Contestation en Egypte : l’authentique Mohammed El Baradei aurait t-il l’obligeance de se montrer?
[les deux visages de Mohammed El Baradei]
Par Anne Bayefsky, pour Fox News. (eyeontheun.org)
Adaptation : Marc Brzustowski, avec les suggestions avisées de Jean Szlamowicz.
Sous couvert d’une réforme démocratique, Mohammed El Baradei fait de son mieux pour apparaître comme l’homme désigné par le destin [l’oint] afin de succéder au Président égyptien Moubarak, au cas où son gouvernement tomberait. En réalité, El Baradei a plus de traits communs avec le démagogue Mahmoud Ahmadinedjad que quoi que ce soit qui ressemblerait de loin à la « démocratie».
Il est l’ancien Directeur-Général de l’Agence Internationale à l’Energie Atomique (AIEA), où sa préoccupation essentielle a consisté à démultiplier les interférences au bénéfice de l’Iran, afin de s’assurer que ce pays puisse se trouver, aujourd’hui, à portée de l’acquisition d’armes nucléaires.
Année après année, durant une décennie, El Baradei s’est servi de sa position à l’AIEA pour essayer de gagner du temps en faveur de l’Iran. En septembre 2005, El Baradei a contribué à faire en sorte que le dossier quitte la table du Conseil de Sécurité, pour se vanter ensuite : « Le fait que le sujet n’ait pas été assigné au Conseil de Sécurité m’encourage, précisément parce que cela donne du temps à la diplomatie et à la négociation ». Son rapport de février 2006 est caractéristique de sa façon de traîner les pieds : « Bien que l’Agence n’ait observé aucun détournement précis de matériau nucléaire à des fins nucléaires militaires ou en vue [de produire] d’autres engins explosifs nucléaires, l’Agence n’est pas, à ce stade, en position de conclure qu’il n’existe pas de matériel ou d’activité nucléaire non-déclarée en Iran. Le processus permettant d’aboutir à de telles conclusions… est un processus [complexe] qui exige du temps ».
En janvier 2007, au beau milieu d’appels croissants [pour l’adoption] de sanctions contre l’Iran, El Baradei suggérait d’observer un “temps mort”. En septembre 2007, face à des sanctions encore plus sévères qui pointaient à l’horizon, El Baradei réclama encore une fois un “temps mort”. En janvier 2008, l’AIEA rapportait que : « El Baradei a fait remarquer de façon répétée que… l’AIEA n’avait observé aucun détournement de matériel en vue de produire des armes nucléaires ou tout autre engin nucléaire explosif ».
Mais dès qu’El Baradei a enfin été remplacé au poste de chef de l’AIEA, au début de l’année dernière, son successeur, Yukiya Amano a cherché à prendre ses distances avec cette forme évidente de camouflage. Il a publié un rapport dans lequel, pour la première fois, l’AIEA a osé dire des choses comme : “sur la foi d’informations “recoupées” et “crédibles”, l’AIEA a, désormais, des motifs de préoccupation au sujet de la possible existence en Iran aujourd’hui (…) d’activités tenues secrètes, relatives au développement d’une charge nucléaire ajustable à un missile, » et, « de sérieuses préoccupations au sujet des éventuelles dimensions militaires du programme nucléaire iranien ».
Si jamais El Baradei devenait Président de l’Egypte, non seulement aurait-il aidél’Iran àacquérir des armes nucléaires, mais, très certainement, se remettrait-il au travail afin d’atteindre l’objectif consistant à doter l’Egypte de l’arme atomique. En dépit de son Prix Nobel, (sa principale carte de visite consiste à étendre la prolifération nucléaire comme s’il s’agissait d’un genre de jeu qui rétablirait l’équilibre des droits entre pays développés et pays en développement.) Il a beau avoir un Prix Nobel, son programme consiste surtout à étendre la prolifération nucléaire au nom de l’égalité entre pays en voie de développement et pays développés.
Voici un extrait assez effrayant de l’interview qu’il a accordée au Financial Times le 19 février 2007, et qui donne des indications sur le genre de clone de l’Iran qui est en gestation : “L’Iran perçoit l’enrichissement [d’uranium] comme un objectif stratégique, parce qu’ils sentent que cela leur apportera la puissance, le prestige et l’influence… Il y a beaucoup de vrai là-dedans. Avoir la capacité nucléaire, c’est disposer de la dissuasion nucléaire, de bien des façons…. Lorsqu’on voit, ici, au Royaume-Uni, le programme consistant à moderniser le Trident, qui, fondamentalement, projette le Royaume-Uni dans le 21 ème siècle avec toute la force de dissuasion dont il a besoin, il est ensuite difficile pour nous, de tourner autour du pot et de dire à n’importe qui d’autre que la dissuasion nucléaire : « vraiment, ce n’est pas une bonne chose pour vous ».
Des révélations en provenance d’Egypte, reliant directement les ambitions politiques d’El Baradei àTéhéran, ont fait surface en septembre dernier, par l’entremise d’un rival politique, Abdul Mabboud. En septembre dernier, un article du journal égyptien Al Youm Al Sabeh relatait que : « Dans un communiqué transmis au Procureur Général d’Egypte, le Dr Yasser Najib Abdel Mabboud a accusé le Dr. Mohammed El Baradei… d’avoir reçu des financements dépassant 7 millions de $ (US) de la part des cercles dirigeants iraniens en soutien de sa campagne pour « la réforme politique en Egypte ». Ce témoignage prétend que « le chèque d’une somme de 7 millions de $ est supposé couvrir les coûts financiers de sa campagne électorale et les activités du Front pour le Changement ».
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