudien comme la cause principale de l’expansion du wahhabisme au Yémen[3], puisque le Royaume d’Arabie Saoudite ayant volontairement répandu cette idéologie alors absente du pays, le chercheur Laurent Bonnefoy estime que cela n’a joué qu’un rôle secondaire dans le conflit en comparaison des dynamiques internes[4].

Officiellement, l’intervention des Saoudiens dans la guerre de Saada n’a débuté qu’en novembre 2009 suite à la mort de deux gardes-frontière lors de la sixième phase du conflit. Utilisant ce prétexte comme justification d’une intervention, les armées terrestre et aérienne ont prêté renfort à l’armée yéménite, faisant de très nombreuses victimes parmi les populations habitant les zones bombardées. Les combats auront d’ailleurs lieu par la suite des deux côtés de la frontière.

Les Houthis ont souvent accusé le royaume saoudien d’aider le gouvernement yéménite par l’ouverture de ses frontières et un soutien matériel et financier. Par ailleurs, ils insistent sur le fait que les combats contre l’armée saoudienne ne sont qu’une réaction de légitime défense puisque c’est lors d’une tentative de l’armée yéménite de les prendre à revers en traversant la frontière que les deux soldats auraient été tués[5].

Bien que l’ambassadeur saoudien au Yémen ait explicitement dénié en janvier 2009 une quelconque intervention ou participation dans cette guerre « interne », les soupçons pesaient fortement et les déclarations officielles finissaient par ne plus convaincre personne jusqu’à ce que l’intervention militaire de novembre 2009 ne vienne clarifier la situation. L’Arabie Saoudite a en effet plusieurs intérêts directs dans cette guerre. Elle voit notamment d’un très mauvais œil la propagation de l’idéologie des Houthis qui sont de rite zaydite - une secte chiite minoritaire mais représentant un tiers de la population au Yémen, de laquelle le Président Saleh lui-même est issu, bien qu’il ne le revendique guère. Les Zaydites considèrent comme un devoir religieux la révolte contre un dirigeant injuste (« Al khurûj ‘alâ al hâkim al dhâlim wâjib »). Or les Saoudiens souhaitent éviter toute identification entre les communautés zaydites présentes dans le sud du royaume et leurs cousins yéménites, même s’il convient de rappeler que les zaydites saoudiens sont très minoritaires et pour la plupart intégrés.

Certains soutiennent également que l’Arabie Saoudite cherche à miner le contrôle du gouvernement yéménite sur son territoire afin de l’empêcher de devenir une puissance régionale stable. A l’appui de telles théories, on notera que les fonds saoudiens ont toujours soutenu certaines parties dans les nombreux conflits internes et régionaux qu’a connus le Yémen.

Enfin, il est évident que de tels affrontements aux portes de l’Arabie seraient susceptibles de laisser s’infiltrer des éléments d’Al-Qaeda depuis le Yémen vers le royaume. En effet, bien qu’il soit déraisonnable de voir un lien entre les Houthis et les militants de la nébuleuse terroriste, l’instabilité aux frontières pourrait permettre à ces derniers de revenir sur le territoire saoudien alors que leur présence en a été pratiquement éradiquée depuis quelques années.

L’éventuel soutien iranien aux Houthis

Principal outil de propagande du gouvernement yéménite et de l’Arabie Saoudite, le soutien de l’Iran aux rebelles Houthis fait souvent les gros titres des quotidiens régionaux et internationaux. Selon eux, l’Iran apporterait un soutien financier et matériel aux rebelles dans l’objectif de créer un arc chiite au Moyen-Orient. Grande est alors la tentation de décrire et comprendre le conflit comme une guerre sunnite-chiite entre l’Arabie Saoudite et l’Iran. Or, une telle lecture religieuse du conflit ne peut fonctionner car elle assigne aux différentes parties des identités qui ne sont en réalité pas tangibles[6].

Dans le même esprit, l’émir d’Al-Qaeda au Yémen, Abu Basir, avait ainsi déclaré que « la guerre de Saada fait partie de la stratégie expansionniste iranienne pour restaurer l’influence perse au Yémen »[7]. En effet, pour les salafistes, les Houthis sont clairement liés à l’Iran dans une tentative de conquérir toutes les terres musulmanes (les chiites étant considérés comme hérétiques et donc non-musulmans).

La République islamique d’Iran a toujours démenti une telle implication même si elle a condamné à plusieurs reprises la violence et les trop nombreuses victimes civiles à Saada.[8] Sans officiellement faire partie du conflit, l’Iran ne manque jamais une occasion d’attaquer le royaume saoudien, en allant jusqu’à utiliser l’expression de « terrorisme wahhabite » en évoquant la participation de l’armée saoudienne au conflit[9].

Jusqu’ici aucune preuve n’a pu être apportée pour corroborer les accusations du gouvernement yéménite à l’encontre de l’Iran. Un officiel américain a même confirmé l’absence totale d’élément indépendant soutenant une telle implication[10]. Il est certain que les différends opposant le royaume à la République islamique sont nombreux, et que la réputation d’ingérence de l’Iran dans les affaires internes des États du Golfe la précède mais aucun fait ne vient appuyer le Yémen dans ses accusations.

D’ailleurs, l’Iran et le Yémen étaient encore de proches alliés et partenaires jusqu’en novembre 2009 et l’intervention saoudienne, bien qu’en mars déjà le président Saleh avait affirmé que les rebelles Houthis étaient aidés par le Hezbollah et indirectement par l’Iran[11]. Malgré l’absence d’éléments probants et la forme d’organisation des Houthis, très différente du style du Hezbollah et du Hamas, on ne peut toutefois complètement écarter la possibilité d’un soutien régional par certains individus ou des organisations religieuses, soutien qui ne pourrait pas rivaliser avec l’appui significatif de l’Arabie Saoudite à l’armée yéménite et aux tribus pro-gouvernementales.

Ici, l’intérêt de l’Iran est en réalité à l’extrême opposé des faits dont on l’accuse. Le ministre iranien de la Défense Ahmed Vahidi a en effet déclaré en octobre 2009 que l’Iran était prêt à apporter son aide pour résoudre le conflit, en précisant « qu’une intervention militaire n’était pas une solution »[12] . Après l’échec de la médiation du Qatar en 2007, une opportunité se présentait ainsi à la république islamique : en se posant comme médiateur du conflit entre le gouvernement yéménite et les Houthis, elle pouvait restaurer son image et s’opposer à l’Arabie Saoudite.

Par conséquent, l’implication de l’Arabie Saoudite et la supposée intervention de l’Iran confèrent un aspect régional à la guerre de Saada. Toutefois, il serait inexact de décrire ces évènements comme une guerre par procuration entre les deux États, sur le sol du Yémen.

Le récent intérêt américain

Depuis la tentative d’attentat sur le vol Amsterdam-Détroit fin décembre 2009, le Yémen, pays pratiquement inconnu de la scène médiatique, est devenu aux yeux du monde le sanctuaire de la nébuleuse terroriste. Toutefois, la présence d’Al-Qaeda y était déjà connue des États-Unis depuis l’attentat sur l’USS Cole en 2000 et l’arrestation de nombreux Yéménites détenus à Guantanamo.

Si la préoccupation américaine porte principalement sur la lutte anti-terroriste du gouvernement yéménite, et si l’on peut se poser la question de la compréhension du conflit de Saada par les États-Unis, il semblerait que la première puissance mondiale ait un intérêt dans un dénouement rapide du conflit. En effet, si l’armée yéménite se concentre démesurément et trop longtemps sur les affrontements avec les Houthis, elle sera moins capable de faire face à la menace terroriste, primordiale pour les Américains. Et les slogans utilisés par les Houthis au début des années 2000 tels que « Mort à l’Amérique ! » qui permettent au gouvernement d’assimiler les rebelles à des terroristes et ainsi de justifier sa guerre, ne sont pas suffisants, notamment par leur triste banalité, pour accroître l’intérêt américain.

De plus, le gouvernement yéménite a tendance à utiliser, voire à entraîner, des éléments salafistes pour combattre les rebelles[13]. Il est de plus en plus admis que plusieurs des importants chefs d’Al-Qaeda se sont échappés d’une prison de haute-sécurité en 2006 avec l’aide de haut-gradés yéménites[14], et ce, probablement afin de pouvoir se battre contre « les rebelles chiites ». Ainsi, cette guerre aurait un effet contre-productif pour Washington car le gouvernement yéménite, en agissant ainsi, renforce l’influence de ceux qui veulent « combattre l’Amérique ».

Si la guerre perdure, il y a également fort à parier que l’Arabie Saoudite sera de nouveau partie prenante de la reprise du conflit - qui à en croire les nouvelles récentes pourrait éclater bientôt, ou a déjà éclaté si l’on considère que le conflit a repris par tribus interposées[15] - et engagera donc des fonds et des moyens matériels. Alors que les militaires n’ont jamais réussi à prendre le dessus sur les rebelles. Ainsi, un conflit long et coûteux pourrait diminuer les ressources du royaume saoudien, au grand dam des États-Unis[16].

Le Congrès a également exprimé son inquiétude dans un rapport rendu public fin juillet sur le fait que « l’aide financière dans la lutte contre le terrorisme - qui s’élève à plus de 150 millions de dollars - fournie au gouvernement yéménite a été détournée pour servir dans la guerre contre les Houthis »[17] . Ce rapport rappelle enfin que la cible principale des États-Unis est Al-Qaeda et non les rebelles de Saada.

La médiation du Qatar

Le Qatar est considéré par de nombreux observateurs comme un rival de l’Arabie Saoudite dont il tente de faire diminuer l’influence au sein du Conseil de Coopération du Golfe et avec qui il livre une guerre médiatique via les chaines satellites Al-Arabeya et Al-Jazeera. C’est ainsi que le Qatar a également tenté de s’opposer au royaume saoudien, et de se construire un rôle régional, en proposant une médiation entre le gouvernement yéménite et les rebelles Houthis en 2007, se posant comme un intermédiaire susceptible de résoudre le conflit. Cette médiation a donné lieu à un accord le 16 juin 2007, suivi d’un traité de paix signé à Doha le 1er février 2008 mettant fin à la quatrième phrase.

Malheureusement, cette tentative s’est avérée être un échec retentissant puisque la cinquième phase de la guerre débuta deux mois plus tard en avril 2008. Le Président Saleh confirma cet échec en mars 2009 lors d’une interview au journalAl Hayat[18] en rejetant la responsabilité sur le Qatar qui aurait laissé croire à la rébellion Houthie « qu’elle était l’égale d’un État » et qu’elle pouvait légitimement négocier avec le gouvernement.

Inversement, plusieurs reprochent à l’Arabie Saoudite d’avoir fait échouer cette médiation, « guidée par l’Iran » selon les termes des médias saoudiens[19].  Toujours dans le cadre de la rivalité entre le royaume et l’émirat, le premier aurait ainsi tout fait pour décrédibiliser la médiation du second. Le Qatar ajoute également que plusieurs des promesses faites n’ont pas été respectées par le gouvernement yéménite.

Malgré toutes ces hypothèses, plus ou moins étayées ou véridiques, il semblerait que l’une des raisons principales de cet échec soit surtout le manque d’expérience de la part de l’émirat qui n’a principalement fait que donner de l’argent à profusion, sans examiner plus en profondeur les particularités locales du conflit[20].

Toutefois, dans une tentative de renforcer l’accord de Doha et le cessez-le-feu de février, un nouvel accord a été signé le 26 août dernier entre le gouvernement et les rebelles, toujours sous les auspices du Qatar[21]. Celui-ci avait promis environ 1 milliard de dollars au Yémen mais voulait être sûr que l’argent ne bénéficierait pas au président tandis que l’Arabie Saoudite exigeait une garantie que cela ne viendrait pas renforcer les Houthis[22]. Les 22 points de ce nouvel accord devraient ainsi obliger les deux parties à respecter et maintenir les engagements pris lors de la trêve de février, pour une « fin définitive » de la guerre.

Conclusion

Ainsi, il est plus qu’évident que la guerre de Saada comporte de nombreux aspects régionaux et internationaux. Cependant, on l’a vu, il serait trop simpliste de réduire cette guerre à un conflit sunnite-chiite ayant lieu par procuration entre l’Arabie Saoudite et l’Iran. De plus, il est normal que les États voisins du Yémen - et de façon plus lointaine, les États-Unis - aient également des « intérêts » dans cette guerre même si leur compréhension profonde du conflit n’est pas certaine.

Mais surtout, cette perspective internationale ne peut être vue comme centrale dans le sens où les revendications des rebelles portent principalement sur des aspects locaux. En effet, les Houthis considèrent leur identité religieuse comme réprimée, puisque le zayidisme a de plus en plus été inclus dans un ensemble musulman plus large, dominé par le sunnisme shafiite[23]. De plus, bastion royaliste durant la guerre civile des années 1960, la région de Saada a ensuite été mise « à l’écart des politiques de développement menées par les gouvernements républicains successifs »[24]  justifiant ainsi la rébellion contre un régime vu comme injuste.

Ainsi, les griefs des rebelles sont plus identitaires et socio-économiques, que réellement politiques. Les Houthis demandent également aujourd’hui un réel soutien pour la reconstruction de leur région dévastée par la guerre : Saada et ses alentours ont en effet été fortement bombardés et on estime à plus de 250 000 le nombre de réfugiés. La théorie d’une rébellion visant à rétablir l’imamat zaydite à Saada est donc peu fondée, et sert plutôt de prétexte au gouvernement pour justifier sa violente répression[25].

Les conséquences d’un tel conflit sont une fois de plus avant tout internes. Les violences et les nombreuses victimes civiles ont ainsi fait accroître les protestations non seulement des zaydites mais plus généralement de toutes les populations des gouvernorats du nord[26]. L’enlisement du conflit a aussi conduit à une participation croissante des acteurs tribaux : la rivalité historique entre les deux grandes confédérations tribales, les Hashed pro-gouvernementaux et les Bakil généralement plutôt en opposition, et l’utilisation par le gouvernement des solidarités tribales pour combattre les Houthis, ne font qu’empirer la fragilité du régime et rendre plus complexe la résolution du conflit[27].

D’ailleurs, après le règlement du conflit entre les rebelles et le gouvernement, il faudra encore un grand nombre d’années au Yémen pour se remettre de tous les conflits tribaux sous-jacents, nés de l’utilisation des tribus par les acteurs de cette guerre[28].

 

__________

Chronologie des six phases de la guerre de Saada

1e phase : juin-septembre 2004 ; le leader rebelle Hussein al-Houthi est tué en septembre, et remplacé par son frère Abdel Malek.

2e phase : mars-mai 2005 ;

3e phase : novembre 2005-février 2006 ;

4e phase : février-juin 2007 ; médiation du Qatar avec la signature d’un cessez-le-feu en juin 2007 avant l’accord de Doha en février 2008.

5e phase : avril-juillet 2008 ;

6e phase : août 2009-février 2010 ; intervention militaire de l’Arabie Saoudite le 5 novembre 2009. Un accord est signé en août 2010 entre le gouvernement et les rebelles, sous médiation qatarie une nouvelle fois.

L’exactitude de ces dates fait débat puisque l’on signale toujours divers incidents même lors des périodes de « trêve ».

 

[1] Sarah Philips, Yemen’s democracy experiment in regional perspective, (New York, 2008), p. 99.

 

[2] Gregory Gause, Saudi-Yemeni Relations. Domestic Structures and Foreign Influence (New York, 1990), p. 112.

[3] Entretien avec Zaid Ali Alwazir, Président du Yemen Heritage and Research Center (Sanaa, Yemen), 2 septembre 2010.

[4] Laurent Bonnefoy, “Salafism in Yemen: a ‘Saudisation’? ” dans Kingdom without borders (New York, 2008) p. 245-259.

[5] Enregistrement audio d’Abdel Malek al-Houthi, 25 janvier 2010.

[6] Laurent Bonnefoy, “La guerre de Saada : des singularités yéménites à l’agenda international,” Critique internationale nº48, juillet-septembre 2010.

[7] Al-Jazeera, 26 janvier 2009.

[8] “FM: Tehran Concerned about Shiites Condition in Yemen,“  FarsNews, 27 août 2009. http://english.farsnews.com/newstext.php?nn=8806050534

[9] “Iran Military Denounces Saudi ‘Killing’ in Yemen,” Reuters, 17 novembre 2009. http://www.reuters.com/article/idUSDAH749814

[10] “U.S. says has no evidence Iran backs Yemen rebels,” Reuters, 11 décembre 2009. http://www.reuters.com/article/idUSTRE5BA3QT20091211

[11] Al-Hayat, 26 mars 2009.

[12] “Iran Ready to Solve Crisis in Yemen,” FarsNews, 29 octobre 2009.  http://english.farsnews.com/newstext.php?nn=8808070460

[13] Victoria Clark, Yemen: dancing on the heads of snakes, (Yale University Press, 2010)  p.205-210.

[14] “Al Qaeda Escape in Yemen: Facts, Rumors and Theories,” Worldpress.org, 16 février 2006. http://www.worldpress.org/Mideast/2267.cfm#down

[15] “Is Yemen in the Middle of Another Undeclared War?”, Time, 30 juillet 2010. http://www.time.com/time/world/article/0,8599,2007387,00.html?xid=rss-fullworld-yahoo

[16] National Defense Research Institute, Regime and Periphery in Northern Yemen: The Huthi Phenomenon, (2010) p. 273.

[17] “Congress wants to pick Yemen’s fights regarding use of U.S. military aid ” World Tribune,  30 juillet 2010 http://www.worldtribune.com/worldtribune/WTARC/2010/ss_military0725_07_30.asp

[18] Al-Hayat, 26 mars 2009.

[19] Ukaz, 23 août 2007.

[20] International Crisis Group, Yemen : Defusing the Saada time bomb, Middle East Report N°86, (mai 2009) p. 22.

[21] “Government and Houthis sign new peace deal in Qatar”, Yemen Times, 31 août 2010. http://www.yementimes.com/defaultdet.aspx?SUB_ID=34670

[22] “Yemen’s stability a concern for Gulf countries”, Yemen Times, 19 juillet 2010. http://yementimes.com/defaultdet.aspx?SUB_ID=34420

[23] Laurent Bonnefoy, « Yémen : le nord en guerre », CERI/Alternatives Internationales, octobre 2009.

[24] Pierre Bernin, « Les guerres cachées du Yémen », Le Monde Diplomatique, octobre 2009.

[25] Laurent Bonnefoy, op. cit.

[26] International Crisis Group; op. cit., p. 13.

[27] International Crisis Group; op. cit., p. 14.

[28] Entretien avec Nadwa Al-Dawsari, Directrice de Partners for Democratic Change (Sanaa, Yémen), 25 février 2010.

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