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10 janvier 2010 7 10 /01 /janvier /2010 05:43


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Quelques perspectives pour 2010 (2)

4 janvier 2010 – 17:23

Deuxième et dernier volet des points chauds à surveiller en 2010.

Iran : La fuite en avant

Les rapports se suivent et aboutissent à la même conclusion : la finalité du programme nucléaire iranien serait militaire, et non civile, contrairement à ce qu’avance Téhéran. L’année 2009 aura été marquée par la révélation concernant l’existence de l’usine de Qom, qui avait été jusque-là cachée. Mais, si la communauté internationale a durci le ton face à l’Iran en brandissant la menace d’adopter de nouvelles sanctions à son égard, le régime du président Ahmadenijad joue la carte de la provocation et n’entend rien céder.

Ainsi, le chef de l’Agence iranienne de l’énergie atomique, Ali Akbar Salehi, a annoncé, le 18 décembre 2009, la mise en service prochaine de nouvelles centrifugeuses permettant d’enrichir de l’uranium. Pourtant, une offre a été faite à Téhéran, quelques semaines plus tôt, en ce sens. En effet, l’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) a proposé à l’Iran de faire retraiter en Russie 70% de son stock d’uranium faiblement enrichi (à 3,5%), lequel aurait été ensuite reconditionné en France.

Seulement, Téhéran a fait une contre-proposition, perçue comme une fin de non recevoir par la communauté internationale, laquelle a un mois pour l’accepter, d’après les propos tenus le 2 janvier par le ministre iranien des Affaires étrangères. Faute de quoi, l’Iran « enrichira l’uranium à un niveau supérieur ». Par ailleurs, Téhéran poursuit également son programme de missiles balistiques, ce qui renforce davantage les soupçons sur la nature de ses activités nucléaires.

Pour l’instant, la voie diplomatique est privilégiée pour tenter de régler la question du nucléaire iranien. Mais d’éventuelles sanctions renforcées à l’égard de Téhéran auront-elles l’effet escompté? La question se pose étant donné que, jusqu’à présent, celles qui ont été adoptées n’ont pas fait plier le pouvoir iranien. Au contraire même. « Je reste convaincu que les moyens politiques sont les plus sûrs pour obtenir la sécurité régionale et que la force militaire aurait des résultats limités » a déclaré l’amiral Mullen, le chef d’état-major interarmes de l’armée américaine, le 21 décembre dernier. « Toutefois, si le président devait réclamer des options militaires, nous devons faire en sorte qu’elles soient prêtes » a-t-il ajouté.

L’hypothèse d’une frappe contre les installations nucléaires iraniennes fait partie des plans d’Israël. Pour l’instant, les Etats-Unis font pression sur le gouvernement israélien pour l’empêcher de passer à l’action car nul ne sait ce qu’une telle entreprise aurait pour conséquences. Les monarchies du Golfe y sont également opposées. « Nous n’acceptons aucune action militaire contre l’Iran. Toute tension dans la région affectera la région. Nous avons déjà beaucoup de problèmes et nous ne voulons pas en ajouter » a ainsi déclaré, en décembre, cheikh Mohammad al-Sabah, le ministre koweitien des Affaires étrangères, à l’issue d’une réunion du Conseil de coopération du Golfe.

Mais avant d’en arriver à l’option militaire, il reste à voir ce que donneront les mouvements contestataires nés après la ré-élection controversées du président Ahmadinejad. Ces derniers jours, les manifestations se sont radicalisées et, fait nouveau, les campagnes jusque-là favorables au régime commencent à bouger. Est-ce le début de la fin de la République islamique? Difficile à dire car, justement, le pouvoir en place se sert de ses ambitions nucléaires contestées pour susciter l’adhésion.

Yémen : La triple menace

Mis sous les projecteurs avec la tentative d’attentat d’al-Qaïda contre un avion de la Northwest Airlines le soir de Noël, le Yémen doit à la fois faire face à une rébellion de chiites zaïdites (les houthis) au nord, à des velléités séparatistes au Sud et au fait que son territoire sert de base arrière à l’organisation d’Oussama ben Laden. Autant dire que le pays porte mal l’expression « d’Arabie heureuse » par laquelle Grecs et Romains le désignaient pendant l’Antiquité.

Pour combattre al-Qaïda, Sanaa devrait bénéficier d’une aide accrue de la part de Washington. C’est aussi dans l’intérêt de l’Arabie Saoudite, qui reste la cible privilégiée des djihadistes dans la région. D’une manière générale, le Yémen présente un enjeu majeur pour les Saoudiens, dans la mesure où il est intervenu militairement dans le nord du pays contre les rebelles zaïdites, d’obédience chiite.

Pour Riyad, cette agitation de ce courant de l’islam, soutenue semble-t-il par l’Iran, n’est pas acceptable dans la mesure où elle pourrait inspirer la forte minorité chiite du royaume, présente notamment dans la province de Hasa, dont le sous-sol est riche en pétrole… Cela étant, lors de ses opérations contre l’insurrection zaïdite, déclenchées après une incursion de cette dernière sur son territoire, l’Arabie Saoudite a perdu 73 soldats.

L’Irak face à lui-même

Peu à peu, l’Irak prend son destin en main. Sur le plan économique, le pays va pouvoir relancer ses exportations de pétrole, au grand profit, d’ailleurs, des Russes et des Chinois qui se sont taillés de bonnes part dans les concessions d’exploitations accordées par Bagdad. Quant à la situation sécuritaire, les choses vont mieux, même si, l’an passé, quelques attentats spectaculaires ont fait craindre le pire.

En effet, bien que diminuée, l’Armée islamique d’Irak, affiliée à al-Qaïda, garde une capacité de nuisance. Aussi, le rythme des attentats n’est plus aussi élevé que par le passé mais chaque attaque kamikaze est particulièrement meurtrière. La perspectrive de prochaines élections législatives, qui se tiendront au printemps, auront la valeur de test. Les dernières avait été organisées sous l’égide de l’armée américaine, actuellement sur le départ. Cette fois, les forces de sécurité irakienne seront donc en première ligne.

Par ailleurs, quelques points restent à surveiller : la cohabitation entre Kurdes, arabes sunnites et chiites se fera-t-elle sans heurt? Est-ce que l’Iran, accusée d’ingérence dans les affaires irakiennes, cherchera-t-elle a influencer les élections législatives? Quelle sera l’attitude des radicaux chiites?

Calme précaire au Proche-Orient

En janvier 2009, Israël mettait un terme à l’opération « Plomb durci », visant à porter un coup sévère au potentiel militaire du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza. L’objectif était avant tout de faire cesser les tirs de roquette régulier sur le territoire israélien. Un an après, force est de constater que ce but a été atteint. Mais à quel prix?

Car pour les militants du Hamas, les combats de l’an dernier sont une victoire au point que leur commémoration devrait s’étaler 22 jours, c’est à dire autant que la durée de l’opération « Plomb durci », qui a, de plus, écorné l’image d’Israël à l’étranger au point que l’Assemblée générale des Nations unies a demandé aussi bien à l’Etat hébreu qu’aux responsables palestiniens d’enquêter sur des « crimes de guerre » et « possibles crimes contre l’humanité » évoqués dans le rapport Goldstone.

Par ailleurs, le chef du renseignement militaire israélien, le général Amos Yadlin, a averti, en novembre dernier, que le Hamas disposerait de nouvelles roquettes susceptibles d’atteindre Tel Aviv. Ces armes équipement également le Hezbollah, la milice chiite libanaise, qui représente une menace au nord d’Israël. Ces deux organisations sont armées essentiellement par Téhéran et Damas. « La Syrie est devenue la principale cachette d’armes du Hamas et du Hezbollah, ainsi que pour la Syrie elle-même, avec l’aide financière de l’Iran » a ainsi déclaré l’officier.

Le Hamas et le Hezbollah entretiennent des relations fortes. Deux militants de l’organisation palestinienne ont été tué lors d’un attentat commis dans un fief du Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 26 décembre dernier. Ils devaient vraisemblablement prendre part à la fête de l’Achoura, à l’occasion de laquelle le mouvement chiite organise une grande marche.

Enfin, le Shin Beith, le service de renseignement intérieur israéliens estime peu probable le risque de voir une troisième Intifada en 2010, sauf en cas « d’évènements graces, comme une attaque contre le Mont du Temple (l’esplanade des Mosquées) à Jérusalem ou des incendies criminels de mosquées ».

Afghanistan : Le défi de l’Otan

L’année 2009 aura été la plus meurtrière pour les troupes de l’Otan déployées en Afghanistan sous la bannière de la Force internationale d’assistance à la sécurité (ISAF). Annoncée en décembre dernier par le président Obama, une nouvelle stratégie sera donc appliquée, en mettant l’accent sur la protection des populations ainsi que sur la formation de forces de sécurité afghanes et le développement. Au moins 40.000 soldats supplémentaires – au minimum – renforceront les contingents déjà sur place. Sollicitées, la France et l’Allemagne devraient décider d’envoyer des renforts à l’issue de la conférence internationale sur l’Afghanistan, qui se tiendra le 28 janvier prochain.

Est-ce que cette nouvelle approche va réussir? Là encore, tout ne dépend pas de la seule ISAF. En effet, il faudra voir si le président Karzaï, réélu dans des conditions discutables, saura endiguer la corruption qui caractérise son administration. L’attitude du Pakistan voisin sera également déterminante étant donné que les insurgés afghans, repliés au Nord-Waziristan ne sont guère inquiétés, tout comme le mollah Omar, le chef historique du mouvement taleb, qui se trouve à Quetta, au Balouchistan.

Enfin, le scrutin présidentiel avait déclenché une vague de violence dans le pays, en août dernier. Cette année, des élections législatives sont prévues en mai. De quoi mobiliser les insurgés? Sans doute. En tout les cas, il faut s’attendre, une nouvelle fois, à un printemps difficile.

Le Pakistan en première ligne

43 morts à Karachi le 28 décembre, plus de 100 tués lors d’une attaque kamikaze contre des villageois dans le nord-ouest du pays le 1er janvier… Le Pakistan n’en a pas fini avec le terrorisme. Pourtant, l’offenvise lancée contre le mouvement taleb pakistanais, en octobre dernier, au Sud-Waziristan, était censée mettre un terme à cette vague d’attentats.

Seulement, les forces pakistanaises ont pu prendre le contrôle des principaux bastions de cette zone tribale, fief du Tehreek-e-Taliban (TTP), elles ont visiblement échoué à mettre hors d’état de nuire cette organistion. D’autant plus que cette dernière, même si elle a subi de rudes coups dans la vallée de Swat et avec la perte de son chef, Baïtullah Mehsud, tué lors d’une attaque menée par un drone, a réussi quelques gros coups, comme l’attentat contre le quartier général de l’armée à Rawalpindi.

Ce qui suscite l’inquiétude est le fait que le Pakistan dispose d’un arsenal nucléaire. L’avancée des insurgés islamistes « locaux » (par opposition aux taliban afghans) à une centaine de kilomètres d’Islamabad, en avril dernier, a ravivé cette crainte, d’autant plus qu’al-Qaïda a déjà indiqué son intérêt de mettre la main sur la bombe pakistanaise. Mais il paraît peu probable, cependant, que les taliban pakistanais se rendent maîtres du pays.

Par ailleurs, et outre le combat mené contre le TTP, le Pakistan se sert d’autres mouvements islamistes à des fins politiques. C’est notamment le cas avec le Lashkar-e-Taïba mais aussi avec les taliban afghans, qui ont été soutenus via l’ISI, les services secrets pakistanais. Cette attitude s’explique par la rivalité entre Islamabad et New Delhi, au sujet du Cachemire.

Corée du Nord : entre la carotte et le bâton

Tirs de missiles, essai nucléaire, remise en cause de l’armistice de 1953… La Corée du Nord n’a pas lésiné sur les moyens pour défier la communauté internationale, laquelle a décidé, en juin dernier, un renforcement des sanctions à son égard. Refusant de revenir à la table des négociations concernant ses activités nucléaires sans avoir, au préalable, discuté avec les Etats-Unis, le régime de Pyongyang a soufflé le chaud et le froid en 2009.

Dernier épisode en date : la décision prise de déclarer « zone de tir » la frontière maritime avec la Corée du Sud, théâtre d’un accrochage meurtrier entre les deux marines en novembre dernier. Mais à force de provoquer les autres puissances régionales, le régime nord-coréen pourrait voir la situation lui échapper… Par ailleurs, et selon le commandement américain dans la péninsule coréenne, Pyongyang se préparerait à l’éventualité d’un conflit avec son voisin du sud en développant des capacités non conventionnelles et des techniques de guérilla.

Enfin, la Corée du Nord reste un acteur majeur du trafic d’armes, lequel lui assure de substantielles rentrées d’argent. L’affaire de l’Ilyouchine transportant 35 tonnes d’armements intercepté en Thaïlande, en est le dernier exemple. Selon toute vraisemblance, cette cargaison aurait été destinée à l’Iran.

Amérique du Sud : Entre tensions régionales et criminalité

Les dépenses militaires sont en constante progression en Amérique du Sud. L’on pourrait penser que le continent soit exempt de tensions… Mais c’est loin d’être le cas. L’affaire Victor Ariza en est un exemple. Ce sergent de l’armée de l’Air péruvienne a en effet été arrêté, en novembre 2009, pour espionnage au profit… du Chili. Le contentieux entre les deux pays n’est pas récent. En fait, il remonte au XIXe siècle et à la guerre du Salpêtre, gagnée par les Chiliens. Et ces derniers ne se privent pas de le rappeler : l’exercice aérien « Salitre 2009″, qui veut dire… salpêtre en français, a provoqué la protestation de Lima. Il y a des rancoeurs qui ont la vie dure.

Autre tension : celle entre le Vénézuéla et la Colombie. Certes, ce n’est pas, là encore, nouveau. Seulement, la perpective de voir s’installer, sur le sol colombien, des militaires américains après la signature d’un accord de défense entre Bogota et Washington, inquiète le président vénézuélien Hugo Chavez, le chantre de la révolution « bolivarienne » sur le continent. Pour l’instant, l’affrontement n’est que verbal. Ainsi, le 21 décembre, Caracas a accusé son voisin d’espionnage, affirmant que son territoire avait été survolé par un drone. « La Colombie n’a pas les capacités mentionnées. Les soldats vénézuéliens ont dû confondre le traîneau du Père Noël avec un avion d’espionnage » a rétorqué Gabriel Silva, le ministre colombien de la Défense.

Par ailleurs, une étude colombienne publiée le 28 décembre, évoque clairement la menace d’une menace étrangère, venue de pays ayant des plans « expansionnistes ». « La Colombie doit acquérir une capacité crédible de dissuasion pour convaincre un puissant adversaire de ce que le coût de toute agression dépassera tout bénéfice éventuel d’une attaque » indique le document. « De Colombie, l’empire Yankee prépare, en utilisant des troupes colombiennes, une agression contre le Vénézuéla » a dans le même temps déclaré le président Chavez.

Reste que la Colombie a déjà fort à faire avec la guérilla des Farc, qui, bien qu’affaiblie, continue à poser des problèmes – 22 guérilleros ont été tués lors d’un bombardement, le 1er janvier, ainsi qu’avec les narco-trafiquants.

La Colombie n’est pas la seule à faire face à une grande criminalité qui devient un enjeu de sécurité nationale. Au Brésil, des affrontements entre la police militaire et des trafiquants de drogue ont fait plusieurs morts. Incident notable : les criminels ont réussi à abattre un hélicoptère, ce qui ne s’était jamais vu auparavant. La question de la sécurité se pose avec d’autant plus d’acuité dans le cas du Brésil que ce pays va prochainement organiser la coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques.

En Amérique centrale, la situation n’est guère plus reluisante. Au Mexique, c’est l’armée qui est contrainte d’intervenir contre les cartels de la drogue. Ces derniers se livrent une guerre fratricide, qui a déjà 14.000 tués, pour avoir le contrôle de l’exportation de la cocaïne vers les Etats-Unis. Récemment, c’est l’infanterie de marine mexicaine qui a mis un terme aux activités – et à la vie – d’Arturo Beltran Leyva, le chef d’un des plus importants cartels de la drogue au Mexique.

http://www.opex360.com/ 

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