Les sympathies arabes pour l’idéologie fasciste remontent aux débuts du 20e siècle lorsque des intellectuels musulmans, à l’image d’Al Afghani, Muhammad Abduh, Rachid Ridda, vont chercher à penser les moyens de renverser la décadence du monde musulman dominé par les puissances occidentales.
Il ne s’agit pas d’anticolonialisme. L’enjeu, pour ces alim, est de réconcilier l’eschatologie islamique (dans laquelle l’islam est amené dans l’histoire à incarner sa suprématie sur les autres confessions abrahamiques ainsi que sur le monde entier) avec le contexte historique de recul politique, économique et culturel.