Le conditionnel est de rigueur, mais c’est ce qui se murmure à Ramallah. L’auteur des fuites serait l’un de ces juristes arabes israéliens, recrutés par l’Autorité palestinienne, pour mettre en forme les notes prises lors des différents rendez-vous de travail entre les équipes de négociateurs israéliens et palestiniens [NDLR : rappelons qu'Ahmed Tibi, député arabe à la Knesset, fut conseiller juridique de Yasser Arafat- Double-casquette-]. Et ces mêmes « lèvres qui bruissent » ajoutent que l’identité du donneur est également connu des autorités israéliennes. Le moteur de ses actes : l’argent.
Voilà qui éliminerait l’hypothèse d’un acte de vengeance venant de Mohammed Darlan, l’ancien patron des services de sécurité palestiniens pour la bande de Gaza, tombé en disgrâce ces temps derniers. Si bien entendu le murmure devenait information dans les jours qui viennent. Encore que, si l’on écoute bien Yasser Abed Rabbo, Al Jazeera manipulerait des pièces mises sur le marché par « un employé du département des négociations », proche de Mohammad Dahlane.
En attendant d’y voir plus clair, Yasser Abed Rabbo, l’un des principaux négociateurs palestiniens, et co-initiateur de l’initiative de Genève, n’a pas hésité à pointer du doigt Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani en tant que chef d’orchestre de cette campagne, visant à discréditer l’Autorité palestinienne. Et en faveur de qui? Le moment de se souvenir que le Qatar est l’un des supporters du Hamas et que, à titre d’exemple, lors de l’opération israélienne « plomb durci » dans la bande de Gaza, les locaux de sa délégation à Gaza avait servi de refuge à des dirigeants du mouvement islamiste sunnite.