ONU - La résolution 242 pomme de discorde Israélo-palestinienne
Par le Dr Claude TENCER
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Tandis que les leaders palestiniens s’arment de toutes les opportunités pour être reconnus par l’Assemblée de l’ONU en septembre comme Etat dans les « frontières » du 4 juin 1967, le Président Obama a confirmé le 3 juin dernier les propos déjà évoqués par le Président Bush dans sa lettre du 14 avril 2004 au Premier ministre israélien Ariel Sharon, affirmant que pour assurer la sécurité d’Israël, la situation géopolitique de la région ne peut aboutir dans les négociations avec les Palestiniens aux lignes des accords d'armistice israélo-arabes de 1949* . Ces accords mettent un terme à la guerre israélo-arabe de 1948-1949 et établissent des lignes d'armistice provisoires.. C’était bien l’objectif de la résolution 242 comme elle avait été initiée rédigée et proposée le 16 novembre 1967 par Lord Caradon et Artur Goldberg, Ambassadeur britannique et l’Ambassadeur des USA à ONU.
* Les accords d'armistice israélo-arabes ont été signés entre le 24 février et le 20 juillet 1949, à la suite des pourparlers qui ont débuté le 12 janvier 1949 sur l'île grecque de Rhodes entre Israël et ses voisins : l'Égypte, le Liban, la Transjordanie et la Syrie.
Le 22 novembre 1967, après la guerre de six jours, le Conseil de sécurité adopte à l’unanimité la résolution 242. Cette résolution est citée dans le préambule des accords de Camp David entre Israël et l’Égypte du 17 septembre 1978, comme fondement pour le règlement de paix entre Israël et ses voisins.
L'article 2 de la Charte de l’ONU Affirme « que l'accomplissement des principes de la Charte exige l'instauration d'une paix juste et durable au Proche-Orient ».
Cependant, près la guerre des Six Jours, le sommet arabe de Khartoum répond par les « trois non » historiques : non à la paix avec Israël, non aux négociations, non à la reconnaissance d’Israël.
Les Palestiniens ont longtemps aussi rejeté cette résolution car elle s’inscrit dans une contradiction avec la Charte palestinienne, qui appelle plutôt à poursuivre la lutte armée jusqu’à la libération de la Palestine. Accepter la résolution 242 équivaut pour les Palestiniens à la reconnaissance de l’Etat d’Israël.
« La Palestine, comme la désigne l’article 1 de la Charte palestinienne, est la patrie du peuple arabe palestinien ; elle constitue une partie inséparable de la grande patrie arabe et le peuple palestinien fait partie de la nation arabe (il n'y a donc en substance aucune différence entre le peuple palestinien et le peuple arabe). »
L’article 2 précise encore : « La Palestine dans les frontières du mandat britannique, constitue une unité territoriale indivisible. » L’article 3 renforce l’idée de l’objectif majeur à savoir la destruction de l’État d’Israël : « Seul le peuple palestinien a des droits légitimes sur sa patrie. Après l’avoir libérée, il exercera son droit à l’autodétermination selon ses vœux et sa volonté. »
Les Arabes ne sont pas à leur premier refus d’une coexistence avec Israël comme État voisin au Moyen Orient.
En 1937, des tentatives de médiation pour un partage entre les deux communautés arabe et juive ont déjà échoué, les Arabes refusent les propositions de la Commission Peel. Après le rejet de ce plan, l'insurrection reprend violemment dans une forme semblable à une Intifada jusqu'au rétablissement de l'ordre par les Anglais à la fin de l’année 1938. Le refus de partage se répète à nouveau en 1947 avec le vote à l’ONU, ce qui se traduit par la guerre des forces arabes contre le future État Israélien.
Un silence subsiste du côté arabe autour du fait que la Transjordanie était fondée par les Britanniques, après avoir obtenu le mandat sur la Palestine en 1922. Le fondement de la Transjordanie est attribué en effet à l’œuvre britannique consécutive à la promesse de Sir Henry Mc Mahon, gouverneur britannique en Égypte, à Hussein Shérif de la Mecque, le 24 octobre 1915, dans le cadre d’un soulèvement arabe contre les Ottomans. Mc Mahon a promis à Hussein de la Mecque, qu’en échange de son aide militaire, « la Grande Bretagne s’engagerait à reconnaître l’indépendance arabe, dans des « régions purement arabes », selon la formule de Lloyd-George au Parlement (ministre de la Guerre en 1916)
Après que le Conseil de la Société des Nations confie à la Grande-Bretagne le mandat sur la Palestine. Le gouvernement britannique publie alors « The Palestine Order in Council », texte qui constitue le fondement des engagements politiques de la Grande Bretagne et les règles juridiques selon lesquelles fonctionnera l'administration mandataire en Palestine. Bien qu'en introduction, ce texte fasse référence à la Déclaration Balfour, il n’apporte aucune garantie concernant l'établissement d’un Foyer national juif en Eretz Israël.
En rejetant le texte mandataire, les Arabes escomptent l’annulation de la Déclaration Balfour, ils attendent en contrepartie que les Britanniques leur confèrent l’autonomie et l’établissent d’un gouvernement national arabe indépendant en Palestine.
Selon les archives du Ministère des Affaires étrangères britannique, le Public Record Office, dernièrement ouvertes au public, on constate selon les documents, que ni les revendications d’Hussein, ni la promesse britannique ne portaient sur la Palestine que les Britanniques voulaient conserver comme zone stratégique du Moyen-Orient pour protéger leurs intérêts en Égypte, à savoir le canal de Suez et les voies vers l’Asie et leurs colonies. Le Chérif Hussein le savait bien.
Ces documents d’archive, sont une controverse à la revendication palestinienne sur la partie territoriale de la Palestine mandataire. Ils ne peuvent valoriser la légitimité de la propriété arabe sur la Palestine mandataire (Eretz Israël) comme une terre arabe, ou un État palestinien..
Cependant, une controverse persiste concernant la Déclaration Balfour qui encourage la création d’un Foyer juif en territoire dit de la Palestine mandataire.
Edward Saïd affirme par exemple [1] « La déclaration Balfour a été initiée par une puissance européenne sur un territoire qui n’est pas européen, dans l’ignorance totale de l’existence de la majorité de personnes vivant sur ces terres et de ses inspirations ». Cette contestation ne fait aucun défaut dans l’esprit d’Edward Saïd et ses acolytes sur le fait que c’est la même « puissance étrangère » qui permit la création de la Transjordanie et de l’Irak, un espace politique pour deux royaumes et l’installation de deux fils de Hussein de la Mecque sur le trône, Abdallah en Transjordanie et Fayçal en Irak.
La tentative de renverser le Roi Hussein de Jordanie à l’été 1971, initiée par les forces palestiniennes sous la direction d’Arafat démontre bien que l’objectif de la direction palestinienne ne se limitait pas à mettre en œuvre les perspectives politiques de la réalisation d’un Etat, mais, leurs prétentions étaient de s’emparer de tout le territoire de l’est et de l’ouest du Jourdain. Aujourd’hui on peut avancer l’hypothèse que les pays arabes qui ont initié la Guerre de six jours et la Ligue arabe ont une responsabilité certaine dans le manque d’évolution des personnes résidant encore dans des camps presque insalubres et dans une situation économique au bord de la pauvreté.
Israël est accusé aussi d’aggraver les conditions de vie des Palestiniens par une gestion militaire, fruit d’une occupation. Pourtant, consécutivement à la mise en œuvre de l’accord d’Oslo et de l’accord Gaza Jéricho, c’est l’Autorité palestinienne qui administre toutes les villes palestiniennes en "Cisjordanie" et Gaza.
Toutefois, les Palestiniens continuent à parler d’occupation israélienne, car pour eux, la Palestine est le territoire d’Israël. Cependant, nul ne pourrait affirmer avec certitude que la situation économique pourrait prendre un autre élan avec la création d’un Etat Palestinien, lorsque nous savons que depuis la guerre entamée par les Arabes contre Israël en mai 1948, les réfugiés ont été, en permanence, l’alibi du monde arabe contre Israël.[2]
Étonnant de constater que l’OLP ne revendique guère un État, dans aucun des 33 articles de sa Charte, mais « la libération de la Palestine ». Un fait juridique controversé par le droit international, car l’espace de la Palestine inclut aussi bien la Jordanie que l’Irak. Il est aussi invraisemblable que l’OLP ne revendique pas non plus, une souveraineté sur la "Cisjordanie" et Gaza, bien que nous soyons après la Guerre des six Jours et que ces régions soient sous autorité israélienne.
La résolution 242 propose le retrait des forces armées israéliennes de territoires occupés et de réaliser un juste règlement du problème des réfugiés. Accepter cette résolution signifierait reconnaître l’existence de l’État d’Israël dans l’espace de ce que l’on nomme communément « la Palestine mandataire ».
D’autant que l’article 1.b de la résolution mentionne : « la cessation de toutes les allégations ou de tous les états de belligérance, respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l’intérieur des frontières sûres et reconnues, à l’abri de menaces ou d’actes de force. »
Une ambiguïté existe toutefois entre le texte anglais précisant le retrait des forces « de territoires occupés lors du récent conflit » et la version française qui note « de tous les territoires occupés ». Le texte original anglais a été rédigé et proposé par Lord Caradon et Artur Goldberg, respectivement Ambassadeur britannique Ambassadeur des USA à ONU le 16 novembre 1967. Il précise : «Withdrawal of israeli armed forces from territories occupied in the recent conflict ». Ce texte fut adopté le 22 novembre. Il est à noter que le mot anglais « all » (tous) a été soigneusement évité, il est noté : « Withdrawal from territories » et non pas : « Withdrawal from all the territories », ce qui confirme l'interprétation israélo-américaine.
L'ONU reconnaît six langues officielles, mais l'anglais et le français ont une prééminence à égalité au sein du Conseil de sécurité. Dans le cas où il y aurait « erreur » dans les cinq versions autres que l'anglaise, il n'y a pas eu non plus de précision quant à l'emplacement et à la surface des territoires à évacuer et à ceux des territoires qu'Israël pourrait garder indéfiniment sous occupation.
Selon Lord Caradon, c'est bien le texte anglais qui fait foi. Les gouvernements d'Israël et des États-Unis considèrent donc que la Résolution 242 fait obligation à l'État hébreu d'évacuer certains territoires acquis au cours de la guerre des Six Jours, mais pas de tous les territoires.
Les États arabes considèrent, au contraire, qu'Israël doit revenir aux lignes de cessez-le-feu en vigueur du 4 juin 1967, à la veille de la guerre. Toutefois, Israël et les USA ont toujours considéré les lignes de cesser le feu décidées dans les accords de Rhodes en 1949 comme provisoires. Ils ne présentent pas des frontières sûres pour la sécurité d’Israël.[3]
Le terme choisi « from » territories occupied équivaut en français à « de » et non « de tous les territoires » occupés, au grand regret des pays arabes. En d’autres termes, cette résolution recommande le retrait des forces israéliennes de certains territoires en vue du « respect et reconnaissance de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'indépendance de chaque État de la région et de son droit de vivre en paix à l'intérieur de frontières sûres et reconnues, à l'abri de menaces ou d'actes de force ». Les parties peuvent en effet apporter des modifications et même établir des frontières d’un commun accord lors de négociations de paix.
En ce qui concerne l'éventuel retrait israélien, des omissions nullement accidentelles portent sur les mots anglais « the », « all » et sur l'expression « The June 5, 1967 lines ». Arthur Goldberg entend par-là que le Conseil a volontairement écarté une résolution rédigée de la manière suivante : «Withdrawal of Israeli armed forces from all the territories occupied after June 5, 1967 ». En français : « Retrait des forces armées israéliennes de tous les territoires occupés à partir du 5 juin 1967 ». Goldberg poursuit : « La Résolution 242 parle d'un retrait des territoires occupés sans spécifier l'étendue de ce retrait. Et la présence des mots « secure and recognized boundaries » (frontières sûres et reconnues) implique que les parties peuvent effectuer des rectifications des frontières dans le cadre de leurs négociations sur les accords de paix. Ces rectifications supposent un retrait partiel et non complet de la part d'Israël, dans la mesure où les frontières d'avant juin 1967 se sont révélées incompatibles avec sa sécurité ».
Cette résolution n’impose pas une quelconque forme contraignante à une ou l’autre partie des belligérants. Concernant le paragraphe b de l’article 2 de ce même texte, l’ONU affirme, simplement, la « nécessité de réaliser un juste règlement du problème des réfugiés », sans préciser, ni comment ni quand, ni de quels réfugiés il s’agit, puisque l’article 3 fait appel à une entente entre les États intéressés. Par conséquent, aucun État dans la région ne peut contraindre un autre État à solutionner le problème des « réfugiés » qui est nuancé par une vision humanitaire plutôt que politique.
Arthur Goldberg, représentant des États-Unis auprès des Nations Unies en 1967, note le 8 mai 1973 : « La Résolution 242 ne requiert pas explicitement d'Israël un repli sur les lignes tenues à la veille de la guerre. Les États arabes souhaitaient qu'une telle exigence fût formulée : l'Union soviétique... fit une proposition dans ce sens au Conseil de sécurité ; elle fut imitée par la Yougoslavie et quelques autres pays au cours de la session spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU. Mais ni au Conseil de sécurité ni à l'Assemblée générale, l'exigence d'un tel retrait ne reçut un soutien suffisant. La Résolution 242 se borne à poser le principe d'un « retrait des forces israéliennes de territoires occupés au cours du récent conflit », et le lie à un autre principe selon lequel chaque État de la région a le droit de vivre en paix dans des frontières sûres et reconnues ».
Bien que victorieux à l’issue de la guerre des six jours, Israël se trouve politiquement dans l’impasse. Après les trois non exprimés par la conférence arabe de Khartoum, Israël ne trouve aucun partenaire pour mettre en œuvre son plan « territoires contre la paix ». Dans cette résolution, le Conseil de sécurité de l’ONU apporte des recommandations relatives à des territoires et non à la population de ces territoires. Il était plus aisé pour Israël et moins agressif pour l’opinion publique de voir Israël occuper des territoires non habités, plutôt que d’occuper des populations dans ces territoires.
Pourquoi alors l’OLP change d’attitude et accepte cette résolution 242 après les accords d’Oslo ?
Dans le cadre des accords d’Oslo, l’OLP est reconnue par Israël comme le représentant du peuple palestinien. Dans cet esprit, l’OLP se substitue déjà à un Etat. Du moment où l’OLP reconnaît cette résolution, elle accepte de s’identifier avec le champ d’application de la 242 au même titre que les autres pays de la région, du fait que la résolution ne mentionne guère les noms des pays pour lesquels cette résolution s’applique. Ainsi, l’OLP tente d’obliger Israël à se retirer aux frontières du 4 juin 1967 en interprétant le texte à sa convenance et selon la version française.
Comme « La Feuille de route », établie par le quartet pour gérer le conflit, n’apporte pas, en substance, une solution concernant les frontières à établir entre Israël et l’Autorité palestinienne, le Président Bush réaffirme, dans une lettre adressée au Premier ministre israélien A. Sharon, datée du 14 avril 2004 (annexe) en insistant sur le fait que, dans le cadre d’un règlement de paix et conformément aux résolutions 242 et 338, Israël doit avoir des frontières sûres et reconnues. À la lumière des nouvelles réalités sur le terrain, il serait irréaliste que les négociations sur le statut final aboutissent aux frontières des lignes d’armistice de 1949. Ce que confirme aussi le Président Obama le 3 juin 2011.
(1)Cité par Alan Dershwitz dans « The Case For Israel », John Wiley & sons, USA. The Question of Palestine, Vintage Books, New York, 1992, pg 15-16.
(2)Sous le titre « Un alibi pour la Ligue arabe », Le Monde du 21 avril 1951 relate la réflexion de Richard Crossrrian, député travailliste, au cours du débat du 15 mars à la Chambre des communes au sujet des réfugiés : Tant que nous compterons sur l’ONU pour faire quelque chose de sérieux pour l’établissement des réfugiés, nous ne ferons que nousleurrer, car l’ONU est une organisation politique. II y a la Ligue arabe et toute la politique de la Ligue arabe... ! La Ligue arabe a besoin du problème des réfugiés pour maintenir la cohésion contre Israël... L’établissement des réfugiés la priverait de son sujet de plainte le plus important. En second lieu, une paix entre la Jordanie et Israël serait des plus embarrassantes du point de vue de la Ligue arabe, en levant l’embargo sur Israël... Telle est, me semble-t-il, l’impasse à laquelle nous nous trouvons acculés...
(3)Voir le discours du Président Johnson du 19 juin 1967 sur les 5 principes pour la paix au Moyen Orient. http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/US-Israel/lbjpeace.html
“President Johnson’s Five Principles for Peace in the Middle East”
“These five principles are not new, but we do think they are fundamental. Taken together, they point the way from uncertain armistice to durable peace. We believe there must be progress toward all of them if there is to be progress toward any.
There are some who have urged, as a single, simple solution, an immediate return to the situation as it was on June 4. As our distinguished and able Ambassador, Mr. Arthur Goldberg, has already said, this is not a prescription for peace but for renewed hostilities.”
La Résolution 242 |
Le Conseil de Sécurité | The Security Council |
Exprimant l’inquiétude que continue de lui causer la grave situation au Moyen-Orient ; | Expressing its continuing concern with the grave situation in the Middle East, |
Soulignant l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre et la nécessité d’œuvrer pour une paix juste et durable permettant à chaque Etat de la région de vivre en sécurité |
Emphasizing the inadmissibility of the acquisition of territory by war and the need to work for a just and lasting peace, in which every State in the area can live in security, |
Soulignant en outre que tous les Etats membres, en acceptant la Charte des Nations unies, ont contracté l’engagement d’agir conformément à 1’article 2 de la Charte |
Emphasizing further that all Member States in their acceptance of the Charter of the United Nations have undertaken a commitment to act in accordance with Article 2 of the Charter |
1. Affirme que l’accomplissement des principes de la Charte exige l’instauration d’une paix juste et durable au Moyen-Orient qui devrait comprendre l’application des deux principes suivants :
(i) Retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés lors du récent conflit ;
(ii) Cessation de toutes assertions de belligérance ou de tous états de belligérance et respect et reconnaissance de la souveraineté, de l’intégrité territoriale et de l’indépendance politique de chaque État de la région et leur droit de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues à l’abri de menaces ou d’actes de force. |
Affirms that the fulfilment of Charter principles requires the establishment of a just and lasting peace in the Middle East which should include the application of both the following principles:
Withdrawal of Israeli armed forces from territories occupied in the recent conflict;
Termination of all claims or states of belligerency and respect for and acknowledgement of the sovereignty, territorial integrity and political independence of every State in the area and their right to live in peace within secure and recognized boundaries free from threats or acts of force; |
2. Affirme en outre la nécessité : (a) De garantir la liberté de navigation sur les voies d’eau internationales de la région ; (b) De réaliser un juste règlement du problème des réfugiés ; (c) De garantir l’inviolabilité territoriale et l’indépendance politique de chaque État de la région, par des mesures comprenant la création de zones démilitarisées. |
Affirms further the necessity For guaranteeing freedom of navigation through international waterways in the area; For achieving a just settlement of the refugee problem; For guaranteeing the territorial inviolability and political independence of every State in the area, through measures including the establishment of demilitarized zones; |
3. Prie le secrétaire général de désigner un représentant spécial pour se rendre au Moyen-Orient afin d’y établir et d’y maintenir des rapports avec les États intéressés en vue de favoriser un accord et de seconder les efforts tendant à aboutir à un règlement pacifique et accepté, conformément aux dispositions et aux principes de la présente résolution. |
Requests the Secretary General to designate a Special Representative to proceed to the Middle East to establish and maintain contacts with the States concerned in order to promote agreement and assist efforts to achieve a peaceful and accepted settlement in accordance with the provisions and principles in this resolution; |
4. Prie le secrétaire général de présenter aussitôt que possible au Conseil de sécurité un rapport d’activité sur les efforts du représentant spécial |
Requests the Secretary-General to report to the Security Council on the progress of the efforts of the Special Representative as soon as possible. |
Lettre du Président Bush au Premier ministre A. Sharon affirmant que pour assurer la sécurité d’Israël, la situation géopolitique de la région ne peut aboutir dans les négociations avec les Palestiniens aux lignes de 1949.
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For Immediate Release
Office of the Press Secretary
April 14, 2004
Letter From President Bush to Prime Minister Sharon
His Excellency
Ariel Sharon
Prime Minister of Israel
Dear Mr. Prime Minister:
Thank you for your letter setting out your disengagement plan.
The United States remains hopeful and determined to find a way forward toward a resolution of the Israeli-Palestinian dispute. I remain committed to my June 24, 2002 vision of two states living side by side in peace and security as the key to peace, and to the roadmap as the route to get there.
We welcome the disengagement plan you have prepared, under which Israel would withdraw certain military installations and all settlements from Gaza, and withdraw certain military installations and settlements in the West Bank. These steps described in the plan will mark real progress toward realizing my June 24, 2002 vision, and make a real contribution towards peace. We also understand that, in this context, Israel believes it is important to bring new opportunities to the Negev and the Galilee. We are hopeful that steps pursuant to this plan, consistent with my vision, will remind all states and parties of their own obligations under the roadmap.
The United States appreciates the risks such an undertaking represents. I therefore want to reassure you on several points.
First, the United States remains committed to my vision and to its implementation as described in the roadmap. The United States will do its utmost to prevent any attempt by anyone to impose any other plan. Under the roadmap, Palestinians must undertake an immediate cessation of armed activity and all acts of violence against Israelis anywhere, and all official Palestinian institutions must end incitement against Israel. The Palestinian leadership must act decisively against terror, including sustained, targeted, and effective operations to stop terrorism and dismantle terrorist capabilities and infrastructure. Palestinians must undertake a comprehensive and fundamental political reform that includes a strong parliamentary democracy and an empowered prime minister.
Second, there will be no security for Israelis or Palestinians until they and all states, in the region and beyond, join together to fight terrorism and dismantle terrorist organizations. The United States reiterates its steadfast commitment to Israel's security, including secure, defensible borders, and to preserve and strengthen Israel's capability to deter and defend itself, by itself, against any threat or possible combination of threats.
Third, Israel will retain its right to defend itself against terrorism, including to take actions against terrorist organizations. The United States will lead efforts, working together with Jordan, Egypt, and others in the international community, to build the capacity and will of Palestinian institutions to fight terrorism, dismantle terrorist organizations, and prevent the areas from which Israel has withdrawn from posing a threat that would have to be addressed by any other means. The United States understands that after Israel withdraws from Gaza and/or parts of the West Bank, and pending agreements on other arrangements, existing arrangements regarding control of airspace, territorial waters, and land passages of the West Bank and Gaza will continue. The United States is strongly committed to Israel's security and well-being as a Jewish state. It seems clear that an agreed, just, fair, and realistic framework for a solution to the Palestinian refugee issue as part of any final status agreement will need to be found through the establishment of a Palestinian state, and the settling of Palestinian refugees there, rather than in Israel.
As part of a final peace settlement, Israel must have secure and recognized borders, which should emerge from negotiations between the parties in accordance with UNSC Resolutions 242 and 338. In light of new realities on the ground, including already existing major Israeli populations centers, it is unrealistic to expect that the outcome of final status negotiations will be a full and complete return to the armistice lines of 1949, and all previous efforts to negotiate a two-state solution have reached the same conclusion. It is realistic to expect that any final status agreement will only be achieved on the basis of mutually agreed changes that reflect these realities.
I know that, as you state in your letter, you are aware that certain responsibilities face the State of Israel. Among these, your government has stated that the barrier being erected by Israel should be a security rather than political barrier, should be temporary rather than permanent, and therefore not prejudice any final status issues including final borders, and its route should take into account, consistent with security needs, its impact on Palestinians not engaged in terrorist activities.
As you know, the United States supports the establishment of a Palestinian state that is viable, contiguous, sovereign, and independent, so that the Palestinian people can build their own future in accordance with my vision set forth in June 2002 and with the path set forth in the roadmap. The United States will join with others in the international community to foster the development of democratic political institutions and new leadership committed to those institutions, the reconstruction of civic institutions, the growth of a free and prosperous economy, and the building of capable security institutions dedicated to maintaining law and order and dismantling terrorist organizations.
A peace settlement negotiated between Israelis and Palestinians would be a great boon not only to those peoples but to the peoples of the entire region. Accordingly, the United States believes that all states in the region have special responsibilities: to support the building of the institutions of a Palestinian state; to fight terrorism, and cut off all forms of assistance to individuals and groups engaged in terrorism; and to begin now to move toward more normal relations with the State of Israel. These actions would be true contributions to building peace in the region.
Mr. Prime Minister, you have described a bold and historic initiative that can make an important contribution to peace. I commend your efforts and your courageous decision which I support. As a close friend and ally, the United States intends to work closely with you to help make it a success.
Sincerely,
George W. Bush
http://www.whitehouse.gov/news/releases/2004/04/20040414-3.html
Posted on June 03, 2011 at 10:08 AM EDT
This includes new demographic realities and the needs of both sides. This formula of “1967 lines with mutually agreed swaps” is fully consistent with the positions of earlier U.S. Administrations, including the 2004 Bush-Sharon letters ... and Israel too must act boldly to advance a lasting peace.”
President Barack Obama May 19, 2011 President Obama has worked closely with the Israelis and Palestinians to end ... state enjoying self-determination, mutual recognition, and peace. President Obama believes that the core issues can only be negotiated and resolved in direct talks between the parties. This means that Israel will have to agree for a deal... lire la suite :
http://www.whitehouse.gov/advancing-israels-security