REALITE: Faisant écho à un dogme maintes et maintes fois répété de la dernière décennie, James Jones, ancien conseiller à la sécurité nationale du Président Obama, a récemment déclaré que le conflit-israélien reste au cœur du problème du Moyen-Orient et que l'échec de la résolution du conflit pourrait conduire dans d'autres pays de la région aux manifestations qui se produisent actuellement en Egypte.486. De nombreux dirigeants arabes, y compris Amr Moussa, l'un des candidats potentiels à la présidence de l'Egypte, ont également favorisé le point de vue que le conflit entre Israël et les arabes "palestiniens" est la clé pour résoudre les problèmes du Moyen-Orient. L'an dernier Moussa a déclaré sur France 24 que "la stabilité et l'avenir de la région" reposent sur la résolution du conflit israélo-"palestinien". 487 Confondre l'absence de progrès dans les négociations israélo-"palestiniennes" avec l'émergence de la crise égyptienne ou tout autre conflit individuel et intra-arabe au Moyen-Orient ne tient pas compte des conflits réels qui existent dans le monde arabo-musulman. Dans le cas de l'Egypte, le peuple égyptien a souffert du régime autocratique du Président Hosni Moubarak depuis plus de trois décennies et, le peuple finalement s'est inspiré du soulèvement en Tunisie qui était une réponse à la dictature de son leader. La question "palestinienne" n'a rien à voir avec le fait que les égyptiens aient vécu sous la loi martiale, qu'ils soient pauvres et vulnérables. Les manifestants ne scandent ni ne demandent une fin au conflit israélo-"palestinien", mais exigent l'éviction de Moubarak et la mise en place de réformes démocratiques. . Comme Daniel Pipes l'a déjà fait remarquer, les Américains et autres occidentaux ont tendance à penser que tous les différents et conflits au Proche et Moyen-Orient ont une relation quelconque avec Israël, ce qui est une approche complètement superficielle. 488 Si la résolution du conflit israélo-"palestinien "est évidemment importante, elle n'aurait pas d'impact sur la crise actuelle en Egypte, sur la prise de contrôle du Liban par le 'Hezbollah, sur l'opposition croissante au Monarque en Jordanie et surtout sur l'affaire du nucléaire iranien, réelle menace pour l'ensemble de la région. Ces analyses sont celles de nombreux myopes sur la question "palestinienne "qui ont contribué grandement aux échecs successifs et notamment celui de traiter les autres problèmes du Proche et du Moyen-Orient tels que le manque de libertés en Egypte pour ne citer que ce pays, manque de libertés et pauvreté qui sont actuellement la véritable source du mécontentement dans ce pays. |