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25 octobre 2010 1 25 /10 /octobre /2010 10:11

 

 

 

LE CONVOI « VIVA PALESTINA » ET LES OBLIGATIONS INTERNATIONALES DES PALESTINIENS DE GAZA


Maître Bertrand RAMAS-MUHLBACH

 

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Pour © 2010 lessakele et  © 2010 aschkel.info

Bien que de nombreux antisionistes, anti israélites, ou antisémites de tout bord le soutiennent, les militants pro-palestiniens de l’organisation « Viva Palestina » ont illustré, ce 21 octobre 2010, en quoi la bande de Gaza n’est en rien coupée du monde extérieur. Rendons leur hommage. Des centaines de personnes participant au convoi de solidarité avec la population de Gaza se sont ainsi rendus sur la bande de Gaza par le poste frontière de rafah (situé entre Gaza et l’Egypte) où ils ont été chaleureusement accueillis par les responsables du Hamas et des centaines d’habitants de Gaza qui agitaient des drapeaux palestiniens et des drapeaux des pays participant à la mission.

Ainsi, et grâce au convoi « Viva Palestina » (composé de 148 véhicules), ont pu être acheminés 5 millions de dollars d’aide sous forme de médicaments, de matériel scolaire et d’aide humanitaire, dans ce que les organisateurs ont qualifié de « plus grand et de plus international convoi d’aide humanitaire, jamais mis en place à destination de gaza ». (Les militants qui ont bénéficié d’une autorisation de séjour d’une durée de trois jours n’ont toutefois pas été autorisés à y transporter des matériaux de construction).

L’opération rondement menée l’a en fait, été par étapes : le convoi est parti de Londres le 18 septembre 2010 pour arriver à Lattaquié en Syrie (deux semaines plus tard). Puis, le temps de régler les dernières formalités avec les autorités égyptiennes, le convoi a embarqué sur un cargo affrété par l’organisation à destination de la ville portuaire égyptienne d’Al-Arish située dans le sinaï où il est arrivé le 21 octobre 2010. Dans cette ville portuaire, les militants ont alors été rejoints par d’autres (originaires de 30 pays différents dont la Turquie, l’Algérie, le Maroc, la Jordanie, la Nouvelle-Zélande, l’Indonésie, la Malaisie, la Mauritanie, les États-Unis, l’Afrique du Sud….) qui avaient, quant à eux, pris l’avion de Syrie pour l’aéroport d’al-Arish. Et c’est finalement d’Al-Arish, que les participants se sont rendus à Rafah d’où ils ont pénétré sur la bande de Gaza.

Cette manifestation se voulait naturellement symbolique. Le convoi n’a donc pas oublié d’emmener une trentaine des participants de la « flottille de la liberté » qui avaient tenté, le 31 mai 2010, de forcer le blocus israélien avec le navire turc Mavi Marmara, arraisonné énergiquement par les forces de sécurité israéliennes (compte tenu des commandos armés qui s‘y trouvaient, prêts à en découdre avec Tsahal)…

L’objectif inavoué de cette entreprise était une nouvelle fois de fustiger Israël et les méchants israéliens qui, par leur odieux blocus, imposent des conditions de vie inhumaines à leurs voisins gaziotes. Cette nouvelle mise en scène pourrait en réalité, les desservir, eu égard aux deux informations qu’elle fournit.

Tout d’abord, elle démontre (s’il en était besoin) que les palestiniens de la bande côtière ne sont pas coupés du monde extérieur et qu’il est tout à fait possible de s’y rendre en passant par l’Egypte. Par ailleurs, elle livre des indications intéressantes sur les obligations auxquelles seront tenus les palestiniens de Gaza s’ils entendent constituer leur propre Etat.

La première des obligations qui leur est faite, est de respecter la souveraineté des pays voisins c'est-à-dire de leurs forces de polices, de leur armée et de leurs décisions politiques.

En effet, suite au refus par les palestiniens de la bande de Gaza de respecter la souveraineté de l’Etat égyptien, il a été fait interdiction à l’organisateur du convoi « Viva Palestina », l’homme politique britannique George Galloway, de poser les pieds sur le territoire égyptien. Ce dernier a en effet été banni de l’Egypte en raison des affrontements survenus entre les militants pros palestiniens et les forces de police égyptiennes, lors du précédent convoi « Viva Palestina » organisé en janvier 2010. A cette époque, les autorités égyptiennes avaient décidé de limiter à 139 véhicules l’entrée par Rafah, et exigé que les 59 autres véhicules transitent par Israël. Cette mesure égyptienne avait déplu aux palestiniens qui s’étaient rassemblés le long de la frontière en manifestant au moyen de leurs classiques jets de pierres (oui, les palestiniens ne lancent pas uniquement leurs pierres sur les juifs), à l’origine de la mort d’un soldat égyptien. Les forces de police égyptiennes avaient alors été contraintes d’ouvrir le feu, blessant 35 palestiniens.

Si donc les palestiniens de la bande de Gaza veulent se constituer sous forme étatique, ils devront bien comprendre la portée et le sens de la souveraineté des entités étatiques tierces, et le respect qui leur est du. A défaut ils ne pourront jamais être reconnus comme constituant une unité nationale et autonome. Naturellement cela vaudra à l’égard de l’entité juive située à sa frontière orientale, avec un arrêt préalable mais définitif des tirs de roquettes, de missiles et d’autres engins destinés à tuer.

Par ailleurs, il conviendra de renoncer officiellement et définitivement à l’objectif visant à éradiquer l’Etat d’Israël, ce qui signifie abandonner la Charte du Hamas, ouvrage de référence exclusif dans la bande de Gaza, qui explicite de façon méthodique, organisée, intellectualisée et spirituellement motivée, les conditions et les moyens d’anéantir Israël. Enfin, les membres du pouvoir en place seront tenus d’oublier l’idéologie consistant à faire de la Palestine mandataire un Etat islamique réservé aux seuls palestiniens ( ce qui n’est pas gagné, puisqu’ils ont précisément été élus pour la mettre en œuvre)…

En fin de compte, si l’organisation « Viva Palestina » a bien administré la preuve selon laquelle la bande de Gaza n’est pas « une prison à ciel ouvert », elle a surtout démontré que la « Palestine ne pourra vivre » que si les palestiniens intègrent personnellement et collectivement le concept de responsabilité.

Cette responsabilité trouve sa source dans la nécessité : les palestiniens de la bande de Gaza souhaitent parvenir à une autonomie complète et à une parfaite disposition de leur territoire pour en permettre aisément l’accès à tous ceux qui veulent leur rendre visite. De leur côté les juifs aspirent à vivre dans la paix sans devoir s’interroger chaque jour sur l’endroit où tombera le prochain missile. Elle trouve également sa source dans le bon sens : la coexistence des peuples suppose de vivre pacifiquement et en bonne intelligence. Elle trouve en outre sa source dans la Charte des Droits de l’Homme (dont se réclament régulièrement les palestiniens de la bande de Gaza), et notamment le respect du Droit à la vie et à la sécurité. Subsidiairement, et en tant que de besoin, elle trouve sa source dans la Bible pour ceux qui prendrait la peine de se pencher sur l’ouvrage.  


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