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6 juillet 2010 2 06 /07 /juillet /2010 20:23

Merci Rachel

 

 

«Qui délégitime Israël ?»
par Claude Lanzmann

 



 
Ce qui s’est passé après l’arraisonnement par Israël de la  flottille soi-disant humanitaire, ce que nous avons pu lire, voir et entendre dans tant de journaux, sur toutes nos chaînes de télévision, nos stations de radios, sur mille blogs incontrôlés, dans des discussions entre internautes où la haine le disputait à la stupidité, est proprement effrayant. Quelle joie, mes amis, mes frères, quelle félicité de pouvoir à nouveau, sans retenue aucune, stigmatiser Israël, bouc émissaire chargé de tous les crimes et d’abord du péché originel d’exister. Ceux qui étaient si prompts à condamner Israël, sans avoir aucune autre source d’information que celle tonitruée par les propagandistes du Hamas et leurs affidés, se souciaient comme d’une guigne de la réalité des faits, de leur genèse, des raisons du blocus, des avertissements prodigués par Tsahal aux « activistes de la paix » qu’un seul rêve animait en vérité : en découdre et dévoiler ainsi au monde le vrai visage des Juifs buveurs de sang, affameurs, voleurs, lâches et j’en passe, ou, ce qui revient au même, le vrai visage d’Israël, Etat pirate. On a lu et entendu instantanément cette obscène rengaine dans des quotidiens, des stations et des chaînes, dont il vaut mieux taire le nom.
 
Le blocus a une origine : elle s’appelle Gilad Shalit, jeune soldat tombé, en territoire israélien, dans une embuscade tendue par le Hamas, et otage depuis maintenant quatre années de ses ravisseurs, qui jouent sur les nerfs de ses proches et du pays en promettant une libération fantomatique. Hamas ou Hezbollah ont le plus souvent restitué des cadavres contre des centaines de Palestiniens bien vivants qu’Israël relâchait, car cet Etat pirate —il l’a cent fois prouvé— a toujours été prêt à rapatrier ses morts ou ses vivants à n’importe quel prix. La deuxième origine, c’est le Hamas lui-même, qui se déclare en état de guerre avec Israël, ayant procédé pendant des mois et sans répit à des bombardements indiscriminés sur ses villages, le Hamas qui appelle, dans sa presse, dans ses écoles, dans toute sa propagande, à l’éradication de l’Etat juif. C’est d’abord par le Hamas que le blocus est imposé cyniquement à Gaza. Par le Hamas, mais aussi par l’Egypte qui, craignant pour son régime la contagion djihadiste, a fermé sa frontière de surface au sud de la bande de Gaza. Mais, on le sait, un fructueux trafic, qui enrichit des millionnaires arabes, amène, par des centaines de tunnels creusés dans le sable du Sinaï, toutes les marchandises possibles et imaginables à Gaza. Sachez-le, détracteurs d’Israël : on vous ment, vous mentez, Gaza regorge de biens, on y trouve les téléviseurs, les outils informatiques les plus modernes, les Iphone, les Ipad, les réfrigérateurs de grand luxe etc. Et surtout, on y mange autant qu’il se doit : nul à Gaza ne meurt de malnutrition, ne souffre de la soif ou de la faim. Où sont les décharnés, où la peau sur les os, dans les photographies des membres bien en chair du gouvernement du Hamas ? Avons-nous vu des visages d’enfants émaciés, des corps squelettiques ? Soyons certains que si d’aventure ils existaient, les maîtres propagandistes du Hamas nous les repasseraient en boucle ad nauseam. Non, Gaza, n’en déplaise aux dévots pressés, visiteurs de quelques heures, n’en déplaise à l’UNRA et à Monsieur Goldstone, n’est pas le ghetto de Varsovie. Et finissons-en  avec cet autre mensonge : Israël n’a jamais voulu affamer Gaza, il a, comme c’est son droit, demandé à contrôler les marchandises, interdit certaines pour des raisons de sécurité et envoie chaque jour des dizaines de camions qui, à partir du port  d’Ashdod,  déchargent leur contenu à l’entrée nord de la bande de Gaza. Sur les six navires de ladite flottille, cinq, on le sait, se sont laissé conduire à Ashdod après leur arraisonnement non violent par la marine israélienne. Ce qu’ils transportaient a été mis à quai, vérifié et expédié immédiatement à la frontière nord de Gaza, où les gens du Hamas ont refusé d’en prendre livraison. Les matières périssables ont pourri sur place, seules demeurent sous le soleil un nombre comique de chaises roulantes apportées par  les « humanitaires » pour les culs-de-jatte qui dans leur esprit forment la majorité du peuple de Gaza. N’imaginez pas, braves gens, que Gaza est une société fraternelle et sans classes. Il y a à Gaza des pauvres et des riches, des très riches, milliardaires propriétaires des terres, vivant sur les hauteurs dans de somptueuses demeures, qui n’ont jamais levé un doigt pour venir en aide à leurs prétendus frères des bas quartiers et des camps de réfugiés. Il fallait que Gaza —et c’est ce que Jean-Paul Sartre leur reprochait déjà devant moi en 1967, trois mois avant la guerre des six jours— reste un abcès de fixation, un chancre défiant toute solution (alors qu’il eût été si facile aux opulents du pétrole de leur venir en aide) et permettant de condamner Israël pour l’éternité. Cela continue, le concert unanime de vociférations suscité par le refus de laisser passer l’escadre humanitaire en est la meilleure preuve. Sur le sixième bateau, affrété par la branche turque des Frères Musulmans dont le Hamas est la branche palestinienne, les Israéliens étaient attendus par des hommes en armes résolus au Djihad, c’est-à-dire à tuer et à se faire tuer, certains d’être reçus aussitôt chez Allah par de caressantes pucelles.
 
Si on n’a pas le droit de reprocher à Israël l’arraisonnement des navires, on peut s’étonner de la naïveté formidable avec laquelle ses soldats ont agi. Le Commandant de la marine leur avait dit : « On vous accueillera avec des crachats, des insultes, des cigarettes enflammées. Ne ripostez surtout pas. » Ce fut tout autre chose : à partir d’un hélicoptère en position géostationnaire au-dessus du Mavi Marmara, les soldats qui glissaient un par un sur une corde lisse se faisaient cueillir avant même d’avoir touché le pont par de longues matraques, des lance-pierres, des barres de fer, des coutelas, etc. Beaucoup furent blessés, certains très grièvement, l’un d’eux fut balancé du pont supérieur vers le pont inférieur, on le retrouva avec le dos brisé. C’est la règle dans l’armée d’Israël : les soldats ont le droit de tirer si leur vie est en danger. C’était le cas. La commission d’enquête formée par Israël, démocratie exemplaire, rendra ses conclusions et il faudra la croire. Les aboyeurs ont d’ailleurs compris qu’ils avaient été beaucoup trop loin et mettent maintenant une sourdine à leurs vitupérations. En de telles circonstances, nous autres Juifs, avons un devoir de solidarité envers un Israël en péril, menacé au Nord comme au Sud par les  alliés d’un Ahmadinejad, qui fourbit son arsenal nucléaire. Et le même devoir de solidarité nous commande de l’exprimer et de porter, en tant que citoyens de plein droit de la République française, un jugement lourd de mépris sur les tristes imbéciles qui appellent au boycott d’Israël et  demandent la déprogrammation de ses films, ce qui est une façon de crier à la mort. Nous ne le permettrons pas. Ce n’est pas la politique d’Israël qui, comme on a voulu le faire croire, délégitime ce pays. C’est d’abord l’irrédentisme des extrémistes arabes et l’on regrette qu’un certain nombre de Juifs bien-pensants, et qui se taisaient jusque là, ne s’en soient pas avisés avant de signer un texte dont l’affaire de la flottille démontre sans fard l’angélisme.
 
(Allocution prononcée le 22 juin 2010 à Paris, lors de la manifestation, organisée par le CRIF, de soutien à Israël et à Gilad Shalit)
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