Les conséquenses de l'irresponsabilité palestinienne - un véritable cauchemar !
Guy Perrimond
Les militaires israéliens vont plancher tout l'été pour mettre au point un plan baptisé la “Tour d'Oz”, dans la perspective d'une possible reconnaissance d'un Etat palestinien par les Nations unies en septembre prochain. L'armée redoute en effet les conséquences que pourrait avoir une telle décision pour le “maintien de l'ordre” le jour d'après.
Une des principales questions porte sur le statut juridique des militaires en opérations en Cisjordanie. Vont-ils devoir présenter un visa pour entrer sur le territoire d'un futur Etat palestinien pour arrêter un suspect à Naplouse ou à Ramallah ?
Jusqu'à présent, aucune réponse claire n'a été fournie par les juristes. De même concernant la nature des manifestations qui risquent de se produire après une déclaration d’indépendance. Parmi les scénarios envisagés figurent des marches de milliers de Palestiniens vers les implantations et les bases militaires israéliennes disséminées en "Cisjordanie".
L'état-major va devoir aussi décider si les préparatifs et l'entraînement en vue d’une véritable guerre sont prioritaires face à une menace d'émeutes palestiniennes, considérées jusqu'à présent comme une simple menace “tactique”. En attendant de trancher, l’armée a déjà prévu d'acquérir du matériel anti-émeute.
Les crédits affectés à ces transactions vont être doublés. Parmi les “armes” qui devraient être utilisées figure un système acoustique qui émet un son strident crescendo censé provoquer la dispersion d'une foule de manifestants. Tout le matériel commandé devrait être livré en août prochain.
Les postes de contrôle vont également être surélevés en "Cisjordanie", tandis que des blocs de béton seront utilisés pour gêner les manifestants. Selon les plans de Tsahal, si les militaires ne parviennent pas à bloquer l’avance des Palestiniens en réduisant au minimum le nombre de victimes, ils n'hésiteront pas à ouvrir le feu, notamment en cas d'infiltrations palestiniennes dans des implantations, à l’image de celles qui ont eu lieu récemment sur le plateau du Golan en provenance de Syrie.
Sur le plan politique, les militaires envisagent deux cas de figure : les services de sécurité de l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas pourraient tenter de s'interposer pour arrêter les manifestants ou, au contraire, prendre la tête d'une troisième Intifada. Sur le papier, la première option est évidemment préférable pour l'armée. Mais si la deuxième se confirmait, les militaires se préparent à attaquer les infrastructures du futur Etat, y compris des bâtiments abritant la police et les services de sécurité palestiniens.
Les experts des renseignements militaires estiment, toutefois, que l'Autorité palestinienne ne mettra pas en danger la survie de ses institutions, dont elle pourrait avoir besoin en cas d'épreuve de force avec le Hamas, qui contrôle toujours Gaza.
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