La capacité militaire du Hamas à l'étranger est limitée. Mais le soutien dont il bénéficie de la part d'autres groupes terroristes, tels que le Hezbollah, lui permet de poursuivre ses efforts pour frapper des cibles israéliennes. Le mouvement cherche notamment à venger l'assassinat de l'un de ses leaders à Dubaï, le mois dernier, attribué aux services secrets israéliens.
PHOTO: AP , JPOST
Le Hezbollah est quant à lui responsable de nombreuses attaques contre les intérêts israéliens et les communautés juives à l'étranger. Le groupe terroriste est ainsi suspecté d'avoir organisé, avec l'aide de l'Iran, l'attentat de 1992 contre l'ambassade israélienne en Argentine. Une opération menée à titre de représailles de la mort d'Abbas al-Musawi, chef de l'organisation, tué lors d'une mission d'Israël dans le sud du Liban. Israël tient également le Hezbollah pour responsable de l'attentat qui a frappé deux ans plus tard, le centre communautaire juif AMIA de Buenos Aires, tuant 85 personnes et en blessant plus de 300.
L'Etat hébreu s'inquiète à présent des projets du Hamas. Il soupçonne le groupe terroriste de vouloir développer ses tentatives de frappes sur des cibles israéliennes à l'étranger, en représailles de la mort de Mahmoud Mabhoud, un des agents clés de la contrebande d'armes iraniennes vers Gaza.
Mabhoud a participé à la fondation de la branche armée du Hamas, Izzadin Kassam, dans les années 1980. Il avait été désigné responsable du kidnapping de deux soldats israéliens lors de la première Intifada. Par la suite, il avait été actif au Soudan, utilisant le territoire pour acheminer des armes iraniennes en direction de la bande de Gaza. Durant l'opération Plomb Durci, il était responsable d'un convoi d'armes qu'Israël avait bombardé alors qu'il tentait d'atteindre Gaza par le désert soudanais.
De source militaire, le Hamas pourrait tenter de frapper là où il est le plus influent : en Egypte, en Jordanie, en Syrie et au Liban. Il pourrait également collaborer avec le Hezbollah, pour frapper Israël dans d'autres pays encore.
Israël s'est maintenu ces derniers temps en état d'alerte, du fait du second anniversaire de la mort du cerveau du Hezbollah, Imad Moughniyeh, à Damas. Le groupe islamiste accuse Israël d'en être responsable, et plusieurs tentatives pour venger la mort de Moughniyeh ont déjà été déjouées, notamment un projet d'attentat l'an dernier, contre l'ambassade d'Israël à Bakou en Azerbaïdjan. Une récente attaque à la bombe sur un convoi diplomatique israélien en Jordanie serait également l'œuvre du Hezbollah.
Le Shin Bet (agence de sécurité intérieure) a récemment augmenté les dispositifs de sécurité pour protéger les représentants israéliens en déplacement à l'étranger.
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