James Stavridis est le « SACEUR ». Sous ses airs de type sympa, il est le commandant suprême des forces alliées en Europe. Le big boss. C’est un aussi un très bon communiquant. Dans un monde complexe il n’est pas évident de se comprendre tout le temps. Le problème, dit-il, vient souvent du choc des cultures. Systèmes de valeurs, process, modes opératoires autant de facteurs susceptibles d’induire des frictions et des désaccords. Même au coeur du pouvoir américain, des différences culturelles importantes apparaissent entre les « 3 D » (défense, diplomatie, développement) qui doivent cependant cohabiter en bonne intelligence pour mener avec succès leur mission.
C’est la même chose entre les Etats selon Stavridis qui, au fil du temps, a développé une méthode simple en 12 point pour résoudre les écueils culturels :
1. Apprendre la langue ou les codes de langages des protagonistes. Indispensable.
2. Lire l’Histoire de l’autre pour mieux le connaître.
3. Connaître les héros de chaque pays, de chaque organisation partenaire.
4. Aller à la rencontre. Rien ne remplace le contact direct.
5. Communiquer en permanence, faire savoir ce que l’on pense et surtout montrer que l’on écoute.
6. Ouvrir les problèmes à tous les protagonistes, savoir complexifier pour mieux résoudre.
7. Donner le maximum de crédit aux autres sans en rechercher soi-même.
8. Exprimer son désaccord sans être désagréable. Ne rien prendre comme une atteinte personnelle.
9. Ne rien dramatiser, lisser les « hauts » et les « bas ».
10. Trouver un problème commun à résoudre, c’est le début de l’entente.
11. Savoir protéger ses propres valeurs, placer quelques lignes jaunes à ne jamais franchir.
12. Créer des coordinations de haut niveau dotées d’une autorité réelle.
En homme de dialogue, James Stavridis clôt son exposé (cf site du SACEUR ici) en lançant un appel à idées pour combler les fossés culturels. Qu’il s’agisse de la coordination entre le département d’Etat, le département de la Défense et USAID ou du dialogue avec les partenaires de l’OTAN.
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