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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 12:02

 

 

Merci Daniel

A relire sans aucun doute cette analyse :

Document exceptionnel -Prédire les guerres.L'autre menace existentielle pour l'Amérique

Les études sur le Moyen-Orient en plein bouleversement

par Daniel Pipes
National Review Online
5 juillet 2011

http://fr.danielpipes.org/9966/etudes-moyen-orient-bouleversement

Version originale anglaise:Middle East Studies in Upheaval
Adaptation française: Johan Bourlard

Aux États-Unis, la recherche universitaire mouvementée sur le Moyen-Orient et l'Islam est en train de connaître des changements fondamentaux. Voici quelques réflexions personnelles basées sur 42 années d'observation :

De l'agression occidentale à l'agression islamique. Les relations entre musulmans et chrétiens ont connu quatre grandes périodes : de l'hégire de Mahomet (622) à la première croisade (1099), période durant laquelle l'expansion musulmane s'est faite aux dépens des chrétiens ; de 1099 au second siège de Vienne (1683), période qui a vu à la fois les musulmans avancer (exemple, en Anatolie) et reculer (dans la péninsule ibérique) ; de 1683 au boycott du pétrole arabe (1973), avec les chrétiens à l'offensive ; depuis 1973, avec les musulmans à l'offensive.

Un livre parmi tant d'autres ayant pour thème « le monde arabe ».

Quand je me suis lancé dans l'étude du Moyen-Orient et de l'Islam en 1969, les Américains considéraient presque exclusivement l'impact de l'Occident sur les musulmans contemporains. Aujourd'hui, l'impact musulman sur l'Occident occupe une position presque aussi dominante, allant del'esclavage en Amériqueaux problèmes deMalmö, en Suède.

Des Arabes aux musulmans. À l'époque où j'étais étudiant, on imprimait quantité de livres ayant pour thème « les Arabes », le «monde arabe», la «politique arabe», le «nationalisme arabe» ou encore le «socialisme arabe». Cependant, au fil du temps, la vacuité de ce concept moderne d'Arabes est devenue évidente. J'étais l'un de ceux qui voyaient dans l'islam le trait caractéristique véritable, me consacrant,il y a de cela trente ans, à démontrer que « c'est l'islam qui détermine fondamentalement les attitudes politiques des musulmans. » Accueillie alors avec scepticisme, cette conception est maintenant devenue d'une telle évidence que le siteAmazon.comrépertorie pas moins de 3077 ouvrages en anglais sur le djihad.

En 1969, quand j'ai commencé à étudier l'histoire de l'Islam, j'ignorais l'imminence de la déferlante révisionniste. À l'époque, les savants respectaient la civilisation islamique tout en gardant en règle générale (maispas toujours) une approche occidentale fièrement assumée. Comme un symbole des études d'autrefois, mon premier professeur d'histoire du Moyen-Orient nous avait chargés de lire l'ouvrage de Julius Wellhausen,Das arabische Reich und sein Sturz(entraduction anglaise), publié en 1902.

C'est alors qu'est arrivée la révolution. SelonMartin Kramer, ces changements dans les études du Moyen-Orient sont dus à la publication, en 1978, de l'ouvrage d'Edward Saïd,Orientalisme. Pour ma part, j'y vois plutôt la conséquence d'unvirage à gaucheradical des universités. Quoi qu'il en soit, la discipline est tombée dans un discours tiers-mondiste révisionniste et repentant, truffé d'incohérences et d'aberrations.

La vieille garde : Julius Wellhausen (1844-1918), dont j'avais dû lire l'étude sur la dynastie omeyyade.

Les anciens maîtres ont été éliminés desprogrammes de cours. LeHartford Seminaryest rapidement « passé du premier séminaire protestant pour les missions dans le monde musulman à une institution de promotion de l'islamisation. » La conception du djihad au sein des universités illustre cette transformation : en l'espace d'une seule génération, le djihad qu'on interprétait comme une guerre offensive est devenu un perfectionnement moral individuel. Les universitaires ont introduit leurs études de pacotille auprès dugouvernement.

Le travail académique est parfois devenu une quasi parodie de lui-même, des spécialistes soutenant des absurdités telles quel'histoire de l'antique Israëlvue comme produit de la propagande sioniste contemporaine, lemouvement islamisteprésenté comme un échec dès 1992, l'eau désignée comme source duconflit israélo-arabe, ou encore leshomosexuelsdéclarés inexistants au Moyen-Orient. Comme le suggère l'avis nécrologique larmoyantde Saïd, de nombreux spécialistes demeurent sous son joug pernicieux.

De l'indifférence publique à l'engagement. Avec les tensions dues à la Guerre froide, les exportations de pétrole, le conflit israélo-arabe et la révolution iranienne, le Moyen-Orient occupait bel et bien l'avant-scène politique avant 2001. Cependant, l'intérêt du public américain pour cette région est resté minime jusqu'au 11-Septembre et les guerres qui ont suivi en Afghanistan et en Irak. Cet engouement a permis une prise de conscience majeure des faiblesses des études universitaires. Grâce à des critiques très élaborées commecelle de Kramerainsi qu'à des organisations commeCampus Watch, le public s'est impliqué plus activement dans l'opposition aux spécialistes radicaux du Moyen-Orient, par exemple par des actions visant àcontester leur poste. Dans d'autres disciplines, on ne rencontre rien de tel.

Du mode tendance au mode rétro. Une autre réponse à cet échec consiste pour certains auteurs – souvent extérieurs au monde universitaire – à reprendre les travaux d'érudition d'avant 1980 dans le but de comprendre le Moyen-Orient. Ainsi Ibn Warraq, pseudonyme d'un ancien musulman, a publié une série de livres surla vie de Mahomet,les origines du Coran, sesvarianteset sasignification, tous basés sur les écrits d'anciennes générations. Andrew Bostom, chercheur en médecine, a réalisé une anthologie d'œuvres marquantes de l'érudition d'avant 1980 sur les thèmes dudjihadet de l'antisémitisme. L'historien Efraim Karsh a écritIslamic Imperialism, où il soutient que les tendances expansionnistes de l'Islam ont influencé la religion depuis les guerres de Mahomet.

Ces livres d'une autre époque sont certes peu nombreux comparés à ceux de la vague révisionniste, mais ils marquent la renaissance d'idées et de thèmes que l'on croyait tout un temps moribonds. Leur réapparition ainsi que l'engagement du public et l'émergence denouveaux savantsprometteurs, sont le signe – presque unique dans le monde des lettres – qu'une conception saine du Moyen-Orient et de l'Islam peut reprendre vigueur.

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commentaires

M
<br /> <br /> Juste un mot pour indiquer que je suis une femme, non un homme.<br /> <br /> <br /> Que Dieu vous bénisse ! <br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Sauf que, .M. Miche, le texte de Jérémie ne fait absolument pas allusion à ce que vous soutenez. Je vous suggèrerais de lire "Nahamide, la dispute de Barcelone", aux éditions Verdier. J'espère<br /> qu'il vous faudra moins de 40 ans pour le comprendre. Cordialement.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous nous exprimerons ici et en toute humilité, en tant qu'ex-catholiques qui avons passé 40 ans dans le désert de la religion catholique romaine qui se prétend «la seule et vraie<br /> Église de Jésus-Christ».<br /> <br /> <br /> En général, les catholiques connaissent très peu la Bible et n'y accordent que peu d'importance. Ils se fient d'abord et avant tout sur la papauté (inventée à partir du 4e siècle après J-C, mais<br /> qui prétend descendre de Jésus-Christ et de son  apôtre Pierre), laquelle papauté proclame être la seule à pouvoir «interpréter» la Bible; les catholiques se fient également<br /> aux multiples dogmes et traditions que le système papal a mis sur pied puis imposés par la terreur au cours des siècles.<br /> <br /> <br /> Si l'on prend le temps de s'y pencher, l'Histoire prouve que la papauté, entité d'un orgueil et d'une ambition sans limites, s'est toujours avérée anti-Bible, anti-Israël et anti-Christ.<br /> Néanmoins, pour mieux confondre tout le monde, le catholicisme romain a, en plus, eu le front de s'accoler le titre de «chrétien» (qui vient du nom «Christ») !!! En passant, en ce qui a<br /> trait à l'islam, l'un des innombrables mensonges de la papauté fut de faire croire qu'Allah, le dieu de l'islam (l'idole lune), était le même Dieu que Celui de la Bible  … encore là,<br /> quelle confusion et quels drames inqualifiables découlent toujours de ce mensonge en notre temps !!!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quant aux chrétiens évangéliques dispersés dans le monde (parmi lesquels se trouvent bon<br /> nombre d'ex-catholiques comme nous), ils sont passés des dogmes et traditions (la plupart contraires à la Bible) imposés par<br /> la papauté, à la Parole écrite de Dieu (ancien et nouveau Testaments). Ils ont, chacun selon son cheminement propre, décidé un jour d'accepter l'offre du plus grand cadeau qui soit<br /> et disponible pour tout habitant de cette présente terre : prendre volontairement et personnellement comme Chef de leur foi, non pas la papauté, non pas des traditions, mais<br /> Jésus-Christ, Celui qui est mort à notre place et une fois pour toutes à la Croix afin de payer ENTIÈREMENT la punition des péchés pour chaque personne qui, ici-bas, L'accepte pour son<br /> Sauveur.  Tel que le proclame, par exemple, le livre prophétique d'Isaïe, chapitre 53 verset 5 : « … Il (Jésus) était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le<br /> châtiment qui nous donne la paix (avec Dieu) est tombé sur Lui, et c'est par ses meurtrissures que nous sommes guéris ».<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Par l'étude assidue de la Bible, nous, pécheurs sauvés non par nos mérites personnels ... mais par grâce par la foi en Jésus-Christ, en arrivons à comprendre l'importance absolue<br /> d'Israël dans le Plan rédempteur préparé par Dieu envers l'humanité. Nous aimons Israël et prions pour ce peuple et cette terre choisis par Dieu entre tous et pour toujours. Nous savons<br /> non seulement que Jésus est né en Israël, y a vécu, y est mort, y a été enseveli, y est ressuscité et est monté au ciel, mais que c'est en Israël qu'Il reviendra aussi, cette fois dans toute sa<br /> Gloire et sa Toute-puissance, pour combattre et vaincre les ennemis d'Israël son peuple élu, pour instaurer la véritable Paix universelle, et pour mettre en œuvre les prophéties bibliques<br /> non encore accomplies et destinées spécifiquement à Israël qui aura, pour sa part, et après tant de souffrances, un rôle tout à fait extraordinaire dans ce monde<br /> finalement restauré.<br /> <br /> <br /> NOTE : À propos d'un des items mentionnés plus haut dans le texte de Daniel Pipes, soit le «virage à gauche radical des<br /> universités», voir le texte paru le 5 juillet 2011 dans le journal américain en ligne «World Net Daily», et se trouvant à l'adresse :<br /> <br /> <br /> http://www.wnd.com/index.php?fa=PAGE.view&pageId=116644 .<br /> <br /> <br /> <br />
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Y
<br /> <br /> Beau suivi historique, M.Pipes, mais cette religion est-elle une cause extérieure qui peut être annulée, ou est-ce qu'elle ne serait pas peut-être un prétexte sur mesure pour jutifier une<br /> tendance à l'extrême violence? Cela ressemble à la question que je posai tantôt: certains chrétiens sont-ils contre Israël et les Juifs parce qu'ils sont chrétiens, ou alors sont-ils chrétiens<br /> parce qu'ils haïssent les Juifs, ce qui leur donne une couverture pour eux structurée et justifiée?<br /> <br /> <br /> <br />
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