LE COUP DE PRAGUE A BEYROUTH
- Gabriel Lévy
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27 janvier 2011
Livrons-nous à un effort de mémoire au sujet de ce que l’on appelait le « coup de Prague (1948) », pour examiner la situation du Liban, quelques jours avant que ce pays devienne une « République Islamiste ».
Pour vous éviter l’effort de mémoire, reprenons in-extenso ce que l’histoire a retenu comme un coup d’état parfait, parfait comme un crime.
« Le 25 février 1948, le président de la République tchécoslovaque, Édouard Benès (64 ans), doit céder tout le pouvoir au parti communiste et à son président, Klement Gottwald (52 ans), après deux semaines de pressions intenses des Soviétiques.
Mainmise sur une démocratie
De tous les pays d'Europe centrale qui ont été libérés des nazis et occupés par les Soviétiques, la Tchécoslovaquie était le seul qui avait une tradition démocratique et un parti communiste puissant. Celui-ci avait obtenu 38% des suffrages aux élections de 1946 et tenait une place importante au gouvernement.
Le 19 février, le parti communiste appelle ses militants à se mobiliser (NDLR : contre le plan Marshall) . Le lendemain, les ministres modérés du gouvernement mettent leur démission dans la balance en signe de protestation.
Le dimanche 22 février, tandis que le président Benès se repose à la campagne (!), plusieurs régiments de police marchent sur Prague, sur ordre du ministre de l'intérieur, et effectuent de premières arrestations.
Le mercredi 25 février, épuisé, le président de la République se laisse convaincre d'appeler Gottwald lui-même à former un nouveau gouvernement. La légalité est sauve. Dans les faits, il s'agit d'un coup d'État qui a pu réussir grâce à la naïveté des démocrates tchécoslovaques.
Le 30 mai suivant, des élections sur liste unique donnent près de 90% de suffrages aux communistes. Le 14 juin, Gottwald est porté à la présidence de la République.
Le ministre des affaires étrangères Jan Masaryk, fils d'un champion de l'indépendance de la Tchécoslovaquie (1918), est retrouvé mort sous les fenêtres de son appartement, le 10 mars 1948, sans doute tué pour s'être opposé au coup d'État. Édouard Benès, autre champion de l'indépendance tchécoslovaque, s'éteint le 3 septembre 1948 »
Espérons que M. Saad Hariri, ne subira pas le même sort que Jan Masaryk… ou celui de son propre père.
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