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8 août 2011 1 08 /08 /août /2011 07:40

 


 

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Par Maître Bertrand Ramas-Mulhbach

 

Pour © 2011 lessakele  et © 2011 aschkel.info


Le 6 août 2011, ce sont plusieurs centaines de milliers de personnes qui ont manifesté dans les rues israéliennes pour réclamer plus de justice sociale à un gouvernement « qui a abandonné son peuple ». Le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahou avait pourtant annoncé, le 31 juillet 2011, la mise en place d'une équipe interministérielle chargée d'élaborer un plan destiné à alléger le poids économique qui pèse sur les citoyens, et à modifier l'ordre des priorités dans le domaine économique. (Le comité étant chargé de convoquer les membres des différends secteur de la population pour enquêter sur la concurrence dans le système économique israélien). Il avait également admis : « Le Premier Ministre est conscient d'un mécontentement authentique dans des couches de la population qui ne parviennent pas à boucler leurs fins de mois

Les promesses ou l'annonce de mesures qui ne remettent pas le système social à plat ne devraient donc pas calmer le mouvement de protestations sociales. Initialement, les manifestations étaient liées au coût prohibitif du logement mais désormais, la contestation porte sur les inégalités sociales et la dégradation des services publics (dont la santé et l'éducation) : « Le peuple veut la justice sociale, pas la charité ». Le projet récent visant à diminuer les impôts indirects et à renforcer la concurrence, ne devrait donc pas suffire à calmer la gronde sociale s'il n'est pas, corrélativement, procédé à une refonte intégrale du système social.

La déclaration d’indépendance de l’Etat juif a rappelé : ERETZ-ISRAEL est le lieu où naquit le Peuple Juif. C'est là que se modela sa forme spirituelle, religieuse et politique. C'est là qu'il vécut sa vie indépendante. C'est là qu'il créa ses valeurs tant nationales qu'universelles et qu'il donna au monde le Livre des Livres Eternels. Le Gouvernement israélien dispose donc d'un certain nombre d'outils et notamment les valeurs d'éthique sociale dont il pourrait utilement s’inspisrer.

Tout d'abord, le peuple d'Israël réclame une prise en considération de ses préoccupations et une réponse adaptée à ses demandes afin de vivre dans des conditions de décence et de dignité. Or cette reconnaissance n'est rien d'autre qu'une forme de gratitude qu'il réclame à l'Etat (imposée par Gn 4,8). Par ailleurs, ses demandes concernant le logement sont à rapprocher de celles concernant l'hospitalité (visée sous Gn 18). La condamnation des déséquilibres au sein de la société israélienne qu'il entend voir corriger, n'est autre qu'un appel à une plus grande justice (recommandée par Gn 18,19). S'agissant des relations commerciales, l'Ethique juive impose la passation de contrats équilibrés et prohibe ce qui est considéré comme un bénéfice excessif (Ex 22,24; Lv 25, 35-37; Dt 23, 20-21).

Pour leur part, les dirigeants politiques font parfois montre d'un certain manque de modération (pourtant exigée par Gn 39,12), de bienveillance (Gn 24,18-20), d'humilité (Nb 12,3), d'intercession pour les opprimés (Ex 2, 11-12), lorsqu’ils ne sont pas impliqués dans des pactes de corruption (condamnés par Gn 6,11-12)... Bref, le peuple d'Israël demande à son gouvernement d'appliquer les principes historiques du Judaïsme. Autrement dit, comme D. est un modèle de Justice et de droiture (Gn 18,25) et que l'homme a été créé à son image (Gn 1,27), il devrait être en mesure de l'imiter (Dt 11,22)... a fortiori en Israël.

De façon immédiate, les principes d’humanité ont vocation à jouer dans les situations où il existe un déséquilibre nourri par un rapport de forces inégales : entre membres d'une même famille, entre jeunes et anciens, employeurs et salariés, entre riches et moins fortunées, et bien évidemment, entre les dirigeants étatiques et leurs administrés. La contestation population israélienne actuelle ne vise finalement qu'à voir appliquer la prescription Biblique « tu aimeras ton prochain comme toi-même », et la justice qui doit présider dans les rapports entre les individus (Dt 16,20 ; Dt 6,18). Cette démarche n’est d’ailleurs pas si saugrenue puisque la destinée d'Israël dépend de la dimension morale de l'individu (pour les derniers Prophètes : Jer 9,23; Am 2,6-14; Mi 6, 7-8).

De façon plus fondamentale, les bouleversements contemporains dans le monde ne font qu'illustrer le combat mené par l'inhumanité contre l'humanité. D'ailleurs, la décadence, les violences et les malheurs qui frappent le monde, ne sont que la conséquence de la déshumanisation des sociétés et l’oubli des fondements moraux, piliers de la vie en collectivité.

Aux Etats Unis, la crise financière et le gouffre abyssal de la dette frappe une société matérialiste où l’individu, à la recherche un confort matériel et d'un bien être artificiel, dépense des sommes qu’il n’a pas encore gagnées. D'autres, indélicats, attendent la réalisation d'une plus value lors de la revente d’unités économiques non encore constituées. En Europe, la crise financière est une conséquence de la destruction des identités nationales (lois, frontières, monnaie, service national, religion), dans l'espoir de créer une identité européenne alors qu’il n’existe aucune solidarité au sein de cette nouvelle unité humaine. Dans les pays africains, l’absence de développement est la conséquence d'une captation des richesses par les dictateurs qui privent leur population de toute redistribution (avec la collaboration d'entités étrangères qui fonctionnent sur un profil de type néo colonial).

En Chine, le développement et les fortunes constituées résultent d'un management dictatorial qui viole les Droits de l'homme et qui cautionne la contrefaçon de produits, soit encore la captation illégale de la valeur patrimoniale d'autrui. Dans les pays arabes, les richesses nationales ne sont pas partagées et les dirigeants sont parfois contraints de décimer leur population à l'arme lourde pour mater les contestations. Enfin, les islamistes, au sommet de l'inhumanité, nient l'individu en le transformant en instrument au service d'une cause qui le dépasse et qui lui est extérieure.

Après avoir imposé (pendant 20 siècles) des actes inhumains aux juifs, pour les faire disparaître, il est désormais instiller de l'inhumanité au sein de la société israélienne pour qu'Israël oublie sa raison d'être et son message éternel. C'est l'objet des agressions ininterrompues dont il fait l'objet. Les préoccupations sécuritaires en Israël ne doivent donc pas faire oublier le développement de l'Etat juif et le bien être de la population.

Le 7 août 2011, le Président Shimon Pérès a recommandé de prendre au sérieux la détresse des jeunes. En principe, l'application localement des règles historiques du judaïsme devrait bien évidemment rassurer la jeunesse israélienne, la sortir de la détresse et contribuer au renforcement de la cohésion nationale. Son utilité devrait également dépasser le cadre national juif en corrigeant les dysfonctionnements et les errements au delà des frontières, lorsqu'il sera envisagé une transposition de ces règles dans les différentes législations nationales.

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