![]() | ![]() |
Checks points, palestiniens, Israel
Mythes & Réalité : le revirement du juge Goldstone,
par Dr Mitchell G. Bard
(directeur de la Jewish Virtual Library)
Traduction Fabien MIKOL
pour © 2011 www.aschkel.info
Mythe :
"Le juge Richard Goldstone demeure convaincu qu'Israël a commis les crimes de guerre documentés dans le "rapport Goldstone"."
Réalité :
Dans un texte publié le 1er avril 2011 par le Washington Post, le juge Richard Goldstone a rétracté ses accusations selon lesquelles Israël aurait intentionnellement visé des civils et aurait été coupable de crimes de guerre pendant le conflit avec le Hamas à Gaza en décembre 2008 (517). L'auteur principal du rapport de 575 pages portant son nom, commissionné par le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU pour enquêter sur les allégations de conduite criminelle pendant le conflit à Gaza, Goldstone reconnaît désormais que ce document, utilisé par les détracteurs d'Israël pour noircir cet Etat, était basé sur une information incomplète et accusait faussement Israël de mauvais comportement. Goldstone a concédé que "s'il avait su ce qu'il sait maintenant, le rapport Goldstone aurait été un document différent" (518).
Le rapport, qui prétend fallacieusement qu'Israël a conduit une "attaque délibérément disproportionnée visant à punir, humilier et terroriser une population civile", est devenu un instrument pour les détracteurs d'Israël désirant diaboliser l'Etat juif et lui dénier son droit à la légitime défense (519). Goldstone reconnaît à présent que "les civils n'ont pas été visés intentionnellement [par Israël] selon une telle politique", et qu'à la suite de milliers de roquettes et missiles lancés sur ses villes Israël avait "le droit et l'obligation de se défendre et de défendre ses citoyens contre de telles attaques" (520). En fait, ainsi que le colonel Richard Kemp, ancien commandant des forces britanniques en Afghanistan, a pu témoigner devant le comité Goldstone en 2009 : "Tsahal a plus fait pour préserver les droits des civils en zone de combat que tout autre armée dans l'histoire de la guerre" (521).
Les affirmations israéliennes portant sur le bilan des victimes se sont aussi avérées correctes, admet Goldstone. "Les chiffres des militaires israéliens se sont révélés similaires à ceux récemment fournis par le Hamas." Il fait référence à la récente déclaration du Hamas selon laquelle, comme Israël le soutenait, la plupart des Palestiniens tués pendant les combats étaient des terroristes et non des passants (522).
Goldstone réprimande aussi le Conseil des Droits de l'Homme de l'ONU, notant que son mandat originel était "biaisé contre Israël". Il a dit qu'il "espérait que notre enquête sur tous les aspects du conflit de Gaza ouvrira une nouvelle ère d'impartialité au Conseil des Droits de l'Homme, dont le biais anti-israélien historique ne peut être mis en question" (523).
Goldstone oriente aussi justement désormais ses critiques sur le Hamas. "Que peu d'Israéliens aient comparativement été tués par les attaques illégales de roquettes et mortiers depuis Gaza", écrit Goldstone,"ne minimise en aucun cas leur caractère criminel" (524). Il ajoute que les actions du Hamas pendant le conflit étaient intentionnelles et "indiscriminées à dessein", et il condamne l'organisation pour n'avoir enquêté sur aucune des accusations de crimes de guerre. En contraste, Goldstone reconnaît qu'Israël a "dédié des ressources significatives à l'investigation" sur les allégations de mauvaise conduite.
Malgré son caractère tardif, la rétractation de Goldstone vient à point alors que le Hamas a repris les attaques de roquettes contre les civils israéliens, et qu'Israël pourrait de nouveau être contraint à se confronter au Hamas pour défendre ses citoyens. Néanmoins, les dommages causés à Israël par le rapport Goldstone sont incalculables. Les manifestations publiques, les forums universitaires et les déclarations officielles ont utilisé les "preuves" révélées par le rapport pour diffamer Israël et ses soldats. Malheureusement, sa critique du rapport ne mettra pas fin à la vague de propagande anti-israélienne basée sur ce qu'il contient. En tant que membre du Conseil des Droits de l'Homme, les Etats-Unis devraient demander à ce que le rapport Goldstone soit dénoncé comme factice et supprimé.
"Nous avons toujours dit que Tsahal était une armée morale qui agissait selon le droit international. Le juge Goldstone doit publier ses conclusions actuelles devant tous les corps internationaux où il a publié son rapport biaisé ... Il est malheureux qu'il ait fallu autant de temps à Goldstone pour changer d'opinion, mais mieux vaut tard que jamais." (Ehoud Barak, ministre israélien de la Défense)"