Une rencontre entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU sur le programme nucléaire iranien a été annulée à la demande de la Chine, ont annoncé lundi des diplomates de trois des pays impliqués.Lire la suite l'article
Mais ce report à une date non précisée est une mauvaise nouvelle pour les efforts en vue de présenter un front uni sur le dossier du nucléaire iranien.Selon ces sources, l'annulation est effectivement due à la difficulté pour les interlocuteurs chinois d'assister physiquement à cette réunion et n'est pas une tactique de la part de Pékin.
De son côté, en visite à Vienne, le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a exhorté la communauté internationale à durcir les sanctions, sans exclure pour autant l'option militaire. "Il faut des sanctions dures. Quelque chose qui soit coordonné de manière cohérente pour inclure les Américains, l'UE, les Chinois, les Russes, les Indiens", a-t-il déclaré, tout en ajoutant: "nous conseillons à tous les acteurs de garder toutes les options sur la table", comme le fait Israël.
Devant la presse à Washington, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a reconnu pour sa part lundi que les efforts menés depuis près d'un an par Washington pour inciter Téhéran à négocier sur son programme nucléaire ont "produit très peu" de résultat.
Elle a ajouté que des pressions supplémentaires devraient être exercées sur Téhéran afin de convaincre le régime de la détermination de la communauté internationale à empêcher l'Iran de se doter de la capacité de produire des armes nucléaires.
Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne cherchent à convaincre la Chine et la Russie de soutenir un nouveau train de sanctions plus dures dès le début 2010. Mais Moscou a reculé ces derniers jours, Pékin de son côté ne semblant pas dévier de sa traditionnelle opposition à de nouvelles sanctions. AP