Lire les articles sur la forfaiture GOLDSTONE
(Retour sur la vidéo traduite par Danilette pour lessakele et aschkel.info )
Une enquête du Yediot Aharonot révèle que Richard Goldstone, le pourfendeur d’Israël, l’accusant de « crimes de guerre », a envoyé à la potence 28 prévenus noirs durant l’Apartheid.
Adaptation Gad : lessakele et aschkel.info
Par Tehiya Barak, Tzadok Yehezkeli
Published: | 05.06.10, 17:12 / Israel News |
En condamnant Israël pour “crimes de guerres », l'infatigable militant des Droits de l'Homme, le Juge Goldstone a juste oublié une chose : de se regarder bien en face dans un miroir, et de procéder à un petit examen de conscience, avant de critiquer autrui.
C’est une enquête spéciale du Yediot qui a révélé la part d’ombre de Richard Goldstone durant l’Apartheid. Elle dévoile qu’il a pris une part active dans la politique raciste de l'un des régimes les plus cruels de toute l'histoire du XXè siècle.
En tant que Juge à la Cour “d’appel” entre 1980 et 1990 (il y a moins de 20 ans), il a condamné sans merci des dizaines de Noirs à une mort certaine.
La position de Goldstone en tant que Juge d'appel le préservait, justement, de devoir opter pour la peine de mort, en bien des occasions, dans le cadre d’un régime sous la critique véhémente de nombreux pays. Goldstone n’a jamais dénié confesser ou regretter ses actes, dans aucune de ses prises de parole publique.
Les découvertes du Yediot démontrent que Goldstone a condamné à mort au moins 28 prévenus noirs. La plupart d’entre eux étaient jugés pour meurtre et faisaient appel de leur verdict. A cette époque, il a fait la démonstration de son soutien zélé à cette politique d’exécutions systématiques. Il écrit dans l’un des verdicts que la mort soit le prix à acquitter ne reflète que les attentes de la société contre des crimes qu’elle perçoit comme une menace.
On doit faire remarquer que les blancs, jouissant d’un statut social supérieur sous l’Apartheid, étaient les seuls qui appelaient à ce que les crimes violents soient punis par une telle sentence. La majorité noire s’opposait fortement à la peine de mort.
La Constitution sud-africaine n’a été amendée et la peine de mort abolie qu’en 1995, lors de la prise de pouvoir par Nelson Mandela. Des centaines de gens attendant leur exécution furent alors libérés, dont plusieurs que Goldstone avait envoyé dans le couloir de la mort.
Même lorsqu’il s’agit de condamnations apparemment moins graves, Goldstone a toujours agi en zélé serviteur de l’Apartheid. Parmi différentes affaires, il a approuvé la condamnation au fouet de 4 jeunes Noirs suspectés de violence, alors qu’il a acquitté 4 policiers blancs qui avaient fracturé la porte de la maison d’une femme blanche, sur la simple présomption qu’elle aurait entretenu des relations sexuelles avec un Noir, ce qui était considéré comme un crime grave en Afrique du Sud, à cette époque.
Il a ainsi procédé à des condamnations purement politiques, comme la condamnation de deux jeunes Noirs pour détention d’une vidéo portant sur le discours donné par l’un des responsables officiels du parti de Nelson Mandela.
Pour seule réponse aux extraits des procédures qui lui ont été présentées et rappelées, Goldstone prétend qu’il a toujours été “opposé à la peine de mort”, mais que, parce qu’il agissait dans le cadre d’un système légal qui reconnaissait cette sentence, il avait les mains liées. Il prétend qu’il était dans l’obligation d’honorer les lois du pays, même sous les lois de l’Apartheid, et qu’il n’était pas parvenu à trouver des preuves suffisantes pour disculper les accusés et leur éviter l’exécution.
Goldstone proclame à qui veut l’entendre qu’il n’a jamais fait de discrimination contre les prévenus noirs et qu’il agissait au mieux de ses possibilités, bien qu’il soit, parfois, moralement opposé à ces lois qu’il faisait exécuter. Il remarque qu’il était autant engagé à maintenir l’équité qu’à appliquer la loi, deux principes qui se trouvaient fréquemment en totale contradiction.
Les politiciens israéliens et le Ministère des Affaires étrangères ont bien accueilli cette enquête révélant le passé obscur de Goldstone en tant que Juge d’une grande cruauté, sous le régime de l’Apartheid en Afrique du Sud
Un responsable du Ministère a fait référence à cette investigation comme relevant d’un “matériel explosif pour la politique étrangère”. Le Ministre des affaires étrangères, Avigdor Lieberman projette d’ordonner à son Bureau d’envoyer l’article à tous les représentants d’Israël dans le monde, pour qu’il soit repris comme pièce à conviction dans le cadre de leurs activités de politique étrangère.
Aussi bien les rangs de la gauche que de la droite, à la Knesset, ont blâmé Goldstone pour son « passé problématique ».
“Le Juge qui a condamné à mort des Noirs et a soutenu ce qu’il définissait comme “le prix du crime” est un homme pratiquant la politique du deux poids-deux mesures”, a affirmé le porte-parole de la Knesset Reuven Rivlin, du Likoud, lors d’une rencontre officielle avec son homologue chypriote, en visite en Israël.
Rivlin a ajouté : “On ne devrait pas permettre à un tel individu d'instruire un dossier contre un pays démocratique se défendant contre des terroristes, qui ne sont pas sujets aux critères ni aux normes de la morale internationale ».
Le Député Yoel Hasson (Kadima), président du Comité de contrôle de la Knesset, a dit que l’enquête a révélé que Goldstone était un hypocrite, non seulement face à la réalité, mais surtout face à lui-même.
Selon Hasson, “ Alors même qu’il était impliqué dans une activité clairement raciste, il n’a eu aucun problème à devoir écrire un tel rapport. Il est bien dommage que le Ministère des Affaires étrangères ne l’ait pas su avant. S’il en avait été ainsi, cela nous aurait bien aidé dans notre lutte contre les iniquités de ce rapport ».
(Itamar Eichner et Tzvika Brot ont contribué à cet article)