Le « ver est dans le fruit ». "Les mots tuent" et conduisent au lynchage. Il y a des années que des revues politiques estimées pour la portée de leurs analyses, comme l’excellent « Controverses » (http://www.controverses.fr/ ), mettent l’accent sur les mutations et décompositions en cours, selon les caprices de la globalisation.
Les intellectuels d’origine juive n'en sont pas prémunis plus que d’autres par les seules vertus de leur prime éducation. Au contraire, les empathies internationalistes d’antan, après la chute du Communisme, ont laissé orphelins des franges entières de marginaux à la recherche de moyens d’expression contre leurs familles, leurs semblables, leurs religieux, leurs soldats, pensant que le salut ou la faute sont toujours du côté de l’autre, et jamais, comme le sens élémentaire de la responsabilité le voudrait, dans l’examen de ses propres comportements, erreurs de jugements ou approximations, séduction maligne des « solutions » simplistes et vite impraticables.
Ainsi naquirent, au sein même de la société israélienne et dans les diasporas juives, les groupuscules moralisateurs composés « d’alter-Juifs » ou "post-sionistes", qui, le plus souvent, se veulent les fers de lance de ce qu’il faut penser, dire et faire pour mettre à bas « l’ordre ancien », celui de leurs parents, les pionniers, et actuellement, de leurs pairs. Le Palestinisme, sans discernement, y compris dans ses expressions totalitaires, dans l’éducation aux attentats depuis la petite enfance, est devenue leur Doxa, leur Credo, leur cause sacrée par lesquels ils se transcendent et se mettent de la cendre sur la tête, mais surtout, au-dessus de nos têtes à tous : simples passants couverts d'une modique kipa, enfants se rendant à l'école,, une étoile de David au cou, lieux de culte de ce D.ieu qu'il faudrait "tuer", pour être enfin "libres et fous", dansant nus au crépuscule du Dernier Homme (F.Nietzsche), celui de l'égalitarisme au rouleau-compresseur. La Gauche, en perte de repères en Europe, fait d’eux ses nouveaux hérauts, certaine de la caution implacable qu’ils lui apporte, pour sauver les oripeaux de ce qui subsiste encore d'idéaux réchauffés, après l’effondrement de la barbarie matérialiste du goulag, du NKVD et de la Stasi, à l’Est et le reflux de "l'Europe Rose", tant dénoncée par certains dissidents russes comme la porte d'entrée de toutes les manipulations sémantiques et de la réduction en esclavage.
Ainsi, parallèlement à un Jihad devenu global, des phénomènes d’hystérie collective justicialiste se développent au sein de toutes les sociétés, mais particulièrement, dans celles les plus en vue sur la scène médiatique, - où des places sont à prendre, des réputations sulfureuses à créer, à coups de « révélations » aussi « scandaleuses » qu’elles sonnent, à l’examen, parfaitement creux-, là où il faut être vu, si l’on veut être celui ou celle qui aura fait déraillé le train de l’histoire moderne. L’émergence de mouvements millénaristes, de type « alter- (mondialisme/), cohortes de pénitents fustigeant leur camp, l’Occident -dénigré comme le père de tous les crimes, lorsqu'il fut aussi le propagateur des idéaux de liberté-, en croyant se racheter à bon compte un salut sous l'aile protectrice des dictateurs orientaux, n’épargne pas Israël. Bien au contraire, puisque cet état est au cœur de la définition de la nation et de l'identité -qui font débat en France -, concepts que les universalistes confus du « tout est dans tout », veulent à tout prix, abolir. Se battant contre « le Nouvel Ordre Mondial », aux yeux de ces militants anomiques, Israël incarne les principes cardinaux qui ont fait tenir debout les valeurs constitutives de la Loi (celle du Sinaï), colonne vertébrale de l'humanité depuis 5000 ans, qui font que l’homme s’est péniblement émancipé de l’arbitraire et de la barbarie, depuis la préhistoire.
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