Le nouveau "protocole des haïsseurs de SION"
Par Claude Salomon LAGRANGE
europe-israel, aschkel.info, lessakele
« Ô haine, conduis-moi, je te suis, une immense volupté s’empare de moi » (Médée).
Au vu de ce que nous observons depuis des années, en France particulièrement comme dans d’autres pays d’Europe, et bien entendu dans les gisements des pays arabo musulmans, nous sommes en droit de nous interroger pour savoir si nous ne serions pas, à nouveau, revenus à des temps sombres et barbares d’une culture de la haine.
Dans un constant délire, une haine rabique, chronique, élective contre les Juifs se propage, s’enfle et se démultiplie comme un virus dans un contexte général de faillite morale et de nihilisme, où l’Europe joue sa propre dérive. Ce sont des représentations prisonnières de la haine chronique et caractéristique de l’agression idéologique ayant déjà conduit aux pires exactions et qui, à nouveau aujourd’hui, se propagent comme des métastases.
Il y a profusion d’exemples chaque jour de la manifestation de ce phénomène antijuif, sous toutes ses formes. Ses adeptes ne répugnent pas à des alliances malsaines entre groupes « bruns-rouges-verts », car ainsi vont les surprises de l’histoire !, sous le prétexte de la défense de la « cause palestinienne » instrumentalisée, mais pour qui la « paix en Palestine » signifie, tacitement, dans leur terminologie, l’élimination de « l’État sioniste », faisant ainsi d’Israël le SEUL État au monde dont le droit d’exister est encore contesté !
Ce n’est pas le peuple palestinien qu’ils invoquent qui les préoccupe en vérité, mais le terrorisme islamiste dirigé contre Israël et le monde libre. Mais pour ces prêcheurs de haine, la terreur est politiquement correcte, l’idéologie islamiste n’est pas totalitaire, mais équitable et raisonnable.
Israël défendant ses droits n’a aucune chance d’avoir à leur sympathie.
Seuls ceux qui fustigent l’État des Juifs et, vivant de manière inauthentique leur appartenance dans la haine de soi juive et adoptant la subjectivité de leurs ennemis en leur prêtant la main au meurtre qui se trame contre eux sans vouloir le savoir, ont misérablement les faveurs des « haïsseurs de Sion ».
Tout cela est relayé dans des médias corrompus, sous-traité dans les discours et dans les actes de certains politiciens pervers et autres « khmers rouges » et mollahs de la pensée, en accord objectivement avec le « Protocole des sages de Sion », mêlant le grotesque et l’abject à l’odieux !
La liste des faits haineux et pervers est longue, mais un fait récent qui agite le landerneau « anti sioniste » se présente comme un cas d’école, illustrant ce qui constitue le « nouveau protocole des haïsseurs de Sion ».
De quoi s’agit-il ?
Des faits, rien que des faits
Acte I :
Le Musée d’art moderne de la Ville de Paris, expose jusqu’au 5 décembre des photos du photographe Kai Wiedenhöfer sur, prétend-il, les effets de l’offensive israélienne contre le Hamas de l’hiver 2008-2009 à Gaza et qui bénéficie pour cela du « Prix Carmignac Gestion » du photojournalisme.
K. Wiendenhöfer s’intéresse au Moyen-Orient, ou précisément à un camp en conflit. Il y expose, selon sa version, 50 portraits de gazaouis blessés et mutilés.
Ce militant photographe a fait un choix, partial, de n’exposer que ces portraits, sans préciser, bien sûr, que cette guerre est la conséquence d’une autre guerre menée par le Hamas qui, après qu’Israël se soit désengagé de Gaza pour permettre aux gazaouis de se prendre en main, a pris le pouvoir par la force et dans le sang de ses opposants palestiniens et a, pendant des années, envoyé des milliers de projectiles sur les localités israéliennes frontalières y provoquant destructions, morts et blessés dans la population civile.
Cela, K. Wiendenhöfer a fait le choix de ne pas le montrer, pas davantage qu’il ne précise l’usage fait par le Hamas de boucliers humains de sa population civile de Gaza.
Comme il a fait le choix de ne pas montrer ce qui se passe en Judée et Samarie sous l’Autorité palestinienne où les palestiniens vivent, presque, en harmonie avec leur voisin israélien et s’y développent économiquement.
Et bien qu’affirmant s’intéresser au Moyen-Orient, il a aussi fait le choix de ne pas montrer le sort et les massacres commis contre les Chrétiens de cette partie du monde par les affidés du Hamas.
Un mot encore sur ce richissime mécène, Edouard Carmignac, admirateur de Lénine et Mao et se disant adepte d’une « paranoïa constructive » (il ne précise pas contre qui), qui sponsorise cette exposition et n’hésite pas à faire un cynique parallèle entre Gaza et les camps de concentration nazis !
Mais pour nous rassurer, Ed. Carmignac croit utile, des fois que l’on en douterait, « qu’il ne s’agit pas pour lui de prendre parti pour un camp ou un autre ».
Acte II
Le dimanche 21 novembre, sur l’initiative de Drzz.fr (1,2), l’Association Europe-Israël (3,4,5) et des jeunes de la Ligue de Défense Juive, une distribution pacifique de tracts a été organisée devantl’entrée du Musée d’Art Moderne de Paris où se tient cette exposition.
Le but, à partir d’éléments (empruntés pourtant à des sites palestiniens) peu connus du grand public qui subit la désinformation propagandée des médias et des groupes fascislamo-palestiniens, était d’informer sur une autre réalité de Gaza, d’informer autrement que cette exposition misérabiliste, tronquée et partiale de ce photographe se comportant comme un propagandiste pro-Hamas.
Cette manifestation d’une trentaine de personnes de sensibilités différentes s’est faite, sans qu’il y ait eu de volonté de pénétrer dans l’édifice, sans intention de perturber l’exposition ou de causer des troubles à l’ordre public, mais seulement d’apporter une contre-information plus proche de la réalité pour contredire la mythologie des fascislamo-palestiniens.
Seul incident pendant cette manifestation pacifique : un cerbère du Musée s’est laissé aller à tenir des propos antijuifs à l’encontre des manifestants qui durent faire appel à la Police nationale pour enregistrer une plainte contre ce quidam, sommé aussi par sa direction de présenter des excuses aux personnes injuriées.
En somme, une manifestation qui fut presque ordinaire dans une démocratie pour dénoncer une exposition aux motivations troubles.
Acte III
Une fausse information venant probablement d’un badaud qui devait être sur place et aux prises à des hallucinations visuelles, a été transmise à un site grandguignolesque (6) qui lança le premier sa boule puante sur le web (précisons que ce même site a rapidement retiré son information …).
La fausse information est aussitôt reprise de façon pavlovienne par le ban et l’arrière-ban des khmers rouges et autres mollahs de la pensée tels Mediapart (6), l’AFPS (7), CAPJPO, Ouma.com, Elwatan, etc., qui ne pouvaient pas rater une occasion de s’hystériser et d’éructer leur bréviaire de la haine anti-israélienne dans laquelle sont confondus les Juifs.
Je vous sélectionne leurs meilleurs « morceaux » : « des voyous encagoulés », « des affidés de la LDJ », « des mercenaires adeptes de l’extrême droite israélienne », « la furie de leur assaut », « des émules des nazis », « des nervis violents et racistes », « une opération commando destructeur et aveugle », « une tentative de destruction de l’exposition consacrée aux massacres d’Israël », « des tentatives de saccager les œuvres de P. Picasso, H. Matisse, A. Modigliani. M. Chagall, H. Matisse », « la liberté d’expression artistique prise d’assaut dans la capitale française », etc.
Cette fausse information délirante est aussi reprise par des médias nationaux, comme à leur habitude sans discernement, sans vérification des allégations proférées, les yeux fermés.
Il ne manquerait plus que cela, ce serait un comble que ces médias se mettent à faire du vrai journalisme en vérifiant la fiabilité de leurs sources !
Notons au passage les gesticulations d’un J.-C. Lefort, permanent du PCF et militant enragé de longue date contre Israël, agissant comme un rejeton spirituel d’un Doriot (8) ou d’un Déat (9).
A moins qu’il se soit inspiré de Georg Lukács, philosophe communiste (1885–1971), qui prônait que « le plus haut devoir pour un communiste est (…) d’accepter la notion de mal agir, mais d’être dévoué au principe que la fin justifie les moyens en redéfinissant la moralité politique, dans la perspective d’un futur glorieux ». On connaît ce qu’a déjà donné ce « futur glorieux ».
L’enfant naturel de l’antijudaïsme : l’antisionisme
Sans que nous en soyons surpris, hélas, nous voyons ici à l’œuvre la seconde nature de ces prêcheurs de haine des Juifs que symbolise aujourd’hui Israël comme « Juif des nations » : le mensonge hystérique, la déformation systématique des faits, l’appel aux boycotts, voire la récompense des appels aux boycotts par un sinistre ministre d’État français tardivement évincé (10), et encore l’accusation calomnieuse de citoyens voulant manifester une opinion qui rétablit la vérité des faits sur la guerre à outrance que mènent les islamo fascistes avec leurs supplétifs contre Israël et les Juifs, contre le monde libre d’une manière générale.
Le refoulé et le défoulé de l’antijudaïsme, c’est l’expérience des Juifs.
L’histoire a appris aux Juifs à identifier cette haine funeste de toujours à leur encontre. Venant des extrêmes de droite ou de gauche, délirante et obscure, agissant comme un chancre planté au cœur de ce qu’il y a de pathologique chez ces antijuifs qui cherchent, dans une tentation permanente et par tous les moyens, à porter atteinte l’humanité de l’autre, à l’humanité du Juif.
Cette haine que nous reconnaissons bien s’avère être d’une négativité radicale, auto référencée, se nourrissant d’elle-même. Une haine « gratuite », c’est-à-dire sans appui ni raison dans la « réalité réelle », mais qui résulte essentiellement de préjugés qui ne reposent sur aucune donnée objective.
Mais alors pourquoi ces haïsseurs haïssent-ils les Juifs ? Parce qu’ils ont la haine en eux !
Pourquoi haïssent-ils les Juifs ? Parce qu’ils sont Juifs !
La haine des Juifs les fait vivre. Ils en redemandent et inventeraient les Juifs s’ils n’existaient pas.
Ces « haïsseurs de Sion » célèbrent comme une « messe noire » le fait de tendre à rendre haïssable ce qu’ils haïssent.
Quoiqu’Israël et les Juifs qui lui sont attachés puissent faire, ils sont susceptibles de provoquer leur haine qui, à peine satisfaite, se met en quête de nouveaux prétextes.
Il existe chez ces haïsseurs des Juifs une toxicomanie de la haine qui se satisfait de l’exaltation des proférations haineuses qui les fait vivre et exige des doses de plus en plus importantes. Cette haine constitue chez eux un sentiment violent à fort coefficient de destructivité, comme un surgissement du mal qui les pousse à vouloir fondamentalement du mal aux Juifs, jusqu’à leur annihilation, leur destruction par anéantissement, à les préférer morts, en éprouvant de manière auto-érotique une jouissance du mal ainsi provoqué, jusqu’à se transformer en « amour » de leur propre haine pour le plaisir qu’elle leur procure.
A ces haïsseurs des Juifs, ne leur dites pas qu’ils sont contre les Juifs ou Israël, ils croient qu’ils ne sont qu’« antisionistes » !
Leur haine de Sion est comme un état de nature, un atavisme avec des composantes « naturelles » à l’hostilité et à la haine persécutrice. Les idéologies de l’obscène ou les croyances dont ils se parent ne sont là que pour étayer et légitimer ces tendances en se trouvant un peuple à maudire.
La haine d’un Israël qui est restauré dans sa souveraineté territoriale, dans ses droits inaliénables et son honneur est la même que la haine séculaire des Juifs lorsqu’ils n’avaient plus ni terre, ni État, ni droits et qu’ils survivaient chez les nations.
Ces haïsseurs des Juifs fonctionnent à partir de mécanismes d’une pensée unique primitive, rigide, dans un « style paranoïaque » et obsessionnel en entretenant des rapports troubles avec la barbarie, recourant à des interprétations sur-généralisées et à des exagérations irrationnelles.
Ils portent la marque de l’esprit fermé dont les croyances sont imperméables aux preuves qui risquent de contredire leur mythologie sordide et paganiste.
Ils n’hésitent pas à habiller leur haine de discours à prétentions altruistes, généreuses, justes, nobles, vertueuses afin de mieux la justifier, l’idéaliser et l’exalter.
Ils étiquettent de manière perverse et caricaturent l’objet de leur haine comme étant « mauvais », en exagérant chaque trait pour que le Juif à travers le sioniste soit considéré comme étant « l’Ennemi total » et absolu.
Ils lui attribuent des intentions et des faits malveillants. Ils utilisent toutes les ressources de la ruse en cherchant à démoniser Israël et les sionistes, sans se rendre compte que le démon est en eux qui se projette par le regard qu’ils portent sur leur cible.
« Qui fait l’ange, fait la bête » et qui prétend ainsi faussement être du côté du bien exprime le mal pernicieux au plus profond de lui-même. Tenus par aucune contrainte morale même ordinaire, ils projettent sur les Juifs leurs fantasmes de haine et réagissent ensuite avec rage contre ce qui est en réalité leurs propres projections.
Ce type de pensée de « bas niveau », » quand il n’est pas de caniveau, est caractéristique des personnes, ou des courants idéologiques dont l’énergie est totalement focalisée sur un projet à visée destructrice, éradicatrice qui génère ce ferment maléfique dont les mécanismes sont les mêmes à chaque fois.
Ce nouvel antijudaïsme s’adapte aux nouvelles circonstances et se recycle aujourd’hui au travers l’identification et le soutien aveugle à l’idéologie fascislamiste.
Derrière l’idéologie anti « sioniste » qui fonctionne comme un délire collectif, c’est toujours la judéophobie qui est à l’œuvre. Car l’antisionisme est l’enfant naturel de l’antijudaïsme et l’un et l’autre sont une seule et même chose abjecte, comme le totalitarisme et la barbarie dont ils sont porteurs sont une seule et même chose avec le terrorisme qu’ils cautionnent chez les ennemis d’Israël, des démocraties et de la civilisation occidentales : Les mouvements totalitaires se dressent toujours contre les valeurs libérales de l’Occident et ses symboles.
Telle est la perversion de notre époque.
Les inhibitions des « haïsseurs de Sion » sont levées par la croyance qu’ils ont raison, en déni de la réalité : la fin soit disant louable qu’ils brandissent justifie le recours à tous les moyens pour constituer leur larcin moral : arranger les faits en leur faveur par des mensonges, des calomnies mâtinées d’ignorance, des falsifications, des truquages, en répandant de fausses nouvelles, etc. De caricature en caricature, « l’antisioniste » cherche à justifier sa haine et la faire passer pour une « vérité » politique.
Israël comme tout État peut et doit être critiqué, les Juifs comme toute communauté peuvent également être interpellés. Mais ce n’est pas de cela dont il s’agit dans les faits. La manifestation de la haine n’a rien à voir avec la critique ou la contestation objective et concevable dans une perspective éthique et démocratique.
Et pour cela, ils considèrent que les buts désirés les autorisent à ne reculer devant aucun moyen pour les atteindre : le mensonge, la duperie, la désinformation, la dénégation et la déformation, le dénigrement sont exploités à outrance par la pestilence de ces « prêcheurs de haine » poursuivant de leurs ressentiments les Juifs comme objet désigné de leur haine.
Comme dans l’esprit populaire, la gousse d’ail constitue un repoussoir à la progression des esprits malins et des morsures des vampires, il ne faut avoir de cesse de faire valoir la vérité des faits, rien que la vérité que ces pervers redoutent par-dessus tout.
Les causes de cette haine du Juif ont donné lieu de temps immémoriaux à toutes sortes de commentaires et d’interrogations sans pouvoir éradiquer ce mal auto-immun, du fait que nous sommes encore loin du triomphe de la raison.
Sans attendre une meilleure santé mentale de ces haïsseurs et pogromistes en herbe, il y a urgence pour tous les démocrates à réagir concrètement et activement, pied à pied, face à cette montée de l’immonde et cette lèpre morale.
L’action contre cette barbarie mutante est une lutte permanente.
Car à travers la haine d’Israël et des Juifs dans le monde, c’est toute une civilisation occidentale qui est visée dans ses valeurs libérales et ses libertés fondamentales.
4. http://www.europe-israel.org/2010/11/21/lettre-ouverte-a-m-edouard-carmignac/
6. (http://www.dazibaoueb.fr/index.php)
8. http://la-feuille-de-chou.fr/?p=13780
9. Qui fut communiste au PCF, puis fasciste pendant la Seconde Guerre mondiale et fut l’une des figures de proue du collaborationnisme. Il fonda le Parti populaire français qui fut durant l’Occupation nazie l’un des deux principaux partis fr10
10. Marcel Déat, homme politique socialiste, puis néo-socialiste (Rassemblement national populaire) et enfin collaborationniste séduit par le fascisme comme ministre du Travail et de la Solidarité nationale dans le Gouvernement de Vichy.
11. http://www.desinfos.com/spip.php?page=article&id_article=21795
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