"plan MARSHALL" ou plan international d'urgence pour empêcher la progression de l'Islam radical et l'influence iranienne en Afrique du Nord et au Proche-Orient ?
Les intérêts d’Israël, ceux du monde libre ainsi que ceux de certains Etats arabes se rejoignent sur un point: comment éviter que la place laissée vacante par les différents renversements de pouvoirs soit conquise par l’Islam radical sous influence iranienne?
Le Premier ministre israélien, qui connaît l’influence des processus économiques sur les sociétés, tente actuellement de susciter la création d’un vaste plan international d’urgence, sur le même schéma que le « Plan Marshall » de l’après-guerre, et dont le but clairement avoué est d’empêcher la progression de l’Islam radical en Afrique du nord et au Proche-Orient. Ce plan serait financé par un « Fonds International pour la promotion de la Démocratie et le Développement Economique » dont les ressources proviendraient non seulement de l’Occident mais aussi de pays arabes riches.
L’un des conseillers du Premier ministre, Eran Lehrman, sous-directeur du Conseil pour la Sécurité Nationale, est très impliqué dans cette initiative, et il s’en est déjà entretenu à plusieurs reprises avec d’influents membres du Congrès à Washington. Le Premier ministre lui-même en a parlé récemment avec des sénateurs américains venus en visite en Israël, dont John McCain et Lamar Alexander. Netanyahou leur a fait part « de la nécessité d’un plan de sauvetage pour le Proche-Orient, financé de préférence par des dons privés ». Parmi les mesures proposées par le Premier ministre, l’injection massive de fonds pour créer une classe moyenne solide et productive, et encourager par des moyens financiers et politiques l’éclosion d’institutions démocratiques.
Le Premier ministre israélien ne cache pas son inquiétude face à la montée de l’influence iranienne tout autour d’Israël, et qui entend profiter du chaos et de la déstabilisation actuelles qui règnent dans certains pays arabo-musulmans pour l’asseoir encore d’avantage. Il appelle la communauté internationale « à se mobiliser et à réagir avant qu’il ne soit trop tard ». Sera-t-il entendu, ou la communauté internationale réagira-t-elle de la même manière que lorsqu’il prévient du danger d’un Iran nucléarisé?
Le vice-ministre des Affaires Etrangères, Dany Ayalon, avait également évoqué cette idée, mais il estime personnellement que le financement doit provenir des Etats eux-mêmes, notamment des pays arabes riches comme l’Arabie Saoudite ou les Emirats, qui ont un intérêt majeur à freiner l’avancée de l’Islam radical. Par contre, selon lui, ce serait à l’Europe d’aider les pays actuellement en processus de transition, à progresser vers la démocratie afin de créer des sociétés « civiles, égalitaires et stables ».
A l’issue de la 2e Guerre Mondiale, le « Plan Marshall » institué par les Etats-Unis avait coûté 13 milliards de dollars (100 milliards d’aujourd’hui!!), et s’était étalé sur une période de quatre ans.
Proposition réaliste ou illusoire?