Au terme d’un bras de fer qui dure à présent depuis plus de 10 jours, Hosni Moubarak n’a pas quitté l’Egypte. La comparaison avec Ben Ali a fait long feu, si l’on peut dire. Mais a fait long feu aussi la diplomatie incohérente et dangereuse de Barack Obama et de sa Secrétaire d’Etat, Hillary Clinton.
Diplomatie incohérente parce qu’il nous aura été donné de voir, en direct -comme si la Place Tahrir du Caire avait été translatée à Paris, Place de la Concorde-, les méfaits d’une politique néo – colonialiste, d’ingérence éhontée, dans les affaires d’un Etat souverain, en l’occurrence l’Egypte, de la part d’un autre Etat, les Etats-Unis, pour ne pas le nommer, et cela, tenons-nous bien, au nom des progrès de la démocratie et de la promotion des droits de l’Homme. Durant toute cette dernière semaine, nous aurons appris que le Président actuel des Etats-Unis faisait agir ses hommes de paille et activer en sous- main ses réseaux sur tout le territoire égyptien pour tenter d’y déloger le Président Moubarak ; et qu’il avait dépêché au Caire à son intention un émissaire spécial chargé de lui signifier d’avoir à se démettre sans délai. Hélas pour Barack Obama - l’auteur de l’inoubliable « Salam Aleikoum » délivré à l’université cairote d’El Azhar, dès le début de son mandat, mais en l’absence criante du Président Egyptien – Hosni Moubarak n’est vraiment pas Ben Ali. L’émissaire de Washington s’est fait, semble t-il, sérieusement savonner la tête par le Raïs, lequel est toujours en fonction tandis que la Place El Tahrir, lentement, se décongestionne. D’où cette question :
Barack Obama est –il réellement en mesure de présider aux destinées de la 1ère puissance politique de la planète, statut de moins en moins assuré sous sa présidence[1] ?