Le parti socialiste français s'invite dans le conflit israélo-palestinien
Par Julien Bahloul
Le Parti socialiste français a publié mardi 14 juin un communiqué officiel de son Bureau National. Il appelle la France et l'Union Européenne à appuyer, ni plus ni moins, le projet palestinien de reconnaissance d'un état en septembre devant l'ONU. Le communiqué évoque également ce qu'il nomme la colonisation, mais semble ''oublier'' de parler du Hamas.
''Soutenir toutes les initiatives utiles qui permettront de trouver les voies de la paix'' : voilà ce que prône en somme le parti socialiste français. Et pour le PS, la reconnaissance en septembre devant l'ONU d'un état palestinien fait partie de ces ''initiatives utiles''. Il l'a fait savoir, dans un communiqué officiel, publié hier.
''Le Parti socialiste appelle la France à reconnaître l’Etat palestinien, et à faire tous les efforts possibles, pour que l’Union européenne défende cette reconnaissance, à l’occasion de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies'', peut-on notamment lire. ''C’est une étape décisive, pour donner une réalité à la coexistence pacifique de deux États, israélien et palestinien, et à la réconciliation de leurs peuples'', poursuit le texte.
Le parti "considère que la France et l'Europe doivent sans attendre, œuvrer à une solution de paix juste, et durable dans la région''. Il s'agit, pour les socialistes, de saisir le ''profond mouvement d’aspiration à l’émancipation, à la liberté et à la démocratie, qui offre de nouvelles chances pour l’avenir''. Référence aux révoltes arabes.
Autre point sensible évoqué par le PS : les frontières, entre les deux Etats. Là aussi, le parti de gauche, a son avis sur la question.
''La colonisation des territoires palestiniens doit cesser, et la décolonisation doit être engagée. Sur la base des frontières de 1967, il appartiendra aux Israéliens et aux Palestiniens de procéder à des échanges égaux de territoires en vue d’établir les frontières définitives de l’Etat palestinien, de régler la question du statut de Jérusalem, qui a vocation à être la capitale des deux Etats, et la question des réfugiés'', affirme le parti.
Si le PS salue ''le courage et l’engagement'', de ce qu'il nomme ''le camp de la paix en Israël'', il ne fait aucune mention du Hamas, et de sa gestion de la Bande de Gaza. Pas plus que de l'influence grandissante du mouvement terroriste, en Judée-Samarie.
Un texte sans grande surprise donc, pour un mouvement politique en quête de crédibilité sur les grands dossiers internationaux.