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26 novembre 2009 4 26 /11 /novembre /2009 10:38



Analyse de Khaled Asmar - Beyrouth

Un état d’exception qui ne dit pas son nom ? Le roi de Jordanie dissout le Parlement et soutient l’Arabie saoudite contre l’Iran

Des forces spéciales jordaniennes épauleraient l’armée saoudienne à la frontière avec le Yémen

 


(NDLR : nous le disions déjà à l'article suivant : Yémen : les Forces spéciales jordaniennes se lancent dans la mêlée

 

Mais il semble qu'il soit déjà bien tard pour les Houtis sacrifiés à la frontière saoudienne, puisque l'Arshaq al Awsat annonçait, dès hier, que l'armée saoudienne avait repris le contrôle de sa frontière Sud et que les infiltrés chi'ites avaient soit été décimés, soit capturés - http://www.aawsat.com/english/news.asp?section=1&id=18921 -. Cette nuit encore, le "Surge" saoudien faisait des morts des deux côtés :

 

06:25 Guerre au Yémen : 8 rebelles chiites Houdis et 4 combattants de tribus soutenant l'armée régulière, tués 
4 combattants de tribus soutenant l'armée régulière et huit rebelles chiites Houdis ont été tués dans des combats à Malahidh, dans le nord du Yémen, près de la frontière avec l'Arabie saoudite, a annoncé, ce mercredi soir, une source tribale.


D'autre part, Khaled Asmar n'a , sans doute, pas eu le temps d'intégrer une nouvelle à l'appui de sa démonstration, qui, malheureusement, concerne son pays et le met directement en danger, sous les manipulations de Téhéran : la prochaine agression du Hezb. dans la région mettra la totalité du Liban sous le feu des représailles israéliennes. Liban qui semble avoir été abandonné à son sort, depuis Doha, avril 2008, par l'ensemble des chancelleries occidentales. Première concession importante, déclenchant alors indirectement le réveil Houti, sur le même modèle, au Yémen. Comme nous l'avons également suggéré, il s'agit là de guerres préventives iraniennes, dans la perspective de quelque décision que ce soit de la part du Conseil de Sécurité de l'ONU).


Liban : le gouvernement approuve la lutte armée du Hezbollah contre Israël

Le ministre libanais de la Défense Tarek Mitri, a indiqué que le gouvernement a donné son feu vert à un document politique reconnaissant le droit du Hezbollah à lutter par les armes contre Israël. Ce document a été entériné malgré l'opposition de plusieurs membres de la coalition.
(Guysen.International.News / 2009-11-26 11:09:00 ISRAEL)

)


mercredi 25 novembre 2009 - 18h36, par Khaled Asmar - Beyrouth

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Le roi Abdallah II de Jordanie était le premier responsable arabe à avoir mis en garde, solennellement, contre le "croissant chiite" que Téhéran s’employait à étendre depuis l’Iran jusqu’à Gaza, en passant par le Liban, la Syrie et l’Irak. Aujourd’hui, la Révolution chiite iranienne passe à la vitesse supérieure et cherche à installer la guerre au cœur du monde sunnite, avec la rébellion Al-Houthi au Yémen et ses retombées dans la Péninsule arabique. La Jordanie s’y serait engagée militairement.


Un diplomate arabe en poste à Beyrouth nous a fait part de son pessimisme quant à l’évolution de la situation au Yémen, et par extension au cœur de la Péninsule arabique et en Arabie saoudite plus particulièrement. Il regrette que « les mises en gardes lancées depuis plusieurs années par le roi Abdallah II de Jordanie, puis par le président égyptien Hosni Moubarak, soient restées vaines ». Le premier avait en effet mis en garde, en 2004, contre le croissant chiite voulu par Téhéran ; le second avait douté, en 2006, de la loyauté des Chiites arabes à leur pays, les accusant d’être à la solde de l’Iran et de Wilayat e-Faguih.


Notre interlocuteur ajoute que « le monde découvre aujourd’hui la justesse des positions du Caire et d’Amman, et assiste impuissant à la montée de l’influence iranienne dans la région ». Selon le diplomate, « cette impuissance est due à plusieurs facteurs, dont essentiellement l’impunité dont a joui l’Iran et l’absence de réactions internationales, en temps utile, face aux ingérences iraniennes régionales. La communauté internationale a laissé faire Téhéran, pourtant accusé d’avoir exploité Al-Qaïda, en hébergeant des dizaines de ses dirigeants, contre le pouvoir saoudien ; d’avoir réarmé les Taliban en Afghanistan ; d’avoir renforcé les milices chiites en Irak ; de contrôler le Hezbollah au Liban ; et d’utiliser les palestiniens du Hamas comme chair à canon, à Gaza... ». Aujourd’hui, ajoute-t-il, « ce sont les zaïdites yéménites qui sont littéralement sacrifiés pour déstabiliser le Yémen et contrôler l’entrée sud de la Mer Rouge afin de prendre en étau l’Arabie saoudite et achever l’encerclement du monde sunnite. Une véritable guerre préventive menée par Téhéran et ses alliés ».


C’est dans ce contexte que le souverain hachémite, Abdallah II, vient de dissoudre le Parlement, en vue d’organiser des élections législatives anticipées, en 2010. Or, au même moment, nous apprenons que « la Jordanie a dépêché des unités spéciales en Arabie, où les 2.000 soldats d’élites doivent épauler l’armée saoudienne dans sa guerre contre les rebelles yéménites d’Al-Houthi qui harcèlent le royaume ». L’engagement militaire jordanien semble indispensable pour la protection de l’Arabie. Car, en dépit de son équipement moderne et sophistiqué, payé au prix fort, l’armée saoudienne n’a jamais combattu depuis plus d’un demi-siècle. La participation saoudienne à la libération du Koweït, en 1991, n’était que symbolique. Les Saoudiens, habitués au confort, ne s’engagent pas dans l’armée ou la garde nationale. Cette situation avait obligé le pouvoir à louer des pilotes de chasse au Pakistan, au Maroc et à la Jordanie, dans les décennies écoulées...


Or, la dynastie hachémite semble redouter la réaction hostile de son opposition islamiste, menée par les Frères musulmans, la Confrérie étant soutenue par l’Iran. Le guide des Frères égyptiens, Mohammed Mehdi Akef, qui avait coordonné avec le Hamas palestinien la déstabilisation de l’Egypte, a récidivé en rendant, récemment, un inestimable service à l’Iran et en invitant l’Arabie saoudite à « cesser la guerre contre les Houthi, et à négocier avec les rebelles chiites pour épargner le sang musulman ». Pour éviter tout dérapage politique en Jordanie, le roi Abdallah II aurait ainsi préféré dissoudre le Parlement, une façon déguisée de suspendre momentanément la vie démocratique et décréter de facto l’état d’exception.


En tout état de cause, il convient de noter l’absence de manifestations dans les pays arabes, et en Occident, contre l’usage par les Saoudiens de munitions au phosphore semblables à celles qui avaient été déversées sur Gaza, en décembre 2008 et janvier 2009. Pour notre interlocuteur, « le monde semble avoir pris conscience que le Hamas et les Houthi avaient conduit les Palestiniens de Gaza et les Yéménites de Saada vers une véritable boucherie au service de Téhéran, comme l’avait fait le Hezbollah au Liban en 2006 ». La supercherie n’émeut plus l’opinion publique arabe.


Lire aussi :

Comment le blocus de Gaza a-t-il menacé l’Arabie et l’Egypte (22 décembre 2008)

Comment éviter une défaite militaire occidentale en Afghanistan, en Irak, et dans toute la région ? (22 septembre 2009)


Khaled Asmar

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