Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
7 novembre 2010 7 07 /11 /novembre /2010 15:08

 

 

 

 

Le doigt accusateur de l'antisémite

par Ruth R. Wisse, professeur de littérature à l'université de Harvard, pour Commentary Magazine, Novembre 2010
Traduction: Objectif-info

 

Pourquoi est-il vain pour nous de vouloir éradiquer l'antisémitisme ? Dans le monde civilisé des gens traquent les manifestations d'antisémitisme, les font connaitre, s'y opposent, les condamnent. Et pourtant personne ne pense sérieusement qu'il est possible d'en finir avec cette calamité. Faut-il l'attribuer à des capacités insuffisantes ou à un manque de courage ? Ou bien sommes-nous avec l'antisémitisme face à quelque chose, pour emprunter la phrase de l'écrivain de langue yiddish L. Schapiro, d'aussi éternel que Dieu ?

 

Deux autres fléaux des temps modernes, s'ils n'ont pas été totalement éliminés, ont vu leur capacité de nuire grandement diminuée. Le fascisme a été abattu au cours de la seconde guerre mondiale, et le communisme a perdu son assise politique en 1991. Ces deux courants ont encore des partisans, mais leurs politiques les ont précipités dans la défaite. Cependant l'antisémitisme, qui occupait une place éminente au sein de ces deux fléaux, a métastasé, et selon l'un de ses plus éminents historiens, Robert Wistrich, "il est probablement en train de s'aggraver".

 

On a avancé de nombreuses raisons, historiques, religieuses, sociologiques, idéologiques, et même épidémiologiques, pour expliquer la persistance de ce qu'Anthony Julius avait appelé le cloaque de l'antisémitisme. Chacune d'entre elle a son mérite. Mais la raison à peine mentionnée, et qui fait même l'objet d'une résistance obstinée, est de nature politique. Selon moi, c'est elle qui rend compte du succès persistant du phénomène. Du point de vue politique, l'antisémitisme remporte des succès en faussant les pistes, de telle sorte que ceux qui s'y opposent tout comme ceux qui y adhèrent sont captifs de l'une de ses stratégies de mystification.

 

C'est au niveau des origines du sionisme qu'il faut se placer pour mesurer la résilience de la falsification antisémite. Le sionisme a surgi pour une part comme réponse à l'antisémitisme politique moderne, mais le mouvement de l'histoire révèle chez lui une erreur précoce et profonde de diagnostic.

 

Il a été le premier et le plus important des mouvements d'autodétermination nationale, une force bien documentée qui date de la fin du 19e et du début du XXe siècle. A la différence des autres mouvements nationaux qui s'opposaient aux forces politiques existantes, nations et empires, dans leur effort pour libérer des peuples soumis, les Juifs étaient confrontés à une force politique transnationale qui devait prendre le nom «d'antisémitisme». Les sionistes croyaient que la meilleure façon de traiter le problème était de normaliser la condition politique des Juifs. Ceux-ci avaient été depuis trop longtemps une minorité dépendante sur des terres appartenant à d'autres peuples. Dans la mesure où l'antisémitisme s'en prenait aux Juifs qualifiés d'étrangers usurpateurs, on croyait que cette antagonisme prendrait fin une fois que les Juifs, valises faites, seraient rentrés chez eux. Il semblait parfaitement logique, à une époque où les États-nations proliféraient, que les Juifs ré-établissent leur patrie : une fois ce changement accompli, logiquement, les Juifs deviendraient un peuple ordinaire.

 

Le sionisme a atteint son premier objectif. Je ne m'étendrais pas ici sur les merveilles d'Israël, sauf pour souligner que le sionisme est parvenu à accomplir ce qui dépendait des Juifs, de leurs efforts, de leur énergie, et de leur seule volonté. Mais que faut-il dire de la normalisation politique à laquelle ses fondateurs et ses bâtisseurs croyaient avec tant de ferveur ? Ceux qui s'implantèrent sur la terre et qui parvinrent à la souveraineté étaient fondés à croire que comme les populations de toutes les nations nouvelles, on leur accorderait un traitement "normal" selon les règles coutumières internationales.

 

Il est prouvé que sur ce point le sionisme se trompait.

 

Les sionistes croyaient que l'antisémitisme pouvait être apaisé grâce à des initiatives menées par les Juifs pour donner à leurs ennemis ce qu'ils désiraient : un endroit, un endroit n'importe où, où les Juifs pourraient et voudraient s'en aller. C'était comme si les Juifs avaient compris que leur existence en tant que peuple minoritaire était un problème, et qu'il avait donc une solution. Ce que ce désir de normalisation ignorait, c'était que la doctrine de l'antisémitisme apparue au XIXe siècle ne traitait pas des réalités de la situation des Juifs mais correspondait aux besoins politiques des autres et avait pour fonction de satisfaire les buts politiques des autres. L'erreur ne résidait pas dans la confiance que les Juifs plaçaient dans leur capacité propre de créer une patrie mais dans l'hypothèse que ce faisant, ils atténueraient ou annuleraient l'hostilité dont ils étaient les cibles.

 

Comme l'histoire l'a montré, l'antisémitisme avait été conçu à l'encontre d'un peuple dépourvu de patrie, mais il pouvait fonctionner tout aussi bien contre des Juifs possédant leur propre État.

 

Comment cela ? En 1945, la Ligue Arabe a été fondée dans le but d'empêcher la création d'Israël. En cela, rien de bien extraordinaire : de nombreuses nations émergentes rencontrent initialement de l'opposition. Mais ce qui a suivi a été tout à fait exceptionnel. Israël a gagné la guerre d'indépendance, qui s'est conclue par un armistice entre Israël et les pays voisins qu'il avait été bien forcé de combattre. Mais à la différence de la réponse britannique à la victoire de ses 13 colonies américaines, les dirigeants des pays voisins d'Israël auxquels se joignirent 17 autres nations arabes, refusèrent radicalement de reconnaître son existence. Et les Nations unies collaborèrent à ce refus. Au lieu d'expulser les pays de la Ligue Arabe de cette institution internationale pour avoir refusé ses principes fondateurs, les Nations unies ratifièrent leur attitude. Cet échec monumental du leadership mondiale fit d'Israël le seul État membre à être traité de cette façon, une exception. La naissance de l'État d'Israël, fondée sur un vote des Nations unies de 1947 prévoyant la partition de la Palestine en deux états, ne signifiait en rien que l'on s'acheminait vers une normalisation politique pour les Juifs.

 

Au-delà de l'offense elle-même, le fait que les Nations unies fermaient les yeux sur cette offense a transformé l'antisémitisme en un instrument international légitime. Dans presque toutes les circonstances, le fonctionnement des Nations unies facilitait la guerre des Arabes contre un État membre au lieu de s'y opposer. Les Nations unies n'ont pas été à l'origine des politiques antisémites d'après-guerre, mais elles ont légitimé leur mise en pratique. Pratique qui consistait à exécuter des politiques bien construites visant à diffamer, à délégitimer, et si possible à détruire une entité politique nationale.

 

Il n'y avait rien d'inévitable dans ce processus. Le monde arabe aurait pu emprunter une voie différente à partir de 1948. Si les dirigeants arabes avaient accepté la présence d'un État juif aux côtés de tant d'autres états, - pour la plupart pas plus vieux qu'Israël et pour beaucoup d'entre eux bien plus artificiels-, le Moyen-Orient aurait pu abriter des peuples vivants côte à côte dans une amitié relative. Les Nations unies auraient aussi pu agir différemment, en choisissant une autre option quand elles ont voté en 1947 en faveur du plan de partition. Dans un scénario alternatif les États-Unis auraient pu exercer des pressions sur le roi Saoud d'Arabie Saoudite et même l'obliger à accepter Israël.

 

Mais ce n'est pas ce qui s'est fait. L'erreur de diagnostic du sionisme, réalisé en toute innocence, comportait des hypothèses qui n'étaient pas satisfaites. Et, dans la phase suivante, le sionisme lui-même allait être tenu pour responsable d'avoir retenu en premier des prévisions erronées. Bien qu'ils aient dépensé beaucoup d'énergie créative dans l'établissement de la patrie juive, faisant l'hypothèse que cela réduirait les attaques qu'ils essuyaient, les Juifs se trouvèrent confrontés à une hostilié encore plus grande qu'auparavant. Il était donc difficile à un certain nombre d'entre eux d'éprouver de la gratitude en constatant qu'ils avaient acquis une capacité d'autodéfense alors que le but, pensaient-ils, était de ne plus avoir besoin d'autodéfense du tout. Au lieu de prendre en compte l'erreur originale, certains d'entre eux aggravèrent cette erreur en attribuant la perpétuation de l'antisémitisme aux Juifs d'Israël ou à l'État juif lui-même. En bref, les ennemis d'Israël avaient découvert dans l'antisémitisme une arme politique terriblement efficace, qui entre autres avantages les comblait d'effets collatéraux prodigieusement utiles.

 

L'antisémitisme est au centre d'une stratégie qui repose sur l'accusation. Par un tour de prestidigitation politique, l'accusateur détourne l'attention de ses propres méfaits, -dans le cas des dirigeants arabes, l'oppression systématique et la misère de leurs peuples-, en imputant aux Juifs tout ce qui va de travers dans leur régime politique. Ils fabriquent pour cela une image diabolique des Juifs et ils en font un portrait d'une vilenie macabre. Le doigt accusateur focalise une attention négative sur les Juifs-où les Israéliens, et ces derniers tombent souvent dans le piège avec complaisance en acceptant d'endosser la responsabilité d'une situation qui ne peuvent pas contrôler. En politique comme sur le plan juridique, celui qui accuse est le plaignant, tandis que celui qui se tient sur le banc des accusés est le prévenu. À moins de lancer une contre-offensive, le seul fait de répondre aux accusations dont ils sont l'objet place les Juifs dans la constante obligation de défendre leur innocence.

 

L'erreur d'analyse du sionisme, l'idée d'une action entreprise par des Juifs pour mettre un terme antisémitisme par eux-mêmes, trouve son apothéose dans les accords d'Oslo de 1993. La décision du premier ministre Yitzhak Rabin d'inviter Yasser Arafat à la tête de l'Autorité palestinienne était une décision politique absurde : auparavant, aucun pays menacé n'avait jamais armé son ennemi juré dans l'espoir de réaliser un gain en matière de sécurité. C'est pourtant ce qui s'est produit et Israël a fait ce qu'il a fait. Cependant cet acte était encore plus grave dans la mesure où on avait l'espoir qu'il pouvait conduire à la paix. Encore une fois, les Juifs ont cru que l'antisémitisme pouvait être stoppé par une action réparatrice leur incombant, ignorant que cette option ne relevait pas d'eux mais de leurs accusateurs.

 

Rabin aurait dû dire :

 

"Sous ma direction, l'État d'Israël a décidé de faire telle et telle concession. Nous pensons qu'il est de notre intérêt national de les faire pour les raisons suivantes (a) (b) (c) et (d). Mais nous sommes contraints d'observer que la différence absurde entre les belligérants arabes et leur cible nous prive de toute capacité de mettre fin au conflit par nous-mêmes. Seuls les dirigeants arabes peuvent arrêter les offensives qu'ils ont lancées. Malgré tous nos souhaits, les concessions israéliennes ne peuvent rien faire par elles-mêmes pour apporter la paix. Nous n'avons pas de penchant pour l'agression, et l'asymétrie de la guerre qui est menée contre nous signifie que seuls ses initiateurs peuvent interrompre leur politique d'hostilité. Nous les appelons à aider leurs frères palestiniens à gouverner et à améliorer leur société. Nous appelons la communauté internationale à nous aider à renforcer les sanctions contre toute violation des accords que nous venons de signer."

 

Mais il ne l'a pas fait. Et comme Israël se jetait les yeux grand ouverts dans le piège la paix, il essuyait des condamnations de plus en plus sévères pour les agressions décidées par ses "partenaires". Les initiatives israéliennes étaient supposées apporter la paix. Alors pourquoi ne l'ont-elles pas fait ? Pourquoi ne pas essayer à nouveau en faisant plus de concessions ? Le même traquenard continue de piéger non seulement les Juifs et les Israéliens, mais tous les gens de bonne volonté qui souhaitent sincèrement la paix au Moyen-Orient. Ils se tournent avec plus ou moins de naïveté vers Israël pour qu'il apporte [la paix qu'il ne détient pas]. Et qui peut les blâmer du moment qu'Israël lui-même a été au moins en partie responsable des erreurs d'analyse de la situation?

 

À court terme, naturellement, on peut comprendre le conseil bien intentionné de l'expert en sondages, Frank Luntz : "pour Israël la seule façon de provoquer la sympathie est d'être du côté de ceux qui travaillent le plus durement pour la paix. Pour Israël, la meilleure défense consiste à démontrer qu'il est prêt à aller de concert avec ses voisins aussi loin que possible pour établir la paix." En proposant de mettre fin à des guerres qui sont menées contre eux, les Juifs expriment une conception du monde où ils sont les champions de la résolution des conflits, où ils croient dans le progrès humain, où ils font confiance à la rationalité de l'humanité, où ils recherchent l'harmonie et la paix sur la scène internationale. Cette vision a pour nom le libéralisme censé représenter l'optimisme, l'espoir, et une vision généreuse de la nature humaine qui attribue les mêmes dispositions à tous les peuples d'où qu'ils soient. Les Juifs ont été une cause populaire à gauche dans les décennies qui vont de la fin de la seconde guerre mondiale à la guerre du Kippour, au moment où il semblait pour un temps qu'Israël était capable de gagner la paix.

 

Aujourd'hui, quel que soit le critère rationnel utilisé, Israël demeure l'étendard du libéralisme dans une région non libérale. De plus, comme le montre toute véritable boussole politique, les Juifs et Israël sont la pointe avancée véritable du libéralisme, pas seulement quand on examine la voie qu'ils ont empruntée pour se constituer comme peuple, mais aussi parce que les forces antilibérales se sont liguées contre eux. Les adversaires arabes d'Israël s'opposent à la démocratie libérale et ils craignent les libertés. L'antisémitisme sous toutes ses formes, chrétiennes et musulmanes, laïques et religieuses, totalitaires et autoritaires, constitue un courant antilibéral qui a explicitement défini le libéralisme comme une conspiration juive. On devrait donc attendre que l'alignement d'Israël sur le libéralisme et de l'antisionisme sur l'anti libéralisme, lui assure le soutien de tous les libéraux. Les défenseurs patentés du libéralisme musclé, de l'écrivain du XIXe siècle Georges Éliot jusqu'au défunt sénateur Henry « Scoop » Jackson, s'y sont justement consacrés, considérant la défense des droits des Juifs comme la pierre de touche des principes libéraux.

 

Il y a encore ici un paradoxe : au fur et à mesure qu'il grandit le très féroce antisémitisme force les libéraux à faire un choix. Le choix est entre la protection des Juifs et la foi libérale orthodoxe dans le compromis rationnel, un monde de paix, le "dire oui", et tout le reste. La protection des Juifs exige d'affronter l'hostilité, ce qui n'est pas l'objet de la persuasion rationnelle, ce qui n'obéit pas à la version libérale du primat de la loi, ce qui ne correspond pas à l'idée libérale d'impartialité et ne signifie pas l'extension de la paix et de la bonne volonté au monde entier. Se tenir aux côtés d'Israël signifie donc être exposé à la même hostilité que celle qui assaille les Juifs, une position inconfortable aussi bien pour les individus que pour les gouvernements. Les injonctions de l'intérêt personnel persuadent beaucoup de gens d'ignorer les agressions qui ne les concerneront probablement pas, et les conduisent à justifier leur insensibilité en tenant des Juifs pour responsables des agressions que l'on commet contre eux. Certains Juifs essaient de faire la preuve de leur innocence en se dissociant de leurs frères juifs qui sont attaqués.

 

La politique de l'antisémitisme frappe une fois encore : l'accusation des Juifs réussit à persuader les libéraux qu'elle n'est dirigée que contre les Juifs "coupables". En caractérisant ces Juifs comme des agresseurs, l'antisémite invite les libéraux à se joindre aux attaques menées contre eux, au bénéfice de leurs victimes supposées. Il rend hommage aux libéraux qui se joignent au camp antilibéral en les persuadant qu'ils se tiennent du côté du faible contre le fort.

 

J'ai essayé de montrer (a) que l'antisémitisme ne peut pas être arrêté par une action de remédiation venant des Juifs ; (b) que prétendre que des concessions acceptées par les Juifs peuvent stopper les agressions lancées contre eux a de graves conséquences; et (c) que l'antisémitisme contraint les libéraux à choisir, dans le cadre de leurs convictions, la complicité avec leurs ennemis. Et bien que l'antisémitisme soit souvent comparé à un cancer, on ne voit rien qui s'apparente à la recherche d'un traitement. La raison semble claire : là où les porteurs d'une maladie en sont aussi les victimes, ces derniers et leurs partisans sont incités à s'attaquer au problème. Mais les porteurs de l'antisémitisme ne se considèrent pas comme des victimes du mal qu'ils véhiculent. Les Juifs, qui eux encourent des risques, ne peuvent pas stopper cette malignité parce qu'ils n'en sont pas les porteurs. Tandis que les porteurs, les antisémites, ne chercheront pas un remède parce qu'ils ne considèrent pas que l'antisémitisme leur porte tort. Ils ne chercheront pas jusqu'à ce que des Arabes éclairés comprennent que ce sont eux, et non les Juifs, qui sont les victimes finales de l'antisémitisme ; cette menace politique pourra alors être contenue.

 

Que faire alors? Il y a des gens qui affirment, même s'ils s'accordent sur la thèse d'une erreur de diagnostic inhérente au sionisme, que le fléau de l'antisémitisme est tellement protéiforme et ancien qu'il ne pourra jamais être entièrement déraciné. Ils peuvent discuter du terme "entièrement" mais je ne suis pas de leur avis sur les réalités de la situation présente. Des attaques politiques répétées, de longue date, ont provoqué des réactions défensives de négociation, d'accommodement, et une dose pas vraiment mince d'auto-accusation. On a vu que cette réponse a échoué et continuera d'échouer avec des conséquences toujours plus lourdes.

 

Dire que l'antisémitisme persiste et triomphe ne signifie pas que l'antisémitisme soit politiquement invulnérable. Les tactiques de combat de l'antisémitisme peuvent et doivent évoluer. Mais ce qui est requis stratégiquement, des Juifs et de tous les êtres humains non dépourvus de décence, n'est rien d'autre que la justice, la vérité et une exigence libérale authentique : à savoir le rejet vigoureux d'une posture de défense devant le tribunal de l'opinion mondiale, et le lancement de contre-offensives politiques, diplomatiques, morales et intellectuelles sur tous les fronts.

 

Ruth R Wisse est professeur de Yiddish et de littérature comparée à l'université de Harvard.
Partager cet article
Repost0

commentaires

Traducteur/translator

 

 

France  ISREAL  English

Recherche

logo-lien-aschkel-copie-1.jpg

 

France  ISREAL  English
Traduire la page:
By
retour à l'acueil

------------------------------------- 

 

Communication and Information

 

Vous souhaitez 

- proposer un article ?
 - communiquer une info ?

Contactez la rédaction

bOITE-a-mail.jpg

-------------------------------

 

Nous remercions par avance tous ceux

qui soutiendront le site Aschkel.info

par un don

icone paypal

Paiement sécurisé


Consultez les dossiers

Archives

Mon livre d'or

 

 Livre_dor

 


 

Visites depuis la création du site


visitors counter

Catégories