Le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, a tenu un discours, jeudi soir, dans son bureau, au sujet des tractations en vue de la libération de Guilad Shalit, jeune soldat kidnappé et séquestré par l’organisation terroriste du Hamas. «Nous voulons tous que Guilad rentre chez lui, a-t-il déclaré, mais les accords du passé ont montré que les terroristes remis en liberté ont récidivé et assassiné des Israéliens».
Bien que partageant l’espoir de l’ensemble de la population de voir Guilad retrouver sa famille, il a avoué qu’Israël ne pouvait accepter de payer n’importe quel prix:
«La décision de libérer des terroristes est difficile à prendre, quel que soit le gouvernement au pouvoir. Il ne s’agit pas seulement de sauver des vies ; il s’agit aussi de mettre des vies en danger, d’encourager d’autres enlèvements, d’autres attentats meurtriers du côté des personnes relâchées. Après quatre ans de séquestration, le peuple d’Israël est uni dans sa détermination de revoir Guilad Shalit prendre le chemin de son foyer. Nous sommes tous mus par cette intense volonté. Personne, de tous ceux qui ont rencontré la famille Shalit, n’a pu s’empêcher de se dire qu’il aurait pu s’agir de son fils, de son frère ou de son ami.»
En outre, le Premier ministre estime que la pression ne doit pas être dirigée à l’encontre du gouvernement israélien, mais au contraire montrer du doigt le mouvement terroriste du Hamas, qui n’est pas seulement loin de se sentir embarrassé par la volonté de l’opinion publique israélienne dans cette sinistre affaire qui bafoue les droits de l’homme, mais qui de surcroît est encouragé par la mobilisation des citoyens.