Par le Rav Chimchon STEIN
POUR universtorah
![]() Les dix plaies Le but des dix plaies était de prouver aux Béné Israël et aux Égyptiens que tout est entre les mains de l’Éternel. Les plaies ont établit 3 vérités : 1) Que D. existe et qu’il est le maître du monde, ה' מנהיג את העולם בהשגחת פרטית ובמיוחד את ישראל ”אין עוד מלבדו“ ר‘ הודהי היה נותן בהן סימנים דצך / עדש / באחב Chacun de ces groupes vient nous enseigner un des trois principes fondamentaux énoncés précédemment. ![]() לא ידעתי את ה‘ למען תדע כי אני ה' בקרב הארץ Ainsi les bêtes sauvages, la peste, les ulcères font la différence entre les Égyptiens et les Bné Israël, prouvant ainsi que D. dirige le monde en permanence. |
La plaie du sang |
![]() Dans la plaie du sang, Moché et Aharon transforment le Nil en sang. ![]() Le Nil: un fleuve de sang Le Midrach Hagadol rapporte que même les murs suintaient de sang. Cela fait allusion au principe de mesure pour mesure, car les Égyptiens avaient obligé les Bé né Israël à leur construire des maisons et y avaient emmuré vivants des bébés juifs. |
La plaie des grenouilles |
![]() Cette plaie provenait comme la précédente du Nil, le dieu des Égyptiens. L’apparition des grenouilles en provenance du Nil était en soi un miracle, car la plaie du sang avait détruit toute vie dans le Nil. Au cours de la plaie, des myriades de grenouilles gluantes, repoussantes et croassantes, envahirent l’Égypte, s’introduisant partout (maisons, lits, fours, toilettes etc.). Elles sautaient sur les personnes, se glissaient sous leurs vêtements, pénétraient dans leurs bouches… Ces hordes de grenouilles s’élançaient, et croassaient en permanence, rendant impossible tout repos. ![]() Pour manger les Égyptiens, devaient avant toute chose écarter (ou tout au moins essayer de le faire) ces bêtes qui « se promenaient » dans tous les sens (tables, assiettes, verres…). Les grenouilles s'introduisirent jusque dans l’estomac des Égyptiens et y croassaient. ![]() Les souffrances des Égyptiens étaient telles qu’au bout d’une semaine, pharaon appela Moché pour lui demander de faire disparaître les grenouilles. Moché pria alors et demanda à D. de les faire mourir. ![]() A la fin de la plaie, les grenouilles moururent sur place. Les Égyptiens durent passer les 3 semaines de répit qui suivirent la plaie, à débarrasser les maisons et les rues de ces milliards de grenouilles qui pourrissaient au soleil. |
La plaie des poux |
![]() ![]() Le « Tana Débé Eliyahou » explique qu’il y avait 14 sortes de poux. Le Yalkoute Chimoni rajoute que les plus petits avaient la taille d’un œuf de poule et les plus grands la taille d’un œuf d’oie. Au cours de la plaie, même les animaux furent recouverts de poux. ![]() Les Égyptiens furent recouverts de la tête aux pieds, de poux qui les piquaient et les mordaient, ne leur laissant aucun répit. Les Égyptiens ressentaient dans tout leur corps des démangeaisons et un besoin intense de se gratter. A partir de la plaie des poux, s’arrête l’esclavage des Béné Israël. Mais ils étaient toujours prisonniers des Égyptiens. Les sorciers Egyptiens ne réussirent ni à créer des poux, ni à faire disparaitre ceux de Moché, et furent obliger de reconnaitre que cette plaie, ainsi que les précédentes étaient l'oeuvre du doigt de D. |
Les bètes sauvages |
![]() La plaie des bêtes sauvages fut envoyée par D. sans l’intermédiaire de Moché et Aharon. Afin d‘empêcher Pharaon de se tromper en pensant que ces animaux étaient venus tous seuls, la plaie avait été précèdée de trois semaines aux cours desquelles Moché avait prévenu Pharaon, il lui avait même donné un signe: les bêtes sauvages n’entreraient pas dans le pays de Gochen ou résidaient les Béné Israël, et même celles qui s’y trouvaient déjà, en sortiraient pour entrer en Égypte. ![]() ![]() Les poux et les grenouilles revinrent eux aussi au cours de cette plaie. Le Midrach Hagadol rapporte que même le bétail, qui est de nature docile, se « révolta » durant cette plaie. Il est difficile d’imaginer la semaine d’horreur, de peur et d’effroi qu’endurèrent les Égyptiens, en compagnie de ces bêtes, sans aucune possibilité de leur échapper. Des enfants Égyptiens furent arrachés à leurs parents par ces bêtes. Ce fut leur punition car les Égyptiens avaient arraché les enfants juifs de leurs parents pour les jeter dans le Nil. De nombreux Égyptiens furent blessés ou tués au cours de cette semaine. Le Sforno rapporte que pendant la nuit des serpents remontaient du sol des maisons. Il y a lieu de préciser qu’aucun des Béné Israël ne fut importuner par les bêtes sauvages. |
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La peste |
![]() Le dernier jour Moché prévint Pharaon que les animaux qui se trouveraient dans les champs mourront. ![]() D’autres les cédèrent à bas prix aux Béné Israël. De cette manière, ces derniers récupérèrent les animaux qu’on leur avait extorqué. Le premier jour, moururent en même temps tous les animaux qui se trouvaient à l’extérieur. Ainsi que tout le bétail qui était idolâtré par les Égyptiens. Durant la semaine qui suivie, les animaux qui sortirent des maisons, ou que les Égyptiens firent sortir d’eux même pour voir si la plaie avait cessé, périrent aussi. Le fait que la peste aurait pu frapper les hommes plutôt que les animaux, n’influença en rien Pharaon, qui continua à s'entêter |
Les ulcères |
![]() Cette plaie termine le deuxième groupe des plaies, et ne fut précédé d’aucun avertissement. Le premier jour de la plaie, Moché et Aharon pénétrèrent dans la cour du palais et recueillir chacun deux poignées de terre. Moché prit alors les quatre poignées dans sa main et les jeta vers le ciel jusqu’au trône divin (Midrach Tan’houma). En retombant, la poussière se répandit sur toute l’Égypte provoquant des ulcères. ![]() Vingt quatre sortes d’ulcères furent envoyés par D., ce qui rendit impossible toute guérison. Le remède à l’un des ulcères était mauvais pour l’autre. Ils étaient humides à l’extérieur et secs à l’intérieur. Les Égyptiens en furent recouverts de la tête aux pieds. Le Midrach rapporte que durant cette plaie, les Égyptiens furent frappés aussi de lèpre. Les irritations et les brûlures dues aux ulcères étaient telles qu’ils n’arrivaient pas à trouver une position adéquate pour se reposer ou s’endormir un peu. Tout mouvement ou tout contact leur causaient des douleurs intolérables. Il faut rappeler, que même les animaux des Égyptiens, étaient frappés par cette plaie. |
La grêle |
![]() Dans cette plaie, D. changea la nature du monde et réunit ensemble le chaud et le froid, le sec et l’humide, le feu et la glace. Le feu ne fit pas fondre la glace et celle-ci n’éteignit pas le feu! D., dans sa bonté, avait fait prévenir par Moché (D. n’avait pas besoin de l’effet de surprise pour pouvoir frapper les Égyptiens), que seuls les hommes et les bêtes se trouvant dans les champs, seraient touchés par la grêle. En effet le but de cette plaie était de détruire les cultures. ![]() Les Égyptiens qui écoutèrent Moché, en mettant leur bétail à l’abri dans les maisons, réussirent à sauver toutes leurs bêtes. Ils durent malgré tout passer la semaine de la plaie en compagnie de leurs animaux. Bien qu’il ne pleuve pratiquement jamais en Égypte, D fit tomber la grêle. Cette plaie fut précédée par les éclairs et le tonnerre. C’était une réponse à Pharaon qui avait dit: « qui est ce D. pour que j’écoute sa voie ». Il était maintenant dans l’obligation d’entendre la voie de D. comme il est dit : « la voie de D. plane sur la surface des eaux et fait jaillir des flammes ardentes ». Ensuite, la terre se mit à trembler (Midrach Hagadole), puis la grêle se mit à tomber. Les grêlons avaient la taille des pastèques. Chacun d’entres eux contenait à l’intérieur une boule de feu. Le Midrach explique que la grêle en tombant, cassait et détruisait tout se qui se trouvait à l’extérieur des maisons (hommes, bêtes, arbres et cultures). Puis le feu brûlait et calcinait tout ce qui se trouvait sur son passage. Au bout d’une semaine de bombardement, Pharaon capitula et fit appeler Moché pour lui dire : « j’ai péché encore une fois et je reconnais que c’est D. qui est juste. Moi et mon peuple sommes les mécréants ». Cela ne l’empêcha pas, une fois la grêle passée, de refuser de libérer les Béné Israël. |
Les Sauterelles |
![]() Chaque sauterelle ne pèse que deux grammes mais mange chaque jour un gramme de culture, soit au total et par jour 100000 tonnes de cultures. ![]()
Quand les serviteurs de Pharaon entendirent l’avertissement de Moché concernant la plaie des sauterelles, ils prirent peur et demandèrent à Pharaon de libérer les Béné Israël. ![]() Elles détruisirent et mangèrent toute la végétationqui avait échappée à la plaie de la grêle. |
Les ténèbres |
![]() Cette plaie ne fut précédée d’aucun avertissement. Trois semaines après le départ des sauterelles, au milieu de la matinée, les Égyptiens furent plongés dans l’obscurité totale. Ce n’était pas comparable à l’obscurité de la nuit car celle-ci est en fait une absence de lumière. Ici l’obscurité était une création de D. (comme l’obscurité d’avant la création), qu’aucune lumière ne pouvait atténuer. On peut imaginer la stupeur, puis l’angoisse des Égyptiens qui se trouvèrent subitement plongés dans le noir. Ceux qui se trouvaient au dehors durent rentrer chez eux en tâtonnant comme un aveugle, ou même en rampant pour limiter les risques de chute. A la maison les attendaient des enfants épouvantés qui n’osaient bouger de peur de se blesser. Au bout de trois jours, l’obscurité s’épaissit de plus en plus jusqu’à devenir palpable et empêcher tout mouvement. Cette situation dura trois jours durant lesquels les Égyptiens restèrent figés sur place : ceux qui étaient debout restèrent debout et certains se retrouvèrent même bloqués avec un bras ou un pied en l’air. La plaie de l’obscurité avait aussi un autre but : durant les 3 premiers jours moururent 80% des Béné Israël. Ceux-ci étaient des Récha’im ou n’éprouvaient pas le désir de quitter l'Égypte. ![]() Au cours des trois derniers jours, les Béné Israël inspectèrent les maisons Égyptiennes afin de découvrir les cachettes de leurs richesse (pour les réclamer au moment de la sortie d’Égypte). Les Égyptiens, figés par l’obscurité n’avaient aucun moyen de s’opposer à la fouille de leur maison. |
Mort des premiers nés |
![]() Alors que dans toutes les plaies ou les Égyptiens avaient eu droit à un avertissement, Moché avait prévenu ces derniers, jours après jour, durant trois semaines, dans la plaie de la mort des premiers nés, il n'y eut qu'un seul avertissement. Par contre les premiers nés, eux, s’inquiétèrent : tous les avertissements de Moché s’étant réalisés, il y avait lieu de le croire… ![]() La nuit du 15 Nissan, Pharaon va dormir alors que dans les rues, des combats opposent les premiers nés aux autres Égyptiens. Rav Chimchon Stein |