Après des mois de débats houleux, la Knesset a approuvé la loi biométrique qui permettra l'introduction des documents d'identification dits "intelligents" à tous les Israéliens. Dès que la loi sera entrée en vigueur, la participation à la base de données biométrique sera optionnelle pendant une période d'essai de deux ans.
Si cette période d'essai est fructueuse, le ministère de l'Intérieur sera autorisé à relever les empreintes digitales et le contour facial de tous les Israéliens. Ils seront alors intégrés à leurs documents d'identification. Ceux-ci comprendront une micro-puce qui contient les photos de deux empreintes digitales et du contour facial de son détenteur.
La loi a été approuvée à 40 voix contre 11, avec 3 abstentions.
Surnommée la loi "Big Brother" par ses détracteurs, elle devait être approuvée il y a trois semaines, mais ses opposants - dont le ministre des Affaires publiques Michaël Eitan - ont convaincu la coalition de retourner à la table des négociations et de créer un comité ministériel pour discuter du sujet. Ce comité - constitué par Eitan, le ministre des Affaires stratégiques Moshé Yaalon, le ministre des Affaires sociales Isaac Herzog et le président du comité juridique David Rotem - a permis d'arriver au compromis de la période d'essai de deux ans.
Trois mois avant la fin de cette période, le gouvernement estimera de nouveau l'utilité de la base de données et des documents d'identité "intelligents". Le Premier ministre et le ministre de l'Intérieur feront part des conclusions à un comité ministériel créé à cet effet. Le ministre de l'Intérieur pourra alors rallonger la période d'essai de deux ans supplémentaires à la fin de laquelle une décision devra être prise.