Le leader du Hezbollah a accusé, samedi, les dirigeants arabes de céder aux pressions américaines encourageant les Palestiniens à reprendre les discussions de paix avec Israël. C'est ce qu'a déclaré le Sheik Hassan Nasrallah, après sa rencontre, vendredi, avec le chef politique du Hamas.
Hassan Nasrallah.
PHOTO: AP , JPOST
La semaine dernière, l'administration Obama a changé de stratégie au Moyen-Orient, en montant d'un cran la pression exercée sur Israël et les Palestiniens pour reprendre le dialogue, actuellement au point mort. Elle souhaite notamment que des négociations sur les plus importants points de discorde - tels que les frontières et le statut de Jérusalem - soient entamées immédiatement. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a déclaré, la semaine dernière, que la prise en compte de ces sujets permettrait d'éliminer les inquiétudes palestiniennes à propos des constructions israéliennes en Judée-Samarie. Pour l'heure, l'Autorité palestinienne impose, en effet, le gel total de toutes les constructions avant de retourner à la table des négociations.
"Un signe de faiblesse"
Pour Nasrallah et le leader du Hamas, Khaled Mashaal, la "reprise des négociations selon les conditions israéliennes" est inacceptable. Cela prouve simplement, selon eux, "la faiblesse de la position arabe face aux dangers israéliens et à la pression américaine".
L'envoyé spécial des Etats-Unis au Proche-Orient, George Mitchell, est attendu cette semaine dans la région pour tenter une de fois de plus de ramener les deux parties à la table des négociations.
Par ailleurs, un haut fonctionnaire américain a révélé dimanche que la Syrie autorisait les guérilleros du Hezbollah à s'entraîner sur son sol, en prévision d'une opération de combat anti-aérien utilisant des technologies de pointe. Dans un entretien avec le journal koweitien A-Rai, le fonctionnaire attirait l'attention sur le fait que si Damas est capable de fournir de tels missiles au Liban, Israël serait susceptible de frapper le territoire syrien.
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