"Le comité de surveillance de la Ligue arabe encourage la reprise des négociations israélo-palestiniennes", a affirmé le négociateur palestinien Saëb Erakat. Les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe se sont réunis au Caire, à l'invitation du chef de l'Autorité palestinienne (AP), Mahmoud Abbas, pour faire le point sur la proposition de médiation américaine. Abbas a besoin de l'approbation de la Ligue pour accepter cette proposition, et a promis de se conformer à son avis quel qu'il soit.
Mahmoud Abbas.
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Les membres modérés, comme l'Egypte et la Jordanie, pressent depuis longtemps le chef de l'AP d'accepter la proposition de médiation des Américains. Mais Abbas a réaffirmé aux ministres de la Ligue arabe qu'il n'est pas prêt à prendre cette décision seul.
Mercredi, la télévision égyptienne faisait état d'une conversation téléphonique entre le Premier ministre israélien et le président égyptien. Binyamin Netanyahou aurait, à cette occasion, assuré à Hosni Moubarak une reprise rapide des négociations. Les pourparlers israélo-palestiniens se sont interrompus il y a plus d'un an, au lendemain de l'opération Plomb durci à Gaza.
Négociations indirectes palestino-israéliennes: hostilité du Hamas

Le Hamas a fustigé mercredi dans une déclaration l'initiative avalisée par la Ligue arabe d'entamer des négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens, en les qualifiant de couverture de l'occupation et de nouvelle concession aux USA.
Cette décision est une forme de "couverture de la colonisation israélienne et de la politique de judaïsation", ainsi qu'une "nouvelle concession à la pression des Etats-Unis conditionnant la poursuite de l'assistance accordée à l'Autorité palestinienne par la reprise des négociations", stipule le document dont RIA Novosti a obtenu copie.
"Le Hamas rejette la reprise des négociations directes et indirectes avec l'ennemi sioniste", lit-on dans la déclaration.
Les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe ont soutenu mercredi l'initiative des Etats-Unis visant à entamer des négociations indirectes palestino-israéliennes qui dureront pendant quatre mois.
Néanmoins, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem a souligné qu'en approuvant la reprise des négociations indirectes entre l'Autorité palestinienne et l'Etat hébreu, les ministres des Affaires étrangères des pays membres de la Ligue arabe avaient outrepassé leur mandat.
"Il ne revient qu'aux Palestiniens d'en décider", a-t-il indiqué.
Tout comme l'Iran, la Syrie figure parmi les essentiels alliés du Hamas dont le QG et les dirigeants se trouvent à Damas, capitale syrienne.
Le leader palestinien Mahmoud Abbas avait annoncé mardi au Caire à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak son intention de discuter mercredi d'une éventuelle reprise des négociations indirectes avec Israël lors de la réunion ministérielle de la Ligue arabe.
La partie palestinienne refuse de revenir à la table des négociations avec Israël, faute de gel total de la colonisation dans les Territoires.
Néanmoins, le gouvernement palestinien discute depuis longtemps avec les Etats-Unis de la possibilité d'ouvrir des négociations indirectes avec l'Etat hébreu.
Les efforts de Washington pour relancer des négociations entre Palestiniens et Israéliens, suspendues au début de l'offensive israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza fin 2008, ont échoué jusqu'à présent.