Les rebelles anti-gouvernementaux conquièrent des secteurs du N-O de la Syrie et tuent 120 officiers de sécurité.
DEBKAfile Reportage exclusif 6 juin 2011, 10:02 PM (GMT+02:00)
Adapté par Marc Brzustowski
Pour © 2011 lessakele et © 2011 aschkel.info
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Rebelles armés dans la ville d’Hama
Des milliers de rebelles paramilitaires en possession de fusils et d’explosifs ont saisi une zone du nord-ouest de la Syrie, entre les villes d’Homs, d’Hama et de Latakiya. La télévision syrienne a interrompu ses programmes, pour la seconde fois, lundi 6 juin, pour annoncer que des « gangs terroristes » ont tué, au moins, 120 officiers et hommes du rang de la sécurité, la plupart d’entre eux, dans la ville de Jisr al-Shughour. Dans cette ville, au moins 35 manifestants ont été tués par les forces pro-gouvernementales au cours des dernières 24h.
Les sources militaires de Debkafile dévoilent que le Président syrien Bachar al Assad a déployé sa brigade 555, la réserve stratégique qui a la garde du régime à Damas, et la 85 ème Brigade de l’armée, dans une tentative désespérée pour étouffer la révolte armée dans la région d’Homs-Hama-Restan-Jisr al Shugour.
Nos sources racontent que le contrôle de cette zone par les rebelles est complet. Ils ont incendié les bâtiments appartenant au gouvernement et les institutions dirigeantes, et aucune force gouvernementale ne se risque à se montrer par là.
Lundi soir, les rebelles ont pris possession des magasins d’explosifs de l’armée près des grands barrages de la rivière Orontes. Ils ont utilisé une partie des cinq tonnes d’explosifs dont ils ont pris le contrôle pour faire sauter les ponts de la rivière, reliant le centre et le sud de la Syrie au nord-ouest, de façon à bloquer le passage aux renforts de tanks et de commandos.
Nos sources proches du renseignement révèlent qu’une mutinerie potentielle a d’abord été signalée dans les forces armées syriennes, dimanche 5 juin, quand le Brigadier Manaf Tlas, commandant de la 105 ème Brigade de l’élite de la Garde Républicaine et lieutenant du frère du Président, Maher Assad, a annoncé que les officiers de son équipe et lui-même allaient se mettre en grève, jusqu’à ce que Bachar réponde à leurs exigences.
Ces exigences avaient trait à l’honneur de l’éminent clan Tlas de la ville de Restan. Mais plus important, qu’un des principaux commandants d’Assad manifeste la volonté de déposer les armes, au beau milieu du combat de ce gouvernement entre la vie et la mort contre une révolte progressant rapidement, attestait de l’humeur très pessimiste qui balaie l’élite militaire dans les pires moments d’un régime aux abois.
Lundi soir, la télévision syrienne a, brutalement, interrompu ses programmes pour que le Général, Ministre de l’Intérieur puisse faire une annonce. Il a déclaré que le problème de la Syrie, actuellement, n’était pas « une tentative de renverser le régime, mais une tentative délibérée de renverser l’état syrien. La Syrie est confrontée à une rébellion mis en place par des terroristes armés », a-t-il expliqué.
Le Général était le premier personnage public syrien à décrire publiquement le soulèvement et les manifestations ravageant le pays dans les termes d’un régime combattant pour sa survie.
Dimanche, Debkafile a rapporté que l’appareil sécuritaire d’Assad était en train de craquer sérieusement, une évaluation faite par des observateurs du renseignement israélien et occidental à partir de son échec à rassembler des milliers de volontaires palestiniens et syriens pour braver les troupes israéliennes veillant sur le Golan. La manifestation mise en scène a fait long feu, lundi, lorsque seulement quelques dizaines de volontaires se sont retrouvés en face de la frontière israélienne, avant que les troupes syriennes ne leur fassent faire demi-tour.
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