Palestiniens - ils n'accepteront rien à moins de 100%
par Khaled Abu Taomeh
Adapté par Aschkel pour © 2011 www.aschkel.info
http://www.hudson-ny.org/2265/
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Les palestiniens sont divisés en deux camps
Celui qui est radical et un autre moins radical ou "modéré" selon les dires de l'Occident.
Le premier, le radical est dirigé par le 'Hamas et autres groupes tel le Djihad Islamique.
Son message est – Nous voulons 100 % de tout Israël et nous ne ferons aucune concessions à Israël. Nous voulons toutes les terres de la Méditerranée jusqu'au Jourdain. Nous voulons détruire et remplacer Israël par un Etat islamique où les juifs pourront vivre comme une minorité.
Inutile donc de parler de la possibilité de négociation avec ce camp sur la paix, d'autant que son objectif est clair et assumé celui d'éliminer Israël..
.La seule chose dont ce camp accepterait de parler c'est quand et comment le démantèlement de l'Etat Juif se fera pour expulser les israéliens vers d'autres pays.
Le camp le moins radical selon certains et dirigé par L'OLP et constitué par une minorité d'arabes laïques disent aussi qu'ils veulent 100 % mais dans un premier temps exigent les lignes d'avant 1967, c'est-à-dire toute la Judée-Samarie, Gaza, et Jérusalem-Est
Comme les radicaux, ces "moins radicaux" ne veulent pas faire de concessions à Israël sur ses revendications territoriales..
Avec de telles positions, il est difficile de voir comment le processus de négociations pourrait conduire à quelque chose de positif. Les radicaux ne veulent pas négocier avec Israël car ils ne reconnaissent pas son droit à l'existence, les "moins radicaux" disent qu'ils sont prêts a retourner à la table des négociations mais seulement si Israël accepte de concéder par avance 100 % de leurs revendications.
Et pourtant même si Israël acceptait toutes leurs revendications le camp des "moins radicaux" n'est pas prêt à s'engager de mettre fin au conflit, c'est essentiellement pourquoi le sommet de Camp en 2000 a échoué – Y.Arafat n'était pas prêt a signé un document appelant à la fin du conflit même après un accord de paix signé entre israéliens et palestiniens
D'ailleurs aucun des leaders du camp des "moins radicaux".n'oserait signer un tel document de peur d'être dénoncé par son peuple et le reste des pays arabes et islamiques – pour avoir vendu à Israël de la "terre arabe"
Par le camps le "moins radical" sait qu'Israël ne pourra accepter ses revendications, les leaders de ce camp ont donc décidé de rester en dehors des pourparlers, et ont plutôt choisi de négocier avec la Communauté internationale au sujet de la création d'un Etat palestinien. Ils préfèrent négocier avec la France, l'Allemagne, la Grande Bretagne, les pays sud américains de la solution à deux Etats
L'autorité palestinienne espère donc aujourd'hui que la Communauté international lui donnera ce qu'Israël n'est pas prêt à lui donner à la table des négociations. L'objectif de l'AP est d'internationaliser le conflit avec l'espoir d'imposer une solution a Israël, c'est la principale raison pour laquelle ce camp a décidé d'aller devant l'ONU en Septembre pour faire reconnaitre un état palestinien sur les lignes d'avant 67.
L'ONU peut approuver la demande de L'AP. Mais ce ne sera qu'une reconnaissance de papier sous la forme d'une autre résolution. La seule et unique façon d'obtenir un état c'est par le biais des négociations directes avec Israël.
Les Palestiniens ont de bonnes raisons d'être optimistes sur les négociations avec Israël car une bonne partie des Israéliens, croient à une solution à deux états. Le débat interne israéliens est de savoir combien de terres il faudra encore céder aux palestiniens pour avoir la paix.
Par conséquent, il serait sage pour Mah'moud Abbas de laisser tomber ses prétentions étatiques et de revenir immédiatement à la table des négociations.
Il a d'ailleurs été averti que son initiative en septembre serait contreproductive pour les palestiniens eux-mêmes et dommageable pour la solution à deux états. Une telle initiative serait aussi dommageable sur le plan financier comme l'ont laissé entendre les Etats-Unis, il est a rappeler également que certains pays d'Europe ne sont pas pour cette initiative non plus. Les palestiniens seraient alors tenus pour responsables d'avoir fait voler en éclat les accords d'Oslo, car en s'engageant dans cette déclaration, les palestiniens violent les accords.
Voyant cela Abbas pourrait auprès des siens utiliser cet argument pour reprendre les négociations. Israël étant quant à lui, et l'ayant exprimé plusieurs fois désireux de reprendre les négociations