Les origines de la haine de soi, en Europe et en Israël
Par Yéochoua SULTAN
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Haïr sa culture, son peuple ou son pays, s'il n'est pas un phénomène nouveau, est plus à la mode aujourd'hui que jamais. Nous allons traiter ici des symptômes avant-coureurs de ce véritable fléau, et des différents déclencheurs. Nous distinguerons trois catégories dans lesquelles se distribuent ceux qui souffrent de cette pathologie.
Le premier motif, paradoxalement, commence par un sentiment de supériorité ethnoculturelle, et il ne peut être mis d'emblée sur le compte d'une véritable haine, au sens littéral du terme. Un individu peut désavantager un semblable, voire l'humilier, pour favoriser un tiers de culture ou ethnie différente, sans abhorrer sa propre identité, ni sans adorer celle de l'autre. Sûr de sa suprématie, et certain, ça va sans dire, que sa civilisation ne sera jamais supplantée par une autre, surtout si cette autre est nettement moins élaborée au niveau de tout ce qui fait que l'homme se respecte en tant qu'espèce, il veut se montrer magnanime ; et il veut que son semblable qu'il est en train de brimer, partage avec lui son sentiment de magnanimité. Son respect pour l'étranger est inversement proportionnel au mépris qu'il se forge malgré lui vis-à-vis de son prochain.
Dans une administration, la disproportion des poids et des mesures peut donner ceci: une attente à n'en plus finir de citoyens autochtones, dans un pays respectueux des libertés, prenant leur mal en patiente, peuvent se faire doubler par un ressortissant d'une culture ou pays étranger qui demandera à l'employer de la banque ou des postes s'il peut juste poser une question.
Le préposé, de physionomie habituellement impassible et apathique, s'illuminera d'un grand sourire le rendant méconnaissable, hochera la tête et dira: «Je vous en prie» ; certain d'être approuvé tacitement par le public qui n'en revient pas. D'aucuns diront que l'aspect physique ou vestimentaire, ou peut-être l'accent, n'ont rien à y faire: cet homme voulait juste poser une question. Alors pourquoi le faire attendre que tous ces gens qui doivent ouvrir de fastidieux dossiers passent avant lui?
Mais observons un peu la suite des événements: quelques minutes après, un individu, disons «normal», tentent timidement de passer avant tout le monde en disant qu'il a juste une question. A ce moment-là, l'employé de bureau, le visage devenu d'un seul coup plus sombre que d'habitude, lui décoche sèchement un: «Attendez votre tour comme tout le monde.» D'aucuns diront que… Oui, que trouveront-ils pour dire que tout va bien? Ils diront que l'aspect physique ou vestimentaire, ou peut-être l'accent, n'ont rien à y voir. Qu'une personne ait juste une question à poser, ça passe! Mais pas deux ! Que diraient des pousseurs de charriots remplis à plein grillage, si toute une file de consommateurs voulaient passer devant eux, chacun avec juste un tout petit article?
Mais oublions les professionnels de l'interprétation des situations alambiquées. Concrètement, on en vient à tomber dans un racisme vis-à-vis de ses propres congénères. De l'empathie, de la pitié, l'impression de pouvoir feindre de fermer les yeux mais en les ouvrant bien sur l'effet royal ressenti par le détenteur de la magnanimité, l'homme est happé insensiblement dans un engrenage aux rouages solides qui ne permettent de faire machine arrière qu'en la cassant. La législation se laisse entraîner dans le même courant, et toutes sortes de lois inéquitables vont tenir à la gorge le citoyen qui n'a rien demandé à personne.
Aussi, le natif ou l'originaire d'un pays totalitaire sera protégé dans le pays qu'il a préféré au sien par des lois contre la discrimination raciale ou religieuse, alors que le natif du même pays ne pourra plus prétendre aux mêmes conditions, devenues prérogatives à sens unique. Le racisme anti-blanc ne sera pas reconnu en Europe, tout comme les appels à la destruction et à la haine d'Israël ne seront pas passibles de sanctions en Israël s'ils sont proférés par des députés arabes, qui pourront même appeler de l'intérieur, avec l'extrême gauche à leur solde, la communauté internationale à ne pas acheter de produits israéliens, sauf entérinement de la loi du boycott.
La terreur s'instaure inexorablement et, par voie de conséquence, pour éviter des retombées juridiques, un employeur risque de favoriser un individu de nationalité différente et non un proche par la culture et les origines, de peur de n'être accusé de racisme. Le comble, c'est que dans ces conditions de racisme qui fonctionne à l'envers, le public favorisé tend non pas à être reconnaissant mais méprisant: la preuve, s'il n'y a pas de racisme contre les Blancs en Europe et que l'on peut proférer en Israël des insultes contre les Juifs depuis la tribune de la Knesset, c'est que le Blanc ou le Juif méritent d'être haïs pour ce qu'ils sont. Cette tendance à s'auto discriminer va jusqu'à donner un sentiment naturel de supériorité qui peut être très mal exploité par les marges des sociétés dites minoritaires.
Et, si, en plus, on se met à trouver leur façon de vivre au café en laissant les enfants courir les rues enrichissante, et que l'échec scolaire, social et professionnel de gens qui scient la branche molletonnée sur laquelle on les installe, soit remis sur le compte d'une supposée mauvaise volonté du système, alors la situation échappe à tout contrôle, donnant naissance à des émissions dans le cadre desquelles d'honnêtes citoyens doivent se justifier de ne pas avoir déménagé de leur quartier, tombé entre des mains hostiles. Un autre aspect surréaliste, c'est que les gens reconnaissant envers leur civilisation d'accueil, qui leur a ouvert toutes les portes, sont souvent menacés et malmenés par leurs congénères par l'origine qui se permettent de les considérer comme des traitres à la solde de l'occidentalisation ou du sionisme et qui peuvent aller jusqu'à l'assassinat.
En outre, considérer que le racisme s'attaque à toutes les couleurs de peau sauf au blanc est une vision profondément raciste. C'est supposer que la race dite blanche représente l'homme dans son plein épanouissement, dans sa représentation la plus parfaite, comme si les autres pigmentations représentaient un handicap.
Mais, malgré cette supériorité ressentie ou inconsciente, et malgré ce sentiment de noblesse qui autorise la magnanimité, la générosité et la grandeur d'âme, l'homme de la civilisation qu'il sentait comme supérieure se met à sombrer dans l'incertitude et la peur, quand il est enserré dans ce système qui le met en position de faiblesse. Mais il lui est encore plus pénible de reconnaître qu'il s'est trompé, qu'il aurait pu intégrer des ressortissants d'autres horizons sans toutefois leur attribuer à vie, que dis-je!, de génération en génération, des privilèges sociaux ; qu'il aurait dû, et devrait, se montrer plus ferme, plus déterminé, et certainement pas prêt à se déguiser en cocotier pour éviter aux arrivants de souffrir du mal du pays.
«Vous êtes les bienvenus, mais ici les droits sont les suivants, et les devoirs et les règles de bienséance sont les suivants…» Donc, pour ne pas s'effarer en regardant en face la réalité induite par l'erreur, il faut regarder ailleurs, à commencer par habiter dans certains quartiers ou arrondissements, pour ensuite continuer à se leurrer entres semblables, dans des cercles où la connivence garantit que personne n'émettra d'objection trop pertinente et déconcertante.
Une autre attaque de la haine de soi peut commencer par une attitude admiratrice ou envieuse pour l'insouciance de l' «autre», pour les valeurs démocratiques dont il a su tirer partie pour être heureux. Il peut s'exprimer librement, s'emporter contre l'Occidental et le Sioniste qui lui ont fait tellement de mal, et peu importe que ce mal soit une révision de l'histoire ; peu importe si l'esclavage conduit par l'Europe n'a pas été plus cruel que celui de l'Afrique blanche, ou du Nord. Il est vrai que les esclaves du continent noir ont laissé moins de descendants «témoins» de cette triste pratique que leurs homologues d'Amérique du Nord, puisqu'ils n'ont pas été systématiquement castrés sur le nouveau continent.
Peu importe que l'essor économique sanitaire et social ait fait un prodigieux bond en avant dans les pays administrés par les puissances européennes, au point qu'en Algérie, par exemple, certains en sont venus dans les années 90 à demander à la France de revenir. Le progrès ayant quitté l'Afrique et l'Asie pour se confiner dans les frontières de l'Europe, l'Afrique et l'Asie s'y sont partiellement transportées pour le suivre. Et en Israël, les minorités hostiles pleureront, pour faire de la peine, la «catastrophe» de son existence, qui brise la monotonie de l'hégémonie islamique de l'Afrique à l'Asie.
De cette prétendue catastrophe, on taira la défaite de Rommel qui n'a pas pu en finir avec cet Etat juif en formation, pour ne garder que le départ des Arabes qui ne devaient pas compliquer la tâche des armées alentour d'«épuration» contre les Juifs, départ tactique changé a posteriori en expulsion. Le narratif du colonialisme d'un côté, celui de la catastrophe de l'autre, sont hélas fortement ancrés dans la propagande médiatique et par conséquent dans les consciences, ne permettant de n'envisager ni d'écouter rien d'autre. D'ailleurs, si quelqu'un a autre chose à dire, s'il soutient une version incompatible avec les idées inculquées au grand public, on lui coupera le micro, et l'image. Ainsi, on envie ces populations insouciantes qui vivent plus simplement et plus humblement que l'Occident.
L'envie que suscite l'insouciance apparente des civilisations d'importation est étroitement liée à un autre sentiment: la culpabilité. En effet, la nonchalance ne s'explique pas dans cette logique par rapport à la poule aux œufs d'or trouvée par l'autre en Europe, en échange des vaches maigres d'Asie, (demandez aux Anglais), mais par l'illusion que l'on se fait qu'en tant qu'innocent, il est forcément heureux. Si, en Israël, le mensonge de la présence éternelle des Arabes, rebaptisés comme on le sait Palestiniens, doublé de l'allégation qui fait des Juifs des occupants européens, est plus facile à exploiter pour leur inoculer de force un complexe de culpabilité – bien que les témoignages, documents et études historiques qui démontrent la continuité de la présence juive et l'arrivée récente des Arabes entre autres de Libye et d'Arabie, soient de plus en plus solides et répandus –, c'est la qualité d'anciens occupants qui est reprochée aux Occidentaux.
Et là, au lieu de comprendre qu'elles convergent en direction de l'Europe parce qu'elles recherchent la vie confortable que seule permet la domination de l'Occident, là où les Européens sont les maîtres et font reculer la famine et la désolation en faveur de la liberté et de l'abondance certes souvent transformée en surconsommation (à chaque civilisation ses problèmes), mais au lieu de reconnaître qu'elles ont la nostalgie des ancêtres de ces mêmes Européens qui les dirigeaient et administraient jadis, ces mêmes personnes cherchent à faire de la peine en se plaignant que l'Occident les auraient quittées après avoir épuisé complètement les ressources de leur sol.
Et au lieu d'admettre que c'étaient précisément les infrastructures établies par les grandes puissances qui faisaient prospérer les richesses dormantes et inexploitées de leurs contrées d'origine, elles laissent entendre que celles-ci en auraient au contraire profité pour appauvrir irréversiblement leur économie, condamnée dès lors à l'inefficacité, et leurs pays, voués depuis à l'expansion du désert, comme l'illustre si tristement le Sahara. Cette méthode de l'inversion des rôles entre les causes et les effets fait loi. Elle permet principalement de se décharger sur les autres de ses propres responsabilités. Quand Israël fait reverdir un désert inhabité, il est accusé de déposséder des Arabes de terres arables ; et quand l'Europe aménage le désert pour le rendre vivable, on l'accuse de s'être enrichie sur le dos des fellahs, ne leur ayant laissé qu'un sable vidé de sa substance d'où ils ne pouvaient plus qu'émigrer.
Une troisième tendance qui peut expliquer le reniement de soi-même et des siens provient de l'idée que l'on se fait du concept de la majorité. Cette notion est d'inspiration biblique, comme on peut le lire dans la section Michpatim: le nombre fait pencher la balance. La démocratie reprend ce principe, et les citoyens égaux en droits décideront. Mais un enfant de cinq ans ne pourra pas prendre part à un vote de la même façon qu'un homme qui n'est ni juriste ni médecin ne sera pas appelé à se prononcer dans une affaire tranchée par des juges ni dans une opération dont un forum médical doit prendre la décision.
Le problème, c'est que des sociétés matures, qui se sont depuis longtemps affranchies du totalitarisme qui empêchait la science d'avancer et l'homme de s'épanouir, se laissent intimider aujourd'hui par une majorité dont le ou les systèmes étranglent la pensée au nom d'une autre religion, aussi intolérante en son quinzième siècle que la précédente, celle qui a écrasé l'Europe dans la boue des siècles durant. Au lieu de se dire qu'ils connaissent cette chanson qui déraille, ils se laissent démoraliser par cette majorité écrasante d'un milliard et demi d'habitants à l'échelle planétaire.
On se laisse pourtant dominer par ces cultures qui ont beaucoup de moyens financiers pour aucune technologie, et qui, sans l'Occident, ne trouveraient dans le pétrole qu'une boue nauséabonde. Leur nombre, leur majorité, en imposent. Mais que faire, quand un fait ou une certitude ne sont pas à débattre? Si des raisins sont verts, faut-il réunir des spécialistes pour que le plus grand nombre décide de leur couleur, ou, pire, des personnes qui n'ont aucune notion d'agronomie? A ce propos, on attribue à plusieurs illustres rabbins une anecdote survenue lors de leur petite enfance. Peut-être a-t-elle été vécue par plus d'un illustre personnage.
L'histoire se passe en Russie ou en Tunisie, en fait dans les quatre coins de l'exil. Un évêque ou un caddie s'adresse au futur grand rabbin, alors qu'il n'a que huit ans: «Dans votre Torah, il est écrit que la majorité l'emporte. Or, l'écrasante majorité des hommes qui nous entourent est chrétienne/catholique/musulmane (biffez les mentions inutiles). Donc, tu devrais te plier à l'avis de la majorité.» L'enfant répond: «Certes, M. l'évêque/curé/imâm (idem), mais ça, c'est valable quand on ne connaît pas la vérité. C'était vrai pour Abraham, quand il cherchait qui dirigeait les destinées du monde. Mais quand la Révélation a déjà eu lieu, la majorité ne compte plus.» Des situations de ce type ont dû en effet être courantes à certaines époques. Pourtant, le problème, c'est que même si on ne prête aucun crédit aux prédicats de cette majorité, on se laisse aller à des compromis compromettants en se pliant à moitié à leurs desiderata (au singulier: desideratum). Mais on oublie que quand on donne la main…
La haine de soi entraîne des effets secondaires, quand elle est mal identifiée, quand on s'imagine qu'elle provient encore uniquement du dehors. En effet, le reniement de soi et des siens, qui peut aller jusqu'à une extrême violence, est une recherche inconsciente de se décharger de la haine qui vient de l'extérieur en la projetant et en la limitant sur ceux que l'on trouve trop authentiques, cette authenticité étant prise pour la source de tous les maux. On renonce à être dans son droit, dans le vrai, car si le mensonge apporte la paix, alors le mensonge est bon.
A la base, on pense qu'en renonçant à ses habitudes, traditions, acquis, libertés, etc., on désamorcera l'animosité, on «évitera de faire de la provocation». Mais la réalité montre bien que les grands gestes d'apaisement passent pour de la faiblesse, et puisqu'ils sont considérés comme tels par les autres, il est possible qu'il faille leur donner raison. Si l'attitude débonnaire des autorités françaises, par exemple, qui laissent des groupes occuper l'espace public en s'accroupissant à même la route sur des tapis, est considérée par ceux qui laissent faire comme de la générosité et de la tolérance, alors que ceux qui se permettent d'agir ainsi pensent que le pouvoir recule devant eux, il s'avère à la longue que ce sont ces derniers qui ont raison.
Quand des Israéliens au pouvoir dans leur pays ont déclaré que leur acceptations de procéder à des concessions territoriales douloureuses relevaient d'une volonté de paix, et quand ils se sont ri des discours des terroristes qui affirmaient que les Israéliens avaient tellement peur d'eux qu'ils reculaient, le plus juste eût été de considérer ces affirmations avec le plus grand sérieux, et ce même si les dirigeants israéliens se sentaient au contraire supérieurs en force à leurs ennemis.
En effet, persuadés ou se persuadant d'avoir raison, les «partenaires» se sont montrés de plus en plus exigeants et vindicatifs, propageant leur haine d'Israël en menaçant les Juifs du monde entier. Le point de vue de l'autre culture, en fait de l'autre civilisation, est prépondérant, car c'est lui qui déterminera son attitude pour la suite des événements. Mais il se peut effectivement qu'une logique de la peur, même non accompagnée d'un sentiment de peur, implique la démarche du renonciateur. Tant de haine, tant d'agressivité sont terriblement difficiles à endurer, et si elles ne vainquent pas, elles rongent. Las d'être rongés, certains capitulent pour être tranquilles, pour ne plus être persécutés, c'est comme s'ils déclaraient: «Regardez, je suis de votre côté.» D'autres vont plus loin, quand ils vont jusqu'à adopter des religions dans lesquelles ils n'ont pas foi, comme pour dire: «Je ne suis pas seulement de votre côté, je suis des vôtres».
La violence paie et il est souvent bien plus commode d'être contre les siens et de leur faire de la peine que de lutter contre une violence qui oscille entre l'état contenu et l'état explosif. Des femmes européennes portent la panoplie totale. Des intellectuels d'Israël déclarent verbalement la guerre aux religieux ou aux habitants juifs de Judée-Samarie, ce qui ne les empêche pas de se serrer la main avec une tape sur l'épaule, ni de poser ensemble pour une photo. Tandis qu'un intellectuel qui déclare la guerre à l'intégrisme islamique risque d'être montré du doigt par certains des siens et de se faire tuer chez les autres. De plus, l'extrême-gauche aime se leurrer en se persuadant qu'en rendant le pays laïc, et en revenant aux frontières de l'armistice qui a marqué la fin de la guerre d'indépendance, une paix définitive s'instaurera.
Nous venons de voir quelques motifs qui peuvent pousser un peuple ou une civilisation, sinon entièrement du moins partiellement, à s'auto-détester. Le souffrant peut n'être affecté que de l'une des formes de la haine de soi, passer de l'une à l'autre par étapes successives ou des trois à la fois. Il peut jouer les grands seigneurs avant de se piéger, être emporté par le mouvement de la masse, ou se dire que si on le hait, c'est qu'il doit y être pour quelque chose. Mais si ça peut l'aider à s'en remettre, renoncer à sa condition – convoitée et enviée à travers le monde, qu'il ait hérité de l'esthétique de Japhet en Europe ou de l'éthique de Jacob en Israël – ne sera pas pour lui une échappatoire. Il lui faudra vaincre ou être annihilé. Or, s'il parvient malgré tout à s'assimiler au milieu de ses anciens poursuivants, un jour viendra où il se tournera vers d'autres horizons pour trouver une terre où règnent la tolérance, la liberté et l'aisance. Donc, autant savoir l'apprécier tout de suite pour la défendre.
Nb: l'Occident et Israël ont été traités ici sous le même angle, comme faisant partie d'un même ensemble, vu le contexte traité. Ce sont en effet les seules civilisations dont la population vivant sur leurs sols peut se composer de vingt à cinquante pour cent d'éléments opposés à leurs valeurs et manières de vivre ; tandis que dans leurs pays d'origine, ces mêmes civilisations n'admettent pas même un pour cent d'étrangers, ou de cultures ou religions jugées inadéquates. Les seuls Européens présents dans ces pays sont motivés par un travail de coopération économique qui aide les économies locales à se maintenir.
Enfin, certains composants de la pensée européenne, qui ont toujours mis en relief la haine du judaïsme, ont tant œuvré pendant des siècles, qu'habitués à une dialectique de haine, ils ont fini par se détester eux-mêmes. Il conviendrait donc, dans tous les pays libres, de se vêtir d'une nouvelle jeunesse pour s'affirmer de nouveau et se débarrasser des complexes vis-à-vis de systèmes de pensées au moins aussi totalitaires que le bas moyen-âge et mal placés pour donner des leçons, car ce n'est pas en flattant les aspects obscurs de certaines cultures qu'il sera possible d'aider ceux qui la subissent à s'affranchir, et d'imposer une dynamique qui inversera la vapeur, car l'humanité est toujours en mouvement, et il n'est pas possible de piétiner sur place.