Cette visite du rapporteur Larcher au Hezbollah, qui n'est ni la première ni la dernière du genre, ressemble fort à une forme d'allégeance au véritable maître du Liban. Incliner dans son sens, sans émettre la moindre réflexion sur le contenu du contrat qui lie la France à ses engagements auprès de l'ONU (à savoir le désarmement du déclencheur de la guerre de 2006), rend compte de l'incurie de cette politique étrangère, concertée par ces grands stratèges "qui n'ont qu'une parole", Mrs Kouchner et Sarkozy et faite de compromissions successives et de reniements des principes élémentaires énoncés la veille.
Le Hezbollah lance un appel à Paris Mardi 16 février 2010 à 19:30 |
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![]() Le Hezbollah chiite libanais a demandé à la France de mettre un coup d'arrêt aux "menaces" d'Israël, à l'occasion d'une rencontre rare mardi 16 février à Beyrouth avec le président du Sénat français Gérard Larcher. Cet appel survient au lendemain de celui lancé par le président du Parlement libanais Nabih Berri qui avait demandé à Paris, en présence de Gérard Larcher, d'user de son "influence" pour empêcher une éventuelle attaque d'Israël contre le Liban. La rencontre de la délégation du Hezbollah avec le responsable français s'est tenue à la résidence de l'ambassadeur de France à Beyrouth Denis Pietton. "La politique d'escalade [verbale] adoptée par Israël explique le climat de tension dans la région. La délégation a demandé à la France d'adopter avec la communauté internationale une attitude ferme en vue de mettre un coup d'arrêt à l'agressivité israélienne", a affirmé le Hezbollah dans un communiqué. "Toute tentative de rendre la résistance [le Hezbollah, ndlr] responsable de la tension et de l'escalade vise à déformer la réalité", ajoute-t-il. Il est rare que des responsables français de haut niveau rencontrent des membres du Hezbollah, classé comme une organisation terroriste par les Etats-Unis mais non pas par l'Union européenne. En 2009, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner avait rencontré une délégation du parti chiite à Beyrouth. |