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Et non au Mythe
de l'Apartheid
La campagne de délégitimation BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions) a commencé à s'implanter en France en 2002, dans le sillage de la seconde Intifada. Depuis cette date, associations anti-israéliennes, pro-palestiniennes et islamistes radicales, soutenues par des groupes de gauche, d'extrême-gauche, et certains militants écologistes, multiplient les opérations "commandos" dans les grandes surfaces.
Objectif : inciter les Français à boycotter les biens et produits en provenance d'Israël, et dissuader les grandes enseignes de les distribuer par des actions d'intimidation. L'opération "Plomb durci" a constitué un tournant dans cette entreprise de délégitimation de l'Etat juif. Puis avec le rapport Goldstone, cette accusation idéologique et manipulatrice a reçu un soutien juridique et diplomatique.
Présentée comme une action citoyenne et non-violente, la campagne BDS constitue en réalité une provocation à la discrimination en raison de la nationalité. Elle constitue donc un délit passible d'un an d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende en vertu de l'article 24, alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881. Si elle est suivie d'effets, les articles 225-1 et 225-2 2° du Code pénal prévoient des peines pouvant aller jusqu'à trois ans d'emprisonnement. Mais au-delà d'une infraction pénale, le boycott est une hérésie morale : il tente de réinstaurer la punition collective. La justice des hommes s'est construite sur ce principe de la responsabilité individuelle, aujourd'hui un droit fondamental à valeur constitutionnelle, consacré par la Déclaration des droits de l'Homme et l'ensemble des conventions internationales.
Or, le but ici, est de mettre au ban de l'humanité l'ensemble des citoyens d'un pays. Délégitimer Israël aux yeux communauté internationale, d'isoler Israël et d'en faire un Etat paria. Cette campagne est donc gravissime, puisqu'elle constitue une étape dans le projet d'abattre Israël. Une fois que l'on a déshumanisé un homme, on peut légitimement le tuer. Toutes les exterminations de l'histoire ont procédé ainsi. Les ennemis d'Israël veulent "faire ce qu'ils disent" : ils construisent un climat idéologique prêt à s'enflammer à partir du moindre élément déclencheur.
Le président du CRIF, Richard Prasquier, est récemment intervenu pour "demander l'intervention des autorités dès les premières manifestations de boycott." : "Je n'accepte pas que des personnes, responsables associatifs, politiques ou simples citoyens, appellent au boycott de produits au motif qu'ils sont casher ou qu'ils proviennent d'Israël."
"Je souhaite que le parquet fasse preuve de davantage de sévérité à ce sujet", lui a répondu la ministre et Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie. Le 15 février 2010 dernier, lors d'une réunion des ambassadeurs d'Israël à Jérusalem, Danny Shek, ambassadeur d'Israël en France, a assuré ne pas négliger le sujet : "L'ambassade initie des actions qu'elle coordonne mais ne conduit pas. La France a une législation anti-boycott et l'ambassade encourage les organisations à attaquer en justice ceux qui organisent le boycott. Nous poursuivons des contacts directs avec les ministres, étudiants, organisations, consommateurs qui sont en train de se réveiller", a-t-il affirmé.
"Tout le monde le sait : l'indignation et la compassion sont à géographie variable, surtout lorsqu'il est question d'Israël", écrit le chercheur Marc Knobel. "Le club des boycotteurs d'Israël appelle-t-il au boycott de produits chinois pour défendre le Tibet ? Le club des boycotteurs d'Israël appelle-t-il au boycott des produits russes pour aider les Tchétchènes ? Le club des boycotteurs d'Israël appelle-il au boycott des produits iraniens pour dénoncer le régime d'Ahmadinejad ? Le club des boycotteurs appelle-il au boycott des produits saoudiens pour défendre les immigrés qui sont traités dans ce pays comme des esclaves ? Non."
"Les Juifs ont été appelés les empoisonneurs de l'humanité, les fomenteurs d'instabilité, la source de tout le mal...", déclarait Binyamin Netanyahou, lors de sa dernière intervention devant l'AIPAC. "Malheureusement, ces attaques diffamatoires contre les Juifs ne se sont pas arrêtées avec la création d'Israël. Il est vrai que pour un certain temps, l'antisémitisme a été tenu en échec, par la honte et le choc de la Shoah. Ces dernières décennies, la haine des Juifs a resurgi de manière croissante, Elle est de plus en plus dirigée vers l'Etat juif... Ses détracteurs soutiennent que si seulement Israël n'existait pas, beaucoup de problèmes du monde disparaîtraient..."
Face à la recrudescence d'appels au boycott et de provocations organisées par les ennemis d'Israël ces derniers mois, il faut souligner l'initiative importante du Comité Canada-Israël, qui a lancé le projet "Boycott Israël" (http://www.buycottisrael.ca/form_fr.php). Ce néologisme désigne l'appel à acheter des produits Made in Israel, ou comme on disait autrefois, acheter "bleu et blanc".