Mitchell Bard Mitchell Bard is the Executive Director of the nonprofit American-Israeli Cooperative Enterprise (AICE) and the director of the Jewish Virtual Library. He holds a Ph.D. in political science from UCLA and has been published in academic journals, magazines, and major newspapers. | MYTHE: "La FINUL a préservé la paix au Sud-Liban". REALITE : En 1978, le Conseil de sécurité des Nations Unies a ratifié les résolutions 425 et 426, qui appelaient Israël à se retirer des territoires libanais et à la création d'une force onusienne "pour confirmer le retrait des forces israéliennes, restaurer la paix internationale et la sécurité, et assister le gouvernement libanais pour assurer le retour de son autorité effective dans la zone" (note 389). La Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) est établie au Sud-Liban depuis 1978. Depuis son arrivée, la mission de la FINUL a été de prévenir les attaques contre Israël, de soutenir le gouvernement libanais et de maintenir la paix dans une région agitée dominée par des organisations terroristes et des forces paramilitaires telles que l'OLP, l'Armée du Sud-Liban et le Hezbollah. Au cours de la plus grande part de son histoire, la FINUL a soit échoué à prévenir les conflits, soit est restée silencieuse pendant que les terroristes édifiaient des arsenaux leur permettant d'engager ou de renouveler des attaques violentes contre Israël. Sous les yeux "vigilants" de la FINUL, le Sud-Liban a servi de base opérationnelle pour des attaques terroristes en Israël, provoquant deux guerres qui auraient pu être évitées si les forces de maintien de la paix avaient fait leur travail. Après la guerre de 2006, provoquée par les attaques du Hezbollah contre Israël et l'enlèvement de trois de ses soldats, l'échec de la FINUL devint clair pour tout le monde. Plutôt que d'abandonner l'idée d'une force internationale incapable de maintenir la paix, toutefois, les Nations Unies ont décidé d'employer une force similaire avec un mandat légèrement étendu. En faisant passer la résolution 1701 du Conseil de sécurité, les Nations Unies ont appelé à la formation d'un plus large contingent pour la FINUL, montée à 15.000 hommes (note 390). Encore une fois, on promettait à Israël que sa sécurité serait améliorée. Les officiels américains dirent que le Liban avait besoin d'une force "robuste" pour empêcher le Hezbollah de se rétablir près des frontières israéliennes et pour empêcher les terroristes de bénéficier du réarmement par la Syrie et l'Iran (note 391). Les Nations Unies ont aussi réaffirmé l'importance du désarmement du Hezbollah et du fait que la seule force armée devrait être l'armée libanaise officielle. Quatre ans plus tard, il est de nouveau manifeste que la FINUL non seulement échoue dans sa mission, mais pourrait même agir à l'opposé du maintien de la paix en permettant au Hezbollah de devenir une plus grande menace encore pour la stabilité du Liban et pour Israël qu'avant 2006. En fait, aujourd'hui, le Hezbollah est mieux armé que jamais. En octobre 2009, les renseignements israéliens ont estimé que la milice chiite avait stocké entre 40.000 et 80.000 roquettes et missiles en prévision d'une guerre contre Israël (note 392). En avril 2010, le Secrétaire américain de la Défense Robert Gates a soutenu que "la Syrie et l'Iran approvisionnent le Hezbollah de tant de roquettes qu'ils sont sur le point d'avoir plus de missiles que la plupart des gouvernements du monde" (note 393). La FINUL a opéré de manière si inepte que la situation du Sud-Liban est plus dangereuse et explosive qu'elle n'a jamais été. Sous sa surveillance, d'une petite organisation terroriste affaiblie le Hezbollah est devenu une force militaire qui a co-opté le gouvernement libanais, et qui pose une menace croissante à Israël. La FINUL a fait la démonstration tragique de sa propre inefficacité, incapable de maintenir l'ordre même parmi la population civile. Le 3 juillet 2010, une patrouille française de la FINUL a été désarmée par des villageois locaux uniquement armés de pierres, de bâtons et d'oeufs (note 394). Apparemment c'est un événement courant au Liban. Si une force de maintien de la paix des Nations Unies ne peut se défendre elle-même contre un groupe de villageois ne disposant que de bâtons et de pierres, comment pouvons-nous la croire apte à tenir bon devant l'organisation terroriste la mieux armée du monde ? http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/myths2/exclusives.html#a131 http://www.jewishvirtuallibrary.org/ Traduction française de Fabien MIKOL pour Pour © 2010 aschkel.info et © 2010 lessakele |