Par Arié
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Après l’échec retentissant de la Conférence sur le climat à Copenhague, l’ONU va avoir une magnifique occasion de redorer son blason en redessinant la carte climatique, et politique par la même occasion, d’Israël et de ce que d’aucuns appellent la Palestine.
Si aucun des chefs d’Etat présents à Copenhague n’a été capable de se mettre d’accord avec son voisin sur l’avenir de la planète, un consensus est à prévoir lorsque il s’agira – très bientôt – d’établir les Palestiniens dans les frontières qui précèdent la Guerre des Six jours, et de réduire comme une peau de chagrin l’Etat sioniste. Le territoire de Gaza ne reviendra pas à l’Egypte, et la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, à la Jordanie; aucun de ces deux Etats ne souhaitant récupérer ce qui leur appartenait avant 1967. Tous ces territoires iront, en droit onusien, à un magma hétéroclite d’individus qui se réclament d’un vocable vide de sens qui s’appelle la Palestine.
Le scénario est écrit d’avance: le Liban ou la Lybie, ou qui vous voudrez, va demander une réunion extraordinaire du Conseil de Sécurité de l’ONU afin de statuer sur la proposition visant à reconnaître la création d’un Etat palestinien, qui s’étendra sur Gaza et la Cisjordanie, et dont la Capitale sera Jérusalem. Et par la même contraindra Israël à accorder un corridor entre ces deux territoires .
Cette initiative est soutenue par le roi d’Arabie saoudite, Mubarak et Abu Mazen. Ce dernier s’est beaucoup démené et promené ces temps derniers afin de convaincre les 5 membres permanents, et les 10 non permanents, qui composent le Conseil de Sécurité, d’approuver la proposition de partition.
Parmi les pays en mesure d’opposer un véto à la résolution, La Chine, la Russie la France et la Grande-Bretagne sont déjà dans la poche d’Abu Mazen. Les yeux se tournent à nouveau vers Obama. Le pari raisonnable d’Abu Mazen est qu’Obama, au pire, donnera l’ordre de s’abstenir lors du vote. Au mieux, pour les Palestiniens, il n’usera pas du droit de véto des Etats-Unis. Le résultat des courses est qu’au moins 12 des 15 membres permanents voteront pour la constitution d’un Etat palestinien. Selon les dirigeants arabes l’effet d’un vote massif en faveur de la Palestine aura autant d’impact que la déclaration 181 votée le 27 Novembre 1947 qui a décidé de la création de deux Etats: l’un juif et l’autre palestinien. Avant d’ailleurs que tous les pays arabes ne la conteste et rentrent en guerre contre Israël, ce qui a débouché sur la guerre d’Indépendance et sur la création des camps de refugiés
Abu Mazen a t-il raison de parier sur la bienveillance d’Obama ou sur sa neutralité bienveillante, ce qui, dans les faits, revient exactement au même. M’est avis que oui.
Un signe fort a été envoyé par Obama à Abu Mazen, à Natanyahou, et à toute la Communauté internationale, par la même occasion, par la mise sur orbite d’un nouveau personnage qui va jouer un rôle clef au Moyen-orient. Je veux parler de Hanna Rosenthal. Cette gente dame a été nommée par Baraq, Envoyée Spéciale en charge de l’antisémitisme. Avant sa nomination à la Maison Blanche elle faisait partie du Board des Directeurs du nouveau Lobby juif « J Street » et de « Chalom Ahchav ». Deux organismes juifs de gauche, plus pro-palestiniens, tu meurs. Pour donner encore plus de poids à sa nomination, Obama l’a installée dans des bureaux qui jouxtent ceux d’Hillary. Sans doute pour faire comprendre à celle-ci qu’une concurrente sérieuse au Département d’Etat se profile à l’horizon.
Le travail de Rosenthal sera de se battre contre l’amalgame entre Antisémitisme et anti-Sionisme. Être antisémite n’est pas convenable, être anti israélien est un presqu’un must, un devoir patriotique. Le choix de cette juive qui vient se rajouter aux Rahm, Axelrod et consorts, complète en attendant mieux, la panoplie de Juifs, grands partisans de la Palestine, qui gravitent autour d’Obama et qui lui donnent donne bonne conscience dans ses choix, si jamais il en ressentait la nécessité. Une de ses premières sorties de Hanna fut de s’opoposer ouvertement à l’Ambassadeur d’Israël à Washigton, Michael Oren; ce qui est contraire aux règles diplomatiques les plus élémentaires. Une autre intervention fut de rappeler urbi et orbi qu’Ahmadinejad n’est pas Hitler, et que l’Iran ne peut être comparé à l’Allemagne nazie. Merci, on le savait, mais il ne faut pas trop le répéter, Obama finira par le croire et réduire encore plus la pression sur l’Iran. Un nouveau signe de l’alignement d’Obama sur la ligne politique de l’extrême gauche israélienne – vous savez, celle qui n’existe pratiquement plus sur l’échiquier politique israélien.
Si Obama a été emprunté et gauche durant sa courte présence à Copenhague, coincé qu’il était entre la muraille de Chine triomphante et son Sénat, il retrouve toute sa superbe lorsqu’il s’agit de donner de la voix aux Israéliens. Sa dernière trouvaille a été de demander des comptes à Israël après que Tsahal ait abattu les assassins du Rabbin Meïr Avshalom Haï par des membres du Fatah. L’idée de demander des comptes à Abu Mazen sur l’assassinat infect du rabbin, père de sept enfants, qui circulait simplement en voiture, ne lui est pas venue à l’idée, mais lorsqu’il Israël débusque les meurtriers et fait ce qu’il faut faire, Netanyahou doit aller au rapport. Et Bibi s’execute. Je rêve.
Fort du soutien d’Obama, l’ONU va statuer en faveur de la création unilaterale d’un Etat palestinien, parce qu’être antisémite c’est vilain, nous dit Rosenthal, mais être pro palestinien c’est gentil.