La nouvelle croisade « néga-sioniste » ou l’échouage de la conscience morale à gauche
par Claude Salomon LAGRANGE
pour © 2011 www.aschkel.info et europe-israel.
La nouvelle croisade anti israélienne baptisée « Freedom flottilla II » instiguée, tout particulièrement, par les différents courants de la gauche, confirme un peu plus à l’échouage de ce qui tient lieu de conscience morale à cette mouvance politique.
A quoi assistons-nous ?
Dans un étrange œcuménisme ravalant de moins en moins ouvertement l’antisémitisme traditionnel, s’y retrouvent les islamo-fascistes, les rejetons du totalitarisme communiste, les sectes islamo gauchistes, les écologistes, des membres influents du Parti socialiste, des mouvements chrétiens « progressistes » se repentant sans doute de s’être il y a peu de temps repenties et prônant de manière obscène « le partage de la Béatitude de la paix ! » pour faire le mal, quelques éléments de l’extrême droite, etc.
Les voilà donc, ils sont tous là, tous coalisés dans une même exaltation mystico-idéologique, pour manifester leur solidarité avec l’objectif stratégique, déclaré et revendiqué par les djihadistes du politique. qui est l’élimination de l’État des Juifs et l’expulsion de sa population, et pour exiger qu’Israël donne à ses ennemis les moyens de son immanquable et fatal affaiblissement.
C’est cela le « néga-sionisme » : Dénier aux Juifs de pouvoir vivre libres dans leur Etat souverain, de pouvoir se défendre contre les dangers qui les menacent.
Car personne n’ignore, parmi les pourfendeurs d’Israël, que le blocus maritime – légal et conforme aux règles internationales sur les conflits armés – qu’ils prétendent forcer a pour seul objectif d’empêcher l’acheminement par voie maritime des armes au Hamas. destinées à être utilisées contre les populations civiles en Israël.
De même, personne n’ignore que toute aide humanitaire peut pénétrer en quantité et en qualité dans Gaza par voie terrestre.
Mais cette « flottille » n’a pas d’autres but, comme la précédente, de provoquer de manière intentionnellement belliqueuse les autorités israéliennes, de discréditer, de délégitimer Israël et d’apporter sa caution aux groupes terroristes djihadistes de la bande de Gaza
Est-ce cela être « humanitaire » et « pacifiste » ?!
L’inanité et l’hypocrisie de leur démarche ne fait aucun doute quand nous constatons par ailleurs l’indifférence de ces mêmes faux humanistes face à la réelle souffrance du peuple libyen et syrien qui, depuis des mois, meurent par milliers, sont emprisonnés et torturés, sans oublier ce qui se passe en Iran, dans le silence quasi général de ces « âmes laides » qui n’envisagent à leur attention nulle flottille véritablement humanitaire !
C’est ainsi que les adeptes de cette croisade anti israélienne prétendent assurer la réussite d’une cause « sacrée » en la figure christique désignée des arabes palestiniens (comme ce fut le cas auparavant avec le prolétariat), au prix du sacrifice des juifs palestiniens.
Cet antisémitisme mutant est porté par une idéologie borderline qui avance masquée derrière une rhétorique grandiloquente à connotation humanitaire, pacifiste et progressiste. Ces « néga-sionistes » prétendent lutter pour la paix et contre les injustices, mais leur supercherie et leur imposture sont depuis longtemps dévoilées.
Nous avons vu ces dernières décennies se développer, à gauche surtout indéniablement où cette idéologie y a fait ses œufs, chercher à (nous) faire croire qu’il est possible de haïr les Juifs et vouloir l’éradication d’Israël au nom des grands principes détournés, en se défendant d’être antisémite en toute bonne conscience !
Il faut admettre que c’est perversement subtil et que ça été, jusque-là, diaboliquement efficace.
Mais il ne manquera pas d’esprits naïfs, ou des pervers se complaisant dans une logique binaire, pour s’offusquer que l’on puisse incriminer la gauche pour taxer ipso facto qui ose les dénoncer d’être à droite, ou pire encore. Pas davantage qu’hier, il est improbable de faire entendre raison à ces sectateurs « néga-sionistes ».
Nous avons déjà connu cela à l’époque du communisme conquérant lorsque, confrontés à la terrible réalité, les militants refusaient mordicus l’échec patent de la funeste prophétie du « paradis sur terre » en redoublant de fanatisme, en refusant de décroire sous l’aiguillon de la critique et des terribles évidences, et de renoncer à leur foi totalitaire en redoublant de piété.
D’une autre manière, comme en 1940, ils étaient légion venant de gauche comme les Laval, Doriot, Déat, Bousquet, Papon, etc. qui passèrent à la collaboration avec le nazisme ; venant encore de gauche, les légions des Laval, Doriot, Déat, Bousquet et Papon d'aujourd’hui affrêtent des « flottilles » qui se déclarent et qui collaborent avec le totalitarisme islamiste !
Ce qui laisse supposer que le logiciel de la gauche est plus vérolé que jamais pour rendre ainsi possible cette subjugation par les totalitarismes.
Car force est donc de constater que ces dernières années, ce sont, à des degrés différents, les partis représentés sur l’échiquier politique de la gauche qui ont créé cet état de fait, qui l’ont accompagné, qui l’ont cautionné et maintenant qui y participent de plus en plus activement.
Certes, je veux croire que parmi tous les gens de gauche, beaucoup sont honnêtes et sincères dans leurs convictions. Mais je constate que parmi tous les gens de gauche dont beaucoup sont honnêtes et sincères, je n’en vois pas se lever pour dénoncer la dérive antisémite de leurs camarades.
Et ce, pas davantage qu’hier ceux dont on pouvait penser qu’ils étaient aussi honnêtes et sincères, ne se levèrent pas contre toutes les dérives barbares de l’idéologie totalitaire communiste, puis de la collaboration de certains dans les rangs de gauche avec le National socialisme.
Aussi, qui ne dit mot consent par son silence à laisser se propager ce mal et s’en rend donc complice.
Plusieurs critères permettent de considérer ce mouvement « néga-sioniste » comme un mouvement sectaire et totalitaire dans ses aspects négatifs et ses méfaits : Incitation à des voies de faits ; incitation à la haine ethnique des Juifs ; manipulation ; abus de confiance ; tentatives de contrôle des sources d’information ; propagande mensongère ; abus frauduleux de l’état d’ignorance ou de sous-information du public sur la question du Moyen-Orient ; croyance en l’infaillibilité de leur idéologie et présentation de leurs dogmes comme l’unique vérité ; prétention à décréter du « Bien » et du « Mal » ; mise en valeur de leur mission considérée comme supérieure à toutes les autres ; fascination et valorisation de la violence dans le soutien des groupes terroristes (Hamas, Hezbollah, OLP, etc.) prônant la disparition de l’État d’Israël, etc.
Cette mouvance idéologique évolue depuis des années comme une puissance discriminatrice contre Israël et pratique un révisionnisme radical et délirant, tendant à effacer la distinction entre la réalité et la fiction, le vrai et le faux, en abolissant les différences entre la gauche et la droite jusqu’aux extrêmes, demandant des comptes et donnant des leçons à tout le monde sans avoir à rendre compte de quoi que ce soit à personne. Cela n’empêche pas ces « belles âmes » de continuer à exhiber jusqu’à l’écœurement leurs arrogantes et puantes fausses bonnes intentions, en rejetant bien entendu le miroir qui leur est tendu.
Nous nous retrouvons ainsi aujourd’hui dans une situation où l’extrême droite est concurrencée et n’est plus la seule à agir comme la transcription visible et active de cet état viral néfaste contre Israël et les Juifs.
Ce phénomène s’inscrit dans une crise plus large du politique et renvoie très clairement à une crise plus profonde de la moralité dans la conscience collective en France et en Europe.
Cette crise de la conscience morale doit être prise très au sérieux tant elle conduit à une gravité inégalée, depuis l’après guerre, de l’antisémitisme en Europe avec la France pour épicentre et elle représente l’une des formes la plus perverse que nous ayons connue depuis la défaite du nazisme et du communisme.
Ce nouvel antisémitisme qui renaît sur les cendres des martyrs juifs, s’est à nouveau installé et se propage en ne sachant plus comment rester masqué derrière le miroir sans tain de leurs prétextes faussement généreux.
Ce délire et tous ces mensonges ont aussi été rendus possibles parce que nous sommes dans une époque de régression triomphante et dans une société de l’hyper information où la propagande haineuse « néga-sioniste », active et continuelle de désinformation et de falsification est relayée par les médias. Cette propagande a fini par maintenir l’opinion publique dans l’ignorance de ce qui se trame en l’influençant gravement et négativement dans ses jugements sur la question du Moyen-Orient et sur Israël précisément.
Cette situation nous révèle que l’antisémitisme n’était, dans son fond, jamais mort ; qu’il continuait à suppurer dans beaucoup de mentalités et à se transmettre de manière trans-générationnelle, que beaucoup de repentances n’ont servi à certains qu’à remettre « les compteurs à zéro ». Et que même si cette haine cible principalement Israël en tant que « juif des nations », en réalité c’est toujours après les Juifs qu’ils en ont.
Ces mouvances sectaires et totalitaires ont procédé dans l’indifférence générale à un coup d’État idéologique en déboutant la réalité, en faisant en sorte que la réalité cède devant leur croyance perverse, dans une indifférence presque générale.
Une fois encore, il faut sonner le tocsin afin les citoyens éthiques et les démocrates responsables politiques de toutes sensibilités se sentent interpellés pour s’opposer à cette situation lourdes de dangers immédiats et à venir.
Il faut que les institutions juives communautaires et les citoyens juifs de France et d’Europe réapprennent à se mobiliser pour réagir et combattre activement ce nouveau mal sans relâche.
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